LES DEPUTES DE L’OPPOSITION INVITENT LE PEUPLE A MANIFESTER DEMAIN
Les députés de l’opposition sont toujours déterminés pour que le projet de loi sur le parrainage devant passer à l’Assemblée nationale, ce jeudi 19 avril, ne soit pas adopté
Les députés de l’opposition sont toujours déterminés pour que le projet de loi sur le parrainage devant passer à l’Assemblée nationale, ce jeudi 19 avril, ne soit pas adopté. Face à la presse hier, mardi 17 avril, Madické Niang et ses collègues, dénonçant avec énergie ce projet de loi, ont invité le peuple sénégalais à manifester contre la « volonté de la majorité ».
« Nous demandons au peuple de manifester pour que le gouvernement puisse prendre en compte son désapprobation et revenir sur cette loi sur le parrainage », Cette invite est du président du groupe parlementaire Liberté et démocratie Madické Niang qui s’exprimait hier, mardi 17 avril, lors d’une conférence de presse organisée par son groupe parlementaire et les députés non-inscrits. « La seule étape qui reste, c’est celle de jeudi, car la loi a été adoptée lundi en commission. Le jeudi, nous nous battrons le maximum sur le terrain du droit pour leur montrer que cette loi remet en cause des principes intangibles qui aujourd’hui fondent l’exercice d’une démocratie mure . On ne peut pas mettre sur un même pied d’égalité les partis politiques et les indépendants. Cette loi permet aussi à l’administration de jouer un rôle principal et si cette administration est partisane, elle peut faire tout ce qui est possible pour barrer la route à des adversaires potentiels du Président Macky Sall . Cette loi viole la Constitution », dénonce-t-il.
Pour sa part, le député non inscrit Aida Mbodj considère que ce combat comme un acte citoyen. « Il faut que le peuple sache qu’il est plus fort que cette majorité qu’il a envoyée à l’Assemblée nationale. Il faudrait à un moment donné que le peuple arrive à prendre ses responsabilités ». Selon le député Issa Sall du Pur par contre, cette loi n’est pas négociable parce qu’elle n’est pas conforme à la constitution. «En principe même, si cette loi passe à l’Assemblée nationale, le Conseil constitutionnel doit la récuser. Cette loi n’est pas applicable car elle un problème de mise en œuvre », a-t-il indiqué.