LES OFF DU POP DE CE MERCREDI
Affrontements à Ouakam…
Chaude après-midi à Ouakam où de violents affrontements entre les jeunes du village et les gendarmes ont paralysé le village. Les jeunes Ouakamois dénoncent l'accaparement du site près de l'aéroport par l'homme d'affaires Mbakiou Faye et disent qu'il est de mèche avec l'ancien régime. Selon le coordonnateur du collectif des jeunes de Taanka Mame Birane Mbengue, "en ce début de semaine, ces jeunes ont reçu la visite de la Dscos et de la compagnie territoriale de la Gendarmerie avant de revenir aujourd’hui pour les chasser du site : les affrontements ont commencé vers 14 heures et se sont poursuivis jusqu’à 19 heures". Bilan, dit-il : "Un blessé du côté des manifestants et deux femmes gendarmes". Se faisant menaçant, Mame Birane Mbengue lâche : "ce qu’il faut apprendre de cette manifestation des jeunes de Ouakam, c’est que c’est un mouvement spontané qui n’exclut pas une réaction prochaine des populations de Yoff et de Ngor, et même les trois villages à la fois, si les autorités ne réagissent pas à temps"
Taanka dénonce et…
Les jeunes de Taanka dénoncent "le bradage foncier sur le site de l’aéroport Dakar-Yoff (…) Ce domaine aéroportuaire continue de subir une grande dégradation, suite à des attributions irrégulières à des hommes d’affaires, autorités, promoteurs et personnes privées". Cette situation, disent-ils, "continue de frustrer et d’entraîner la colère des populations des trois villages". D'ailleurs, rappellent-ils: "Depuis près de trois semaines, les jeunes de Ngor ont chassé du site du côté de leur village les engins et les géomètres chargés du terrassement et du bornage de plus de 50 hectares déclassés du TF 4407 DG qui est le principal titre foncier englobant l’aéroport". Sur ces 50 hectares, révèlent-ils, "21 hectares morcelés par le gouvernement du Président (SMS), dont le lotissement est pris en charge par le ministère du Renouveau urbain. Ce morcellement comporte les parcelles attribuées aux responsables politiques du régime actuel. C’est une bande diagonale de 2,1 km, longeant le mur de la piste 03-21, partant des Mamelles jusqu’au virage à Yoff, et comportant près de 1000 parcelles".
…Révèle les détails du…
Pourtant, souligne le président de Taank: "(SMS) avait promis de réparer l’injustice du Président (3W) et avait promis, à l’ouverture de sa campagne en 2012, de rendre les terres aux Lébous. Poursuivant, il renseigne qu'il y a "23 hectares pour le compte de l’Ipres, ayant acquis ces terres auprès du Président (3W) par le biais de Mbackiyou Faye avec la société Promobilière. Ce morcellement dont le terrassement est déjà fait par la Socabeg (avec Modou Mamoune Samb qui est l’administrateur) qui se charge en même temps de la vente des parcelles. Il est en train de les brader à vil prix pour que ces parcelles puissent être libérées de l’Ipres". "Le reste immatriculé au nom de la Promobilière est toujours en possession de Mbackiou Faye dont la vente ne lui est pas facile à cause de la vigilance des jeunes de Ngor qui surveillent régulièrement le site en n’hésitant pas à chasser tout acheteur qui se présente sur le site pour visiter le terrain", renseigne le responsable de Taanka.
…Bradage foncier
Il informe d'ailleurs qu'"une autre partie, toujours du côté de Ngor, est réservée au recasement des frustrés de la cité Tobago, d’aucuns disent que les parcelles qui leur sont destinées sont comprises entre 400 et 600 parcelles". Il ajoute que "du côté de Yoff, la direction des Aéroports du Sénegal est en train d’ériger un mur, décalé de plus de 300 mètres du mur initial de l’aéroport". Ce nouveau mur, "dont la construction accélérée est en cours part du cimetière catholique Saint-Lazarre pour rejoindre le mur de la piste vers Yoff Tonghor, et ce, sans avertir les propriétaires lébous et sans expropriation", regrette-t-il, prévenant que "c’est une bombe à retardement qui peut faire réagir les populations à tout moment".
