LES PIQUES DE L'AS DE CE MARDI
La statue de Senghor vandalisée
«Nous dénonçons cet acte lâche et inqualifiable d’individus haineux et désespérés qui souillent la culture et insultent la générosité des artistes et des poètes. Nous porterons plainte et souhaitons que ceux qui ont souillé la statue de Senghor soient découverts et punis », écrit le poète Amadou Lamine Sall, senghorien reconnu, pour dénoncer l’acte de vandalisme perpétré sur la statue du défunt Président-poète Léopold Sédar Senghor. «De méchants et mauvais esprits ont vandalisé la statue du poète-président Léopold Sédar Senghor installée sur la corniche ouest, face à sa maison devenue musée Senghor, grâce au Président Macky Sall», ajoute Amadou Lamine Sall. D’après la note, de nombreux biennalistes étrangers ont été aperçus ces temps derniers faisant de ce petit square un lieu de rencontres, d’échanges et de fraternité artistique. Malheureusement, se désole-t-il, «la plaque commémorative a été arrachée et jetée». Pour rappel, cette statue a été érigée à cet endroit sous l’initiative du poète Amadou Lamine Sall avec le mécénat de Eiffage. L’oeuvre ayant été réalisée par le grand sculpteur El Hadji Mboup.*
Bande d’encagoulés
Les bandits qui écument la région de Kaolack ont encore perpétré leur sale besogne. Encagoulés et armés jusqu’aux dents, les malfaiteurs qui étaient au nombre de 7 ont débarqué au marché « guèdj » à bord d’une 4X4 de couleur blanche, selon un des gardiens qui a subi leurs affres. «Ils nous ont sommés de vider nos poches, sinon nous serions morts, puis nous ont tabassés, ne réussissant pas à ouvrir le coffre-fort, ils l’ont emporté», raconte le gardien. Le butin s’élève à des millions de francs. Ce nouveau cambriolage vient s’ajouter aux nombreuses attaques récurrentes dans le Saloum.
Abdoulaye Daouda -Yérim Sow
Le golden-boy sénégalais Yérim Sow doit être très copain avec le ministre de l’Intérieur Abdoulaye Daouda Diallo. Hier, à Diamniadio, le patron de Telyiom, qui pilote un projet de logements de plusieurs milliards, a débarqué en compagnie du ministre ivoirien de l’Intérieur, Ahmed Bakayoko. Et puisque nos radars aiment les détails, ils se sont attardés sur la chaude accolade entre Yérim Sow et son «frère» Abdoulaye Daouda Diallo. D’ailleurs, nos radars ont constaté que de tous les ministres présents, Yérim Sow n’a fait l’accolade qu’au ministre de l’Intérieur.
Les stars à la fête
Restons à la cérémonie de lancement des travaux à Diamniadio pour signaler la présence des internationaux du basket-ball venus fraîchement de l’étranger où ils jouent. Il y avait Aya Traoré, mais également Gorgui Sy Dieng et d’autres stars du monde du sport, venus surtout constater de visu les réalisations en faveur des basketteurs.
Les folies dépensières de Konaré
Pape Konaré est un as du vol. Figurez-vous qu’il conduit une Porsche dont le coût est estimé à des centaines de millions. Lorsque les éléments de la Division des investigations criminelles lui ont posé la question de savoir comment il a obtenu son bolide, il a indiqué que c’est à la suite d’un coup qu’il a fait à Dubaï et qui lui a rapporté 500 millions. Une déclaration qui en dit long sur la force de frappe de la bande à Konaré qui écumait les quartiers résidentiels.
Une dame perd 300 briques
De toutes les victimes de Konaré, celle qui doit être la plus contente, c’est cette dame logée à la cité Keur Gorgui. D’après nos sources, les voleurs lui on pris des bijoux d’une valeur de trois cent millions, sans compter les numéraires et autres objets de valeur. L’équipe du brillant commissaire Ibrahima Diop qui a mené l’enquête avec maestria a réussi à démanteler la bande sans coup férir. Si la Dic sous Diouf et Wade était devenue une broyeuse de politiciens, il faut dire qu’elle est devenue le bourreau des délinquants de tout acabit. Chapeau à Seydou Bocar Yague et Ibrahima Diop, respectivement patron de la Direction de la Police judiciaire et chef de la Division des investigations criminelles (Dic)
Mountaga Sy
Le directeur de l’Apix et son équipe ont fait oublier à Macky Sall le fameux forum de l’administration émaillé d’incidents techniques. Mountaga Sy a non seulement réussi le pari de l’organisation avec zéro couac, mais il a démontré dans l’exposé qu’il maîtrise la vision du chef de l’Etat. Il s’y ajoute également la belle prestation de notre consoeur Jacqueline Fatima Bocoum, qui était la maîtresse de cérémonie.
