LE SÉNÉGAL FAIT FACE À LA MENACE TERRORISTE
Général Mamadou Kane, chef d’Etat-major de l’Armée de terre
«Anticipation et prévention». C’est la stratégie adoptée par le Sénégal dans la lutte contre le terrorisme. L’information a été fournie par le chef d’Etatmajor de l’Armée de terre, le Général de brigade Mamadou Kane, au cours d’un point de presse tenu à l’occasion de l’exercice multinational Flintlock 2016 qu’organise le Sénégal en partenariat avec le Commandement américain en Afrique (Africome).
C’est une évidence : Le Général de brigade, Mamadou Kane, précise que «les menaces terroristes, actuellement, concernent tous les Etats. Je ne peux pas donc dire s’il y a une menace particulièrement plus importante qu’une autre, mais le Sénégal fait face au même titre que tous les pays de la sous-région à la menace terroriste».
Face au fléau, le chef d’Etat-major général de l’Armée de terre fait savoir : «Nous allons faire tout pour éviter au Sénégal ce qui s’est passé à Bamako, au Mali.» Pour ce faire, l’officier supérieur de rassurer plus d’un : «Au Sénégal, dans notre stratégie de lutte contre le terrorisme, nous privilégions l’anticipation et la prévention. L’anticipation nous permet de réfléchir, de faire la prospective et de voir les menaces à venir afin de comprendre comment se déroulent les activités de l’ennemi pour éviter que cela se passe chez nous. Donc, pour nous prévenir contre d’éventuelles actions terroristes dans notre pays.»
Aussi, a-t-il souligné, «nous faisons des efforts également dans la recherche du renseignement en liaison avec les pays voisins». Non sans parler d’une «réorganisation, récemment, au niveau de notre chaîne de renseignement pour la rendre beaucoup plus opérationnelle et efficace aussi bien dans la collecte que dans l’analyse des renseignements». A ce niveau, le Général Kane pense que «notre service de renseignement fait un travail excellent».
Sur la question de la protection, le chef d’Etat-major de l’Armée de terre d’indiquer : «Nous avons pris des dispositions pour renforcer la protection aussi bien au niveau des zones frontalières que des différentes villes du pays.» En témoigne d’ailleurs, à ses yeux, la «visibilité de l’opération». Ce qui lui permet d’avancer : «Quand vous circulez actuellement au Sénégal, vous vous rendez compte que les forces de sécurité sont là, les patrouilles sont renforcées, les check-points également. Les contrôles et visites de routine ont été aussi renforcés un peu partout.»
Globalement, conclut l’officier supérieur, «c’est les mesures que nous avons prises. Et nous continuons de maintenir le contact avec les pays voisins pour échanger des informations sachant qu’on ne peut pas se prévaloir d’un dispositif aussi efficace au point d’être à l’abri définitivement de menaces. Donc nous restons vigilants et la veille continue».
L’exercice multinational «Flintlock 2016», qui a démarré ce 8 février au Sénégal devra se poursuivre jusqu’au 29 février 2016 dans les régions de Thiès, Saint-Louis et Kédougou et dans les départements de Podor et Bakel. En partenariat avec le Commandement américain en Afrique (Africome), l’édition de cette année regroupe une trentaine de pays européens, américains et africains, et des agences et organisations gouvernementales des Etats-Unis.