LES PIQUES DE L'AS DE CE MARDI

Les handicapés se rebellent
Le président de la Fédération sénégalaise des associations des personnes handicapées s’indigne de la façon dont l’État s’y prend, par rapport à la mesure de retirer les handicapés de la voie publique. Hier, ils se sont regroupés devant le palais de Justice de Dakar pour manifester leur mécontentement, suite à la mise sous mandat de dépôt de 7 handicapés qui seront jugés en flagrant délit ce mercredi. D’après le président, Yatma Fall, « l’Etat veut les inviter à la confrontation et ils vont y répondre». Forte de 33 associations, la Fédération des handicapés compte mener le combat à terme. «Nous allons nous réunir d’urgence, d’autant plus que ces handicapés n’ont ni volé, ni violé» et donc ne doivent en conséquence pas être envoyés en prison. Il estime que « l’État n’a pas respecté ses engagements de garantir le bien-être des personnes handicapées». Pour lui, « c’est un acharnement, une violation dans la mesure où ces handicapés n’ont pas les moyens de survivre, ils ne travaillent pas et n’ont pas de métier, raison pour laquelle ils sont obligés de mendier ». A l’en croire, c’est impossible d’interdire aux handicapés de mendier sans pour autant leur assurer de quoi vivre. «L’aide que l’Etat donne, on l’utilise pour les politiciens, les chefs religieux et on laisse pour compte les ayants droit», fulmine-t-il. Pis rajoute-til, ces derniers sont victimes d’un système d’exclusion. En définitive, d’après lui, l’Etat devrait prendre des mesures d’accompagnement avant de vouloir soustraire les handicapés de la voie publique. A ce rythme, on ne peut pas parler de Sénégal émergent, tout en excluant les couches les plus vulnérables.
Grincements de dents au Pit
Le parti de l’indépendance et du travail (Pit) est en train de se livrer à des acrobaties depuis quelques temps, pour donner les rênes du parti au ministre du Travail et des Organisations professionnelles, Mansour Sy. D’abord, il y avait une tentative de forcing lors du renouvellement des instances du parti à Thiès, pour le propulser à la tête de la structure locale du parti, qui allait lui servir d’escalier pour accéder au sommet. Maintenant, il est envisagé d’apporter des modifications aux textes pour faire avaler la pilule en douceur. Une volonté qui fait déjà grincer des dents dans le parti. Il s’agit de créer le poste de président du Pit qui devrait être confié à Mansour Sy, qui héritera du rôle dévolu jusque-là au secrétaire général du Pit, lequel sera désormais un fantoche qui gère la paperasse.
Un policier corrompu filmé
En voilà une image qui fera sortir de ses gonds l’inspecteur général Oumar Maal, le patron de la Police nationale qui tient à l’image de son institution comme à la prunelle de ses yeux. En effet, un policier de la circulation clairement identifiable a été filmé en plein marchandage avec des jeunes filles qui ont commis une infraction. Devant payer 6000 francs, les filles ont filmé le flic corrompu qui exigeait 3000 francs sous peine de leur donner un ticket. L’image dégradante circule sur la toile depuis quelques jours. La loi doit s’appliquer aussi bien pour le corrupteur que pour le corrompu.
Cri de détresse des Sénégalaises en Arabie Saoudite
Cri de détresse des Sénégalaises en Arabie Saoudite. Une Sénégalaise qui a porté la parole de ses compatriotes a fait un témoignage pathétique sur leurs conditions de vie et de travail en Arabie Saoudite. Elle s’est confiée, hier, au président fondateur d’Horizon sans frontières, Boubacar Sèye, pour demander de l’aide. «Je suis en Arabie Saoudite et je parle au nom de toutes les Sénégalaises qui sont en situation précaire. Nous sommes très fatiguées. On ne nous considère pas comme des êtres humains», se lamente la Sénégalaise. A l’en croire, elles travaillent dans des conditions inhumaines et peinent à percevoir normalement leurs salaires. D’après Ndèye, toute Sénégalaise qui décide de rentrer au pays, on lui réclame les frais investis sur elle par son employeur arabe estimé à 3 millions Fcfa. Alors il faut rembourser ces 3 millions et en plus payer 400 000 francs Fcfa pour recouvrer la liberté. Selon toujours le porte-parole des Sénégalaises vivant en Arabie Saoudite, celle qui tenterait de se radicaliser en refusant de travailler, croyant qu’elle sera renvoyée, les Saoudiens n’hésiteront pas à la revendre à un autre employeur pour récupérer leur argent. Elles tempèrent lorsqu’elles songent à la situation qu’elles ont laissée au Sénégal.
Cri de détresse des Sénégalaises en Arabie Saoudite (bis)
Et il ne faut jamais commettre l’erreur de saisir les autorités diplomatiques du Sénégal en Arabie Saoudite. D’après Ndèye, lorsqu’elles saisissent l’ambassade pour résoudre le problème, celle-ci envenime la situation en saisissant l’agence qui a convoyé les travailleurs en Arabie. Les agences confisquent les passeports des Sénégalaises qui travaillent dès qu’elles foulent le pied en Arabie Saoudite. C’est pourquoi d’ailleurs beaucoup d’entre elles abandonnent leurs passeports et bagages dès qu’elles trouvent une issue pour fuir. Et ce que leurs employeurs détestent le plus, c’est le téléphone. Et si rien n’est fait, il y aura d’autres cas similaires à celui de Mbayang Diop, parce que, dit-elle, «le coeur meurtri n’est pas comme un genou qu’on peut masser. Nous avons peur, nous sommes fatiguées, on ne mange plus, on ne boit plus… ». Nous avons tenté de joindre le Directeur général des Sénégalais de l’extérieur, Sory Kaba, mais en vain.
