LES PIQUES DE L'AS DE CE MARDI
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Le Pm reçoit Khalifa et Diène Farba
La médiation est en vogue en ces temps qui courent. Le Premier ministre, Mahammed Boun Abdallah Dionne a pris son bâton de pèlerin pour mettre fin au contentieux entre le maire de Dakar Khalifa Sall et le ministre de l’Urbanisme et du Renouveau urbain, Diène Farba Sarr. Ces deux protagonistes se battent pour l’aménagement de la Place de l’Indépendance. Chacun expose son projet. En tout cas, le chef du Gouvernement a décidé de jouer la médiation afin de trouver une solution au problème et de voir la Place de l’Indépendance changer de visage le plus rapidement possible. Nos radars rapportent que Khalifa Sall sera à la rencontre avec les maires de Dakar. La rencontreest prévue dans l’après midi vers 17 heures. Reste à savoir si le chef du Gouvernement arrivera à trouver une solution, vue la détermination des deux protagonistes. En tout cas, il sera plus facile pour le Premier ministre de faire fléchir son ministre de Renouveau urbain que l’édile de Dakar.
Macky Sall se rendra au Burundi
Le chef de l’Etat fera partie de la délégation devant se rendre à Bujumbura (Burundi) pour mettre fin à la chasse à l’homme à laquelle se livre le régime en place. Cette décision fait suite, d’après le service de la communication de la Présidence de la République, à la 26e Session ordinaire de la Conférence des chefs d'Etat et de Gouvernement de l'Union africaine, tenue à Addis- Abeba à la fin du mois de janvier. La délégation sera composée, entre autres, du Président Macky Sall pour le compte de l'Afrique de l'ouest, du Président mauritanien Mohamed Ould Abdelaziz, du Sudafricain Jacob Zuma, du Président gabonais Ali Bongo Odimba et du Premier ministre éthiopien Hailemariam Desalegn. Il s’agira pour la délégation de consulter le Gouvernement ainsi que d'autres acteurs burundais sur le dialogue inclusif et, au cas échéant, le déploiement de la mission africaine de prévention et de protection au Burundi.
Macky explique l’esprit de la prochaine révision constitutionnelle
Recevant hier les membres du Conseil national de la Jeunesse (Cnjs), le chef de l’Etat a affirmé ne pas être dans une logique d’accaparement du pouvoir à travers la prochaine révision constitutionnelle. L’ambition de cette réforme, selon Macky Sall, est plutôt d’impliquer les différentes institutions dans la gestion du pays. Avec ce nouveau projet de révision de la Constitution, il dit qu’il n’est pas dans des dispositions d’accaparement du pouvoir. «Je suis en train de donner du pouvoir aux autres institutions, afin d’assurer un meilleur avenir du pays». Selon Koor Marième Faye Sall, la prochaine révision constitutionnelle, attendue avant fin 2016, va contribuer à «moderniser» la démocratie sénégalaise en la rendant «beaucoup plus efficace». Dans une démocratie véritable, dit-il, le Parlement doit avoir le contrôle sur l’exécutif, évaluer la politique publique et s’assurer que les ressources sont bien gérée. Macky Sall a déploré le fait que ce soit l’exécutif qui, jusque-là, s’autoévalue et se contrôle lui-même. Pour lui, cette révision constitutionnelle vise à "donner une dimension fondamentale à la Constitution", a-t-il soutenu, avant d’appeler la jeunesse à "faire preuve de citoyenneté" en vulgarisant la réforme. Il leur a par ailleurs demandé aux jeunes de «voter favorablement à cette révision quand la date du référendum sera retenue».
Intersyndicale des Collectivités locales
L’intersyndicale des travailleurs des collectivités locales durcit le ton. Après avoir décrété un mot d’ordre de 72h sans réaction des autorités, Sidya Ndiaye et compagnie ont fait monter la bataille d’un cran. En réunion hier, l’intersyndicale des travailleurs des collectivités locales a décrété, à nouveau, un mot d’ordre de 96 h de grève. Ainsi, les collectivités locales seront encore paralysées jusqu’au jeudi. Et les travailleurs comptent maintenir la cadence jusqu’à la satisfaction de leurs doléances. Mais, il y a une lueur d’espoir parce que les autorités qui ont toujours méprisé l’intersyndicale ont commencé à revoir leur position. Hier, le secrétaire général de la Fédération générale des travailleurs des collectivités locales (Fgts), Sidya Ndiaye, et sa délégation ont été reçus par le Haut Conseil du Dialogue social sous la direction de Innocence Ntap Ndiaye. Les deux parties ont longuement échangé sur les doléances des travailleurs des collectivités locales.
Intersyndicale des Collectivités locales (bis)
L’intersyndicale a reçu également une lettre du ministre de la Gouvernance locale, Abdoulaye Diouf Sarr, l’invitant à une rencontre d’échange aujourd’hui. Il s’agira pour le ministre de la Gouvernance locale et la délégation des travailleurs des collectivités locales d’évaluer ensemble le protocole d’accord signé le 30 avril dernier. Dans sa lettre adressée à l’intersyndicale, Abdoulaye Diouf Sarr souhaite également aborder avec les responsables syndicaux les questions relatives à l’Acte III de la Décentralisation. Toutefois, le secrétaire général de la Fgts précise qu’il ne s’agira pas d’une rencontre pour renégocier le protocole d’accords, mais plutôt une réunion d’action pour l’applicabilité effective du protocole. Il est hors de question, selon Sidya Ndiaye, de revenir sur le protocole. Alors le ministre de la Gouvernance locale devra trouver une solution aux revendications des travailleurs ou bien les collectivités locales seront encore bloquées. Sidya Ndiaye prévient : «ça passe ou ça casse».