Macky remercie la Turquie
«Je saisis l’occasion pour adresser mes vifs remerciements à tous nos partenaires, particulièrement le président de la République de la Turquie, dont l’engagement à nos côtés, à travers Eximbank-Turquie, ira en se renforçant pour d’autres opportunités d’investissement et de partenariat mutuellement bénéfiques entre nos deux pays», a confié Macky Sall s’adressant à l’ambassadeur de la Turquie au Sénégal. «En osant les jalons de ce jour, nous vous donnons rendez-vous pour d’autres chantiers à lancer, d’autres projets à inaugurer pour bâtir ensemble le Sénégal de nos rêves, le Sénégal de nos ambitions, le Sénégal émergent», a t-il promis. Entre autres projets dans cette deuxième vague, il y a le Centre commercial de Diamniadio avec son complexe cinématographique, projet privé dont les travaux vont démarrer d’ici la fin de l’année, le Vaccinopôle qui sera un entre de production de vaccins contre la fièvre jaune initié par l’Institut Pasteur, les infrastructures socioéducatives : écoles, centres de santé, places publiques et espaces verts, espaces dédiés aux femmes et à la jeunesse et les infrastructures de sécurité, avec une nouvelle compagnie de gendarmerie.
L’Artp boucle l’identification des numéros
L’Autorité de régulation des télécommunications boucle l’identification des numéros téléphoniques au Sénégal. Cependant, après cette phase d’identification, il reste la phase d’authentification qui permettra de savoir qui est réellement derrière chaque numéro. C’est aujourd’hui à 10 heures que l’Artp procède ainsi à la cérémonie de lancement officiel de la solution technique d’identification des abonnés aux services de téléphonie mobile (dernière phase d’authentification). Cette cérémonie fait suite à la mise en place effective de la solution technique de consultation en temps réel des fichiers de la Direction de l’automatisation des fichiers (Daf), permettant aux opérateurs d’authentifier leur base de clients déjà identifiés et de vérifier la fiabilité des informations communiquées par les usagers lors de l’identification. Lors de cette cérémonie prévue à la Direction de l’automatisation du fichier, les directeurs généraux des opérateurs téléphoniques, de l’Artp et de la Daf devront procéder à la signature du protocole d’accord de cette solution.
Usurpation de fonction
Incroyable mais vrai. Les fils d’un célèbre chanteur et d’un général de l’Armée ont été arrêtés hier, par la police du Point E. Ils se sont présentés comme des policiers à un vieux chauffeur de taxi dont ils avaient requis les services, l’ont malmené et ont confisqué les papiers de son véhicule. M. Diop et A. A. Mbaye ont été déférés devant le Procureur pour usurpation d’identité, vol et voie de fait commis en réunion. Hier vers 11 h, M. Diop né en 1987, élève domicilié à la Cité Claudel et A. A. Mbaye, né en 1994, élève domicilié aux Maristes, ont pris un taxi près de la Cour suprême en se présentant comme des policiers, et ont demandé d’être conduits au commissariat du Point E. Arrivés à hauteur de la mosquée de Fann, ils ont dit au vieux taximan de s’arrêter. Ce dernier les a quasiment suppliés de payer la course, ils l’ont bousculé et exhibé rapidement de prétendues cartes professionnelles qui étaient en réalité des permis de conduire.
Poursuivant avec leur plaisanterie de mauvais goût, ils l’ont dépouillé de toutes les pièces du véhicule et menacé de le conduire à leur « commissariat » pour le verbaliser. Deux passants qui ont vu clair dans leur jeu, les ont démasqués et conduits à la Police du Point E. Ils ont tenté en vain de prendre la poudre d’escampette.
Détournement à la Librairie Clairafrique
L’affaire de détournement qui avait défrayé la chronique à la Librairie Clairafrique, en 2013, a de nouveau été évoquée, hier, à la barre de la Cour d’appel de Dakar. Un procès qui a été renvoyé au 30 mai prochain pour plaidoiries. Une affaire qui avait conduit à l’inculpation et à la comparution à la barre du Tribunal correctionnel pour abus de confiance de l’ancien directeur général de Clairafrique, Jean Charles Faye et de ses co-prévenus, en l’occurrence Guy Claude Anoma directeur administratif et financier (Daf), Théophile Coly comptable et Liliane Maguette Thiaw informaticienne. Les prévenus ont été ainsi condamnés en instance à six mois ferme alors que le représentant du parquet avait requis un an ferme. Une peine assortie du paiement de 15 millions en guise de dommages et intérêts alloués à la partie civile. Seulement, cette décision a été attaquée par toutes les parties qui ont interjeté appel. Si le principal mis en cause et ses co-prévenus continuent de contester les faits, la partie civile avait jugé dérisoire le montant qui lui a été alloué en guise de réparation. En effet, lors du procès d’instance, le conseil de la Librairie Clairafrique avait réclamé trois milliards pour le préjudice subi. La seconde manche a été enclenchée hier à la barre de la Cour d’appel avec l’évocation de l’affaire, en présence des prévenus. Cependant, les parties devront prendre leur mal en patience. En effet, le procès a été renvoyé au 30 mai prochain pour plaidoiries. Pour rappel, dans cette affaire, le pot aux roses a été découvert par un rapport d’audit de la Librairie Clairafrique qui fait état d’une malversation à hauteur de deux milliards. Un détournement imputé à la gestion de l’ancien directeur général de Clairafrique, en l’occurrence Jean Charles Faye. Son directeur administratif et financier, son comptable ainsi que l’informaticienne de la librairie ont été également épinglés.