LES CADRES LIBERAUX EXIGENT LA DEMISSION DU PM
Recouvrement de 152 milliards dans la traque des biens mal acquis - Organisation de la présidentielle 2019 - Impression et distribution des cartes d'électeurs - Exil de Karim Wade
Suite au communiqué du gouvernement qui a fait état du recouvrement d’un montant de 152 milliards dans le cadre de la traque des biens mal acquis, la fédération nationale des cadres libéraux (fscl) s’est inscrit en faux contre ces allégations. Mieux, elle a exigé la démission du premier ministre Mouhamed Boun Abdallah Dionne et de son gouvernement.
Le Parti démocratique sénégalais (Pds) n’a pas encore tourné la page, des supposés montants recouvrés dans le cadre de la traque des biens mal acquis, depuis la condamnation de Karim Wade par la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei). En effet, la publication du communiqué du gouvernement qui chiffre les montants recouvrés à 152 milliards contrairement aux 200 milliards annoncés par l’ancien Pm, Mimi Touré a mis les libéraux dans tous leurs états. Suite à cette révélation, le Pds s’était fendu d’un communiqué pour dénoncer ce qu’il considère comme un «mensonge d’Etat» véhiculé par le régime de Macky Sall, non sans révéler que seule une montre et cinq véhicules dont une épave ont été confisqués. Après ce démenti, l’estocade a été portée, hier, par la Fédération nationale des cadres libéraux (Fncl) qui a tout simplement réclamé, au terme de leur rencontre, la tête du Premier ministre. «La Fédération nationale des cadres libéraux (Fncl) exige la démission du premier ministre, Mouhamed Boun Abdallah Dionne et de son gouvernement pour le mensonge d’Etat sur les montants prétendument recouvrés dans le cadre de la Crei et pour leur responsabilité sur la situation chaotique des finances publiques du pays», apprend-on dans le communiqué dont « L’As » détient copie.
Après avoir soldé ses comptes avec le régime, la Fncl s’est projetée sur la prochaine élection présidentielle de 2019. Dans cette dynamique, les cadres libéraux n’ont pas manqué de ressusciter le débat autour des cartes d’identité biométriques. A en croire cette instance des libéraux, c’est le régime du président Sall qui retient «sciemment» les cartes d’électeurs. Poursuivant, elle a invité le gouvernement à poursuivre l’impression et la distribution, sans délais, de toutes les cartes d’électeurs.
En perspective également de la prochaine élection, les cadres libéraux se préparent en conséquence avec la rencontre prochaine du secrétariat exécutif national de la Fncl en vue de plancher sur une offre politique qui sera portée par le candidat Karim Wade. Un candidat en exil dont le retour a encore une fois de plus été annoncé en grande pompe par les libéraux. Une arrivée, cependant incertaine, étant donné qu’aucune date n’a été avancée par la Fncl. Un effet d’annonce qui sonne comme une remobilisation des troupes dans le camp des libéraux. En effet, la Fncl s’est engagée à préparer «le retour triomphal» de leur candidat, Karim Wade et ne manque pas d’appeler à la mobilisation des militants, des sympathisants et des mouvements karimistes, tant au plan national qu’international. Par ailleurs, les libéraux comptent se retrouver à Thiès le 3 février prochain pour la commémoration de l’anniversaire du premier congrès du Pds.