Idy accueilli en liesse à Guédiawaye
Le président de Rewmi est véritablement déterminé à faire basculer la banlieue dakaroise dans son escarcelle. Idrissa Seck est devenu très fréquent dans la banlieue depuis le lancement de ses visites de proximité pour s’enquérir des problèmes des populations. En effet, après avoir bouclé les 16 communes du département de Pikine, le président du Conseil Départemental de Thiès a entamé hier des visites de proximité dans le département de Guédiawaye où se un électorat énorme. Acclamé par les populations partout où il est passé avec sa délégation, Idrissa Seck a effectué un périple dans la commune de Golf Sud, notamment dans les quartiers Case-bi, Fadia, les Unités 1, 2, 3 et 4 de Golf Sud, la cité Douane, les Hlm Las Palmas, Fith Mith, la Cité des Enseignants etc.
Débrayage suivi de grève du Cusems
Le spectre des perturbations refait surface dans l’école sénégalaise. En effet, le Cadre unitaire des syndicats du moyen secondaire au Sénégal (Cusems) a décidé de mettre en branle, aujourd’hui, son plan d’action. Les camarades d’Abdoulaye Ndoye vont observer un débrayage suivi d’une grève de 48 heures. Selon le syndicaliste, le non respect des accords passés avec le gouvernement l’année dernière avec comme point d’orgue le non paiement des indemnités de logement ont motivé l’action du Cusems.
Trafic et vente illicite de médicaments
Le tribunal correctionnel de Diourbel a mis en délibéré au 11 février prochain l’affaire de trafic et vente illicite de médicaments. Asta Diarra, sage-femme et propriétaire d’une clinique privée à Touba, le représentant d’une firme pharmaceutique Alassane Datt, le délégué médical Khayta Ndiaye et l’ambulancier Ibrahima Sène ont tous comparu ce jeudi dernier devant le tribunal correctionnel de Diourbel pour répondre des accusations portées sur eux. Au fait, c’est le 26 janvier dernier que des gendarmes à la recherche d’armes volées à Fatick tombent net sur une cargaison de médicaments à hauteur du village de Ngabou. Immédiatement, le convoyeur Ibrahima Sène qui est aussi l’ambulancier de la clinique « Magal-gui » à Touba est arrêté. Il est passé aux aveux lors de l’interrogatoire en confiant avoir agi sous les ordres de l’épouse de son patron, Asta Diarra. Les pandores remontent alors la piste qui les conduit à deux autres individus, Alassane Datt représentant d’une firme pharmaceutique et son délégué médical Khayta Ndiaye.
Trafic et vente illicite de médicaments (bis)
A la barre du tribunal, le chauffeur Ibrahima Sène a confirmé ses propos tenus à l’enquête préliminaire déclarant être allé jusqu’à Dakar pour récupérer la cargaison auprès de Alassane Datt pour le compte de la sage-femme Asta Diarra. Une version confirmée par cette dernière qui a soutenu avoir reçu un important lot de médicaments à Dakar grâce à un accompagnateur d’un de ses patients à Touba, mais elle ignore l’identité du généreux donateur. Asta Diarra explique avoir confié les médicaments à Alassane Datt parce que n’ayant pas les moyens de les conserver ni de les transporter dans les conditions requises. Pour sa part, Alassane Datt a reconnu avoir remis la cargaison en question au chauffeur Ibrahima Sène, tout en précisant qu’une partie de ce lot était destinée à Khayta Ndiaye son délégué médical établi à Touba. Toutefois, il a formellement démenti avoir exercé la moindre forme de trafic ou vente illicite de médicaments. Quant à Khayta Ndiaye, il a nié toute implication dans une quelconque manoeuvre visant un commerce ou trafic de médicaments. Des versions battues en brèche par Dr Ndiaye Sall, chef de file de l’ordre des pharmaciens de Diourbel qui s’est constitué partie civile. Il contredit la sage-femme en indiquant que les médicaments en question ne peuvent faire l'objet de gratuité. Selon lui, les produits ont été très mal conservés pendant trois jours à Dakar dans des conditions inappropriées. Il a également renseigné le tribunal que les étiquettes des cartons saisis portaient l'adresse d'un pharmacien établi à Soumbédioune (Dakar) et qui aurait maille à partir avec la justice et qui est en liberté provisoire dans une affaire similaire.
Trafic et vente illicite de médicaments (Ter)
Thèse que partageait Me Sidy Kanouté, avocat commis par l’ordre des pharmaciens réclame la somme de 5 millions contre chacun des quatre prévenus. Le procureur, Moussa Guèye s’est rapporté à la loi. La défense s'est énergiquement opposée à la constitution de partie civile du syndicat des pharmaciens privés du Sénégal. Pour la défense il y a eu une tentative de manipulation de la justice avant de demander la relaxe pure et simple de Alassane Datte et Khayta Ndiaye. S’inscrivant dans la même dynamique que son jeune confrère, Me Abdoulaye Babou indique le tribunal ne dispose d’aucun élément de preuve dans ce dossier pour entrer en voie de condamnation.