LE STATUT DU CHEF DE L'OPPOSITION SE CONQUIERT
L’ancien ministre de la Culture, Amadou Tidiane Wone dresse le portrait rebot de celui qui devrait incarner le chef de l'opposition
Le statut du chef de l’opposition reste le point d’achoppement du dialogue politique. Un consensus n’est pas encore trouvé sur celui qui doit incarner institutionnellement le leader de l’opposition. Invité à l’émission Lr Du Temps, ce dimanche, l’ancien ministre de la Culture, Amadou Tidiane Wone dit Baba Wone, a dressé le portrait rebot de celui qui devrait incarner ce statut.
Pour lui, un chef de l’opposition devrait avoir une certaine légitimité auprès du peuple. « Le statut du chef de l’opposition, ça doit être une conquête. Ça se conquiert. Ça se gagne soit à travers les urnes soit à travers un combat politique qui vous donne les grades nécessaires. Ensuite, il faut, par la pertinence de ses propositions, par la rigueur dans son engagement, par le respect que l’on acquiert auprès des populations, s’imposer comme le leader incontournable des préoccupations du peuple. Mais un chef de l’opposition ne se décrète pas. Surtout quand ce décret porte la signature de celui que vous voulez remplacer », a signalé M. Wone.
Pour lui, les avantages mis en exergue pour parler du chef de l’opposition a fini de polluer ce débat qui, du moins, est une bonne cause pour la démocratie. « Je ne comprends comment les gens de l’opposition peuvent entrer dans cette aventure surréaliste où on met en avance les avantages matériels et financiers dont bénéficierait le futur chef de l’opposition. Si ce n’est pas de la corruption d’Etat, ça y ressemble. En tous les cas, c’est une prime à la paresse », argue-t-il.