Réplique de Mbackiou
Principal incriminé dans cette affaire, Mbackiou Faye a réagi sur Rfm, indexant le Jaaraaf Youssou Ndoye d'être derrière ces soulèvements. Il argue détenir "un titre foncier en bonne et due forme délivré par l'Etat du (Sunugaal)"; Selon lui, "c'est le Jaraaf Ndoye-là qui entretient des jeunes, en fait des bandits, leur donne de l'argent, des motos et quand ils attaquent un promoteur immobilier qui les soudoie, ils laissent tomber". Donc pour lui, "c'est un petit groupe de personnes activé par Jaraaf Ndoye. Ce n'est ni un problème de Lébous, ni un problème du village de Ouakam. Et puis s'interroge-t-il : "Quel pouvoir ai-je de prendre les terres des gens pour les revendre ?" Selon lui, "c'est simplement insensé" !
Le Saes observe…
Enfin une bonne nouvelle pour les apprenants de l’université Cheikh Anta Diop de Ndakaaru. En effet, le Syndicat autonome des enseignants du supérieur (Saes) qui déroule depuis plusieurs semaines un plan d’actions pour le respect des accords signés avec le gouvernement, a décidé d’observer une trêve de deux semaines dans son plan de lutte. Cette démarche est sous-tendue par les avancées constatées dans leur plateforme revendicative. Yankhoba Seydi, coordonnateur Saes de Ndakaaru, l'a annoncé hier, au sortir de l’Assemblée générale du syndicat. "Compte tenu du fait que certaines questions comme la prime académique ne sont pas encore réglées et que les questions que traite le ministère des Finances sont en cours et puisque le responsable qui était absent est rentré lundi, l'Assemblée a estimé qu'un répit de deux semaines devra être observé", a dit M. Seydi.
…Une petite trêve
Selon le responsable du Saes, durant ces deux semaines, il n’y aura aucune perturbation. "Ça, c'est pour permettre de poser les négociations et de s'entendre de façon définitive sur les questions essentielles qui sont sur la prime académique", poursuit-il. Non sans préciser que des promesses fermes ont été faites sur la question de la réforme des titres. Et que déjà, l'arrêté de mise en oeuvre a été signé et transmis à toutes les autorités académiques des universités. Aussi, informe-t-il que sur la question de la prise en charge médicale, les discussions sont très avancées. Concernant la retraite, le gouvernement, indique-t-il, a accepté l'abrogation du principe d'écrêtement.
Colère Saes
Restons dans le milieu de l'enseignement supérieur pour signaler que la suppression du concours d'entrée à la Fastef n'est pas du goût du Saes dont la section Fastef "condamne fermement cette décision unilatérale et inscrit cet acte scandaleux dans le processus de démantèlement de l’école publique enclenché par l’Etat au-delà des déclarations sulfureuses d’investissement de milliards". Selon ledit syndicat, "cette opération n’est pas voilée. Elle est délibérée parce que cousue de fil blanc par l’argument fallacieux de l’explosion de la masse salariale et de la désignation des enseignants comme boucs émissaires". Pendant ce temps, souligne la section Saes du Fastef, "le gouvernement du (Sunugaal) a choisi délibérément de se vautrer dans une gabegie ostentatoire ne se privant, ainsi, d’aucune facilité de satisfaire ses ambitions politiques".
Colère Saes (Bis)
Car, constate-t-il: "Il y a environ 45 ministres et un nombre pléthorique de conseillers et ministres-conseillers nommés par l’agenda politique de la perpétuation du régime, des agences supprimées puis recrées, l’érection d’un Haut conseil des collectivités locales (Hccl), et de son doublon, le Haut conseil pour le dialogue des territoires (Hcdt) pour nicher des politiques (transfuges permanents), des primes et indemnités accordées à une gent bureaucratique de maintien du système, des spectacles festifs à coups de milliards". Meurtrie par une telle situation, le Saes-Fastef estime à travers le document que "l’option du gouvernement de bloquer le concours est paradoxale en ce sens qu’elle fait fi du rôle primordial de l’Education et de la Formation comme moteur de développement". C'est pourquoi il "réaffirme son soutien indéfectible aux milliers de candidats et exige la proclamation des résultats du concours de recrutement dans les meilleurs délais".