Saisie du chanvre à Podor
Les forces de sécurité mènent d’intenses activités quotidiennes pour combattre l’insécurité dans la région de Saint-Louis. Aucunvéhicule n’échappe au contrôle mené par les services en charge de la sécurité. Avant-hier, une importante quantité de chanvre indien a été saisie. La saisie de cette quantité de drogue conditionnée est intervenue à hauteur du village de Taredji, sur la route nationale numéro 2, dans la nuit de vendredi à samedi. Les hommes du commandant de la brigade de gendarmerie de Podor, Abdourahmane Diouf, ont réalisé une bonne opération. Cette saisie n’est pas une première dans le Fouta. D’après le commandant de brigade, tout est parti de l’immobilisation par une patrouille de gendarmes d’un véhicule pour un contrôle de routine. Son attention a été surtout attirée par la fuite des deux occupants de la voiture qui ont profité de l’obscurité pour disparaître dans la nature. Avec le contexte d’insécurité et de menaces terroristes, des mesures ont d’abord été prises avant de procéder à la fouille. C’est ainsi que les pandores ont découvert la drogue conditionnée dans un sac caché sous un siège arrière et dans le coffre. Le commandant Diouf et ses hommes sont en train de mener des investigations pour retrouver les trafiquants qui ont laissé sur place des indices.
Le proviseur Sidy Ndiaye marque son territoire
Il y a une embellie dans la grisaille des mauvais résultats au Baccalauréat 2016. À Sokone, le nouveau proviseur Sidy Ndiaye est en train de marquer son empreinte au lycée. Connu pour sa rigueur, M. Ndiaye, qui a fait les beaux jours du lycée Lamine Guèye de Dakar en tant que professeur de Lettres, a été porté à la tête de cet établissement, il y a de cela un an. Son établissement a eu d’excellents résultats, contrairement à beaucoup de lycées. Par exemple, au jury 704 de la série L1, le taux d’admissibilité est de 72, 22% car sur les 252 candidats, 182 sont admis au baccalauréat. Les élèves de la série L2 ne sont pas en reste. Ils ont obtenu un taux de réussite de 49,7%. 82 candidats ont été déclarés admis sur les 165. Idem pour la série scientifique qui a obtenu un taux d’admissibilité de 37,88%. Sur les 66 candidats 26 sont reçus. En somme malgré les perturbations de l’année scolaire, le lycée de Sokone s’en sort avec un taux de réussite au baccalauréat de 49,785%.
Les trois professeurs du lycée John Kennedy
L’affaire des trois professeurs du lycée John Kennedy refait surface. L’un d’eux, Mamadou Ndiaye, qui a été muté à l’époque et qui avait refusé de rejoindre son poste, a soutenu samedi sa thèse de doctorat en Chimie sur la «Synthèse organométallique» avec la mention Très Honorable. Avec le nouveau parchemin, le secrétaire général du Cusems, Dame Mbodji, demande sa réintégration ainsi que le paiement de ces 45 mois sans salaire. Pour rappel, cette affaire avait défrayé la chronique en 2012. Des professeurs avaient été mutés parce qu’ils étaient en surnombre à Kennedy, alors qu’il y avait un manque dans d’autres écoles. Ils avaient le soutien des élèves qui avaient refusé de rejoindre les classes.
Institut de recherche en Santé à Diamniadio
L’Institut de recherche en santé, de surveillance épidémiologique et de formation de Diamniadio, qui s’étend sur 3 hectares dans le pôle urbain de Diamniadio, est financé à hauteur de 9,3 milliards de francs Cfa. A l’état actuel, seulement 6,35 milliards de Fcfa sont enregistrés faisant un gap de 2,7 milliards à combler. Le professeur Souleymane Mboup qui présentait la structuration et l’utilité dudit centre au ministre chargé du Pse, est d’avis que les travaux peuvent être terminés dans le premier trimestre de 2017. Ledit projet, selon les initiateurs, va générer 400 emplois avec notamment la consolidation des 120 emplois qui existaient déjà avec le laboratoire.
Conférence de préfiguration du Musée des civilisations noires
Le comité scientifique et le comité d’organisation de la conférence internationale de préfiguration du Musée des civilisations noires (Mcn) ont fait face à la presse, hier, pour finaliser l’organisation de cette importante manifestation qui sera présidé par Macky Sall. Prenant la parole, le recteur de l’université et président de la commission scientifique, Ibrahima Thioub, a déclaré que pour la conférence de préfiguration, un budget de 150 à 200 millions sera déboursé pour la réussite de l’organisation. Le musée moderne est, avant tout, un opérateur qui lie les mondes de l’université et de la culture, afin de mettre en œuvre tous les projections, les études et prospectives susceptibles de faire de l’institution un outil du développement scientifique, culturel, économique et social. Cette conférence, qui est prévue à l’hôtel King Fahd Palace, le 28, 29, 30 et 31 juillet courant, s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du projet de Musée des civilisations noires (Mcn). Sont attendus des participants étrangers au nombre de 46, représentant des Etats, des chercheurs, des hommes d’art et de culture, ainsi que les principales institutions muséales dans le monde. Le but de cette conférence est de définir l’état des lieux des civilisations noires, en circonscrire les contours de la complexité afin d’établir un schéma satisfaisant quant au contenu du musée. Et finalement proposer une maquette de scénarisation qui puisse aider la programmation et définir les grandes étapes de l’histoire à raconter. Choisir des objets, identifier des collections et des documents qui puissent raconter cette histoire.