«LE TATONNEMENT NE PEUT PLUS CONTINUER»
Thierno Bocoum veut un changement de paradigme au Sénégal
Thierno Bocoum, président du mouvement Alliance Générationnelle pour les Intérêts de la République (Agir) était ce samedi à Saint-Louis où il a mené des visites de proximité dans différentes artères. Il a été aussi dans La langue de barbaries pour constater l'avancée de la mer. Mais le résultat de la descente de l'ancien député ne plaide pas en faveur de la majorité.
"Nous avons tenu un langage responsable et de vérité auprès des populations qui sont désemparées, outrées, désespérées puisque leur rêve s'est dissipé. Partout où nous sommes passés, nous avons constaté que la majorité des populations ne veut pas de la continuité. Mon mouvement s’active pour que cette majorité soit organisée afin qu'il y ait un changement de paradigme dans le Sénégal", a déclaré l'ancien chargé de communication du parti Rewmi.
S'agissant du secteur de la pêche, Thierno Bocoum plaide pour le développement de la pêche artisanale. "Dans le secteur de la pêche, notre position est très claire. Il faut privilégier la pêche artisanale et contrôler nos côtes", a préconisé M. Bocoum pour qui le "tâtonnement ne peut plus continuer" car les populations sont matures. "Lors de la mort d’un des pêcheurs de Guet Ndar, atteint par balle par les garde-côtes mauritaniens, le ministre de l'Intérieur et la Sécurité publique, avait dit que le Sénégal va prendre des dispositions pour contrôler ses eaux. Je pense que cela est un aveu de taille. Notre pays doit veiller à ses côtes pour l’intérêt des populations", a martelé le président du mouvement Agir qui plaide pour un repos biologique. "Nos autorités doivent initier une politique de repos biologique beaucoup plus conséquente pour permettre au secteur de la pêche de mieux fonctionner", a-t-il pensé.
Se prononçant sur l’avancée de la mer à Saint- Louis et sur tout le littoral, qui défraie la chronique, l'ancien député estime que l'Etat doit non seulement s’intéresser à la question et trouver une solution définitive afin de permettre le développement de la ville. "Le développement doit être local avant d’être national. Nous pensons que les problèmes de Saint Louis doivent être pris en compte par l’Etat. Nous, notre démarche est de dire qu’il doit avoir une rupture mais elle doit être inclusive pour qu’il y ait un changement à tous les niveaux", a révélé Thierno Bocoum qui pense que les potentialités des villes doivent être exploitées pour résoudre le chômage chez les jeunes et lutter contre la pauvreté.