LES OPPOSANTS NE DÉSARMENT PAS
Les leaders de l’opposition ont annoncé, la création d’un Front de résistance démocratique et sociale (FRDS) pour amener Macky Sall, à suspendre la loi sur le parrainage, votée jeudi à l'Assemblée nationale
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Les leaders de l’opposition sénégalaise ont annoncé, jeudi soir à Dakar, la création d’un Front de résistance démocratique et sociale (FRDS) pour amener le chef de l’Etat, Macky Sall, à suspendre la loi sur le parrainage des candidats à la présidentielle votée le même jour par l’Assemblée nationale.
« Partout au Sénégal, il y a eu aujourd’hui des manifestations. Qui croit que ce mouvement de résistance va s’arrêter après le vote de la loi sur le parrainage se trompe. Cette résistance nationale a la caractéristique d’être spontanée. Elle va se poursuivre contre cette loi inique, une violation de notre Constitution, et contre tous ceux qui veulent nuire aux intérêts du Sénégal », a dit l’ancien Premier ministre, Abdoul Mbaye, lors d’une conférence de presse marquant la naissance du FRDS.
La nouvelle structure regroupe notamment le Parti démocratique sénégalais (PDS), le Grand parti, Rewmi et l’Alliance pour la citoyenneté et le travail (ACT).
Au « combat initial » du FRDS « contre le parrainage, devrait s’ajouter celui qui devrait aboutir à la libération de tous les citoyens arrêtés », a poursuivi Abdoul Mbaye.
Durant l’examen du projet de loi sur le parrainage, la police a dispersé dans les rues de Dakar et d’autres villes à l’intérieur plusieurs manifestations orchestrées par l’opposition, procédant au passage à de multiples arrestations dont beaucoup d’opposants comme Idrissa Seck, Malick Gakou, Thierno Bocoum et Kilifeu du mouvement ‘’Y en a marre’’.
Au terme de 9h de travaux très houleux, le projet de loi sur le parrainage a été adopté par 120 de la majorité, à l’absence des députés de l’opposition qui ont boycotté le vote après que la plénière a décidé de mettre fin aux débats.
En vertu de cette loi, tout candidat à la présidentielle devra recueillir la signature de 0,8% au minimum et de 1% au maximum de l’électorat.