Bons offices dans…
L’association des départements du Sunugaal s’est prononcée sur le cas d’Aïda Mbodj hier. En effet, ladite structure souhaite que l’administration reconsidère sa position et laisse la responsable libérale à la tête du Conseil départemental. Le président de l’association, Adama Diouf a fait savoir que l’entité a rencontré Aïda Mbodj, trésorière de la structure et qu'une rencontre est aussi prévue avec les gouvernances locales. "En tant que membre du bureau, elle était là aussi pour nous donner un certain nombre d’informations. Nous avons passé en revue les différents documents qu’on lui a envoyés dont naturellement la lettre du ministre, la lettre du préfet qui lui a notifié cette lettre mettant fin à son mandat. Et nous avons également lu le code pour voir les dispositions de la loi 96-11", explique-t-il.
…L'affaire Aïda Mbodj
"En tout état de cause, nous sommes, aujourd’hui, dans une position de rapprocher les parties pour que l’administration reconsidère sa position de laisser Aïda Mbodj exercer ses fonctions de président de département. Parce qu’elle a déjà démissionné du mandat de conseil municipal de Bambey", explique-t-il. S’agissant de la démission de la députée libérale de son mandat de conseillère municipale de Bambey, M. Diouf soutient : "Oui, c’est vrai que le document qu’elle nous a remis mentionne effectivement une date mais bien au-delà de ce qui est prescrit dans la loi. Mais le ministère a également envoyé ses courriers récemment au mois d’avril. Et je dis ici et là, si nous regardons les délais, un commentaire est possible. C’est pourquoi, je voudrais véritablement demander à toutes les parties de reconsidérer tout cela pour rapprocher les parties, jouer les bonnes offices et laisser Aïda Mbodj reprendre son poste de conseiller départemental
Fusillade au…
Le Cap-Vert secoué après une fusillade dans un camp militaire. En effet 11 hommes, dont 8 militaires, ont été tués par balles mardi au Cap-Vert dans un centre de télécommunications au nord de la capitale, Praia, ont annoncé les autorités, soulignant qu’un soldat porté manquant était fortement soupçonné. La fusillade s’est produite à Monte Tchota, où se trouve ce centre de télécommunications gardé par l’armée, a indiqué un porte-parole de la police à la radio et à la télévision, précisant qu’outre les 8 militaires, 2 techniciens espagnols et un civil cap-verdien avaient été tués. "Un soldat qui travaille dans ce centre militaire est porté disparu et il y a de forts indices qu’il soit l’auteur de cette attaque", a souligné le gouvernement. Appelant "la population au calme et à la sérénité", le gouvernement "précise que contrairement à des rumeurs qui ont couru, il n’y a pas eu de fusillade dans la ville de Praia"
…Cap-Vert : 8 morts
Il ajoute que "les aéroports fonctionnent normalement, aucun aéroport n’a été fermé. Selon de premiers éléments, ces évènements ont pour origine des motivations personnelles, ce qui exclut l’hypothèse d’un attentat contre l’Etat du Cap-Vert". Le gouvernement souligne, en outre, qu'"il n’existe pas de lien entre ces évènements et le trafic de drogue". Pourtant, plusieurs médias ont évoqué l’hypothèse de représailles à la suite d’importantes saisies de drogue sur l’archipel. "Les autorités prennent toutes les mesures nécessaires pour élucider cette affaire», assure-t-il, déplorant cette «tragédie» et promettant «aux familles des victimes soutien et solidarité". Après cette attaque, a été constatée la disparition de neuf fusils et de munitions, retrouvés quelques heures plus tard dans une voiture garée qui se trouvait dans une zone d’habitation à Praia, selon le communiqué.