MULTIPLE PHOTOSLES PIQUES DE L'AS DE CE VENDREDI
Jean-Félix Paganon
L’ambassadeur de France au Sénégal, Jean-Félix Paganon a entretenu la presse de la lancinante question des visas. Il est conscient que les Sénégalais ne sont pas très contents de la manière dont l’Ambassade délivre des visas. Mais pour Félix Paganon, cela ne doit pas être perçu sous l’angle d’une restriction des visas. A l’en croire, l’Ambassade de France au Sénégal délivre plus de visas que celle de la Côte d’Ivoire et pourtant le pays de Alassane Ouattara est plus peuplé que le Sénégal. Chiffres à l’appui, le diplomate français révèle que pour l’année 2015, l’ambassade a délivré plus de 26.000 visas sur les 37.854 demandes reçues. Mais ce que Jean-Felix Paganon n’a pas dit à la presse, c’est la somme amassée par l’ambassade avec les frais de visas. Car, on sait que chaque demandeur de visa court séjour débourse la somme de 45.000 Fcfa non remboursable, même si le sésame lui est refusé. En faisant le décompte on se rend compte que l’Ambassade de France au Sénégal a encaissé au moins 1,700 milliard Fcfa durant l’année 2015. Avec cette somme, l’Ambassade peut se prendre en charge sans toucher le budget que la France lui alloue.
Jean-Félix Paganon sur le départ
Le diplomate français qui devrait quitter Dakar bientôt pour être remplacé par Christophe Bigot a été interpellé également sur la question du terrorisme. Paganon renseigne avoir eu un long entretien avec le ministre de l’Intérieur sur la question, lors de l’examen du programme Pact. Mais il se dit rassuré par les mesures sécuritaires prises par le Gouvernement sénégalais à qui il rend, d’ailleurs, hommage pour les efforts consentis. L’ambassadeur de France s’est réjoui également de la compréhension de la population des mesures sécuritaires prises par les autorités. Pour lui, c’est le prix à payer pour notre sécurité.
Boy Djinné avait des papiers gambiens
On en sait un plus sur le retard lié à l’extradition du redoutable prisonnier Modou Fall alias Boy Djinné. D’après des sources dignes de foi, l’évadé de la prison de Diourbel s’est révélé, on ne sait par quelle opération du saint esprit, être détenteur d’une nationalité gambienne. Même si nos sources n’ont aucune certitude sur les tenantes et les aboutissants de cette affaire, ce dont elles sont sûres, c’est que Boy Djinné détient des papiers gambiens. Les autorités gambiennes ont-elles procuré au célèbre fugitif à qui on prête des dons mystiques, les documents nécessaires pour avoir la nationalité gambienne ? En tout cas, côté sénégalais, on ne se fait guère de doute que Banjul en a profité pour enquiquiner le Sénégal en représailles contre son refus d’extrader l’opposant Cheikh Sidy Bayo, malgré les sollicitations du Président Yaya Jammeh. Le choix du Sénégal d’expulser Bayo vers Paris est resté en travers de la gorge du boucher de Kanilaï.
Mystérieux Boy Djinné
Donc, c’est pourquoi les autorités sénégalaises ont multiplié les rencontres avec les dirigeants gambiens en vue de trouver une issue heureuse à cette situation. Dakar, qui garde sous le coude un accord d’extradition entre les deux pays, n’a pas hésité à exhiber le document. Mais Banjul voulait y voir clair. Avant-hier, Jammeh a donné son accord de principe (et conformément aux dispositions communautaires) de livrer Boy Djinné à Interpol qui devrait superviser l’extradition. Une réunion s’est tenue, en ce sens, avant-hier. Sauf changement de dernière minute, Boy Djinné sera remis à Interpol qui va, à son tour, le livrer aux autorités sénégalaises au nom d’un accord qui lie les deux pays en la matière. Reste maintenant à savoir combien de temps prendra l’extradition de Boy Djinné. Avec les nombreuses entourloupettes de la Gambie, il ne fait plus l’ombre de doute que Boy Djinné est un vrai Djinné.
2 Sénégalais soupçonnés de terrorisme en Mauritanie
Sale temps pour les présumés terroristes de nationalité sénégalaise. Ils sont traqués partout et arrêtés par les forces de défense et de sécurité depuis quelques temps. Selon le site web mauritanien «alakhbar », 4 ressortissants étrangers, dont deux Sénégalais, soupçonnés de terrorisme, ont été arrêtés en moins d’une semaine d’intervalle (entre jeudi et mardi derniers) à Nouakchott. Des sources renseignent que l’arrestation aurait été demandée par l’Etat du Sénégal qui mène une traque sans relâche contre les supposés djihadistes sénégalais. Les quatre personnes arrêtées par la police politique seraient détenues à la Direction de la Sûreté de l’Etat (Dse). D’autres sources indiquent, pour leur part, que le groupe en question est soupçonné d’avoir participé à une embuscade qui aurait coûté la vie à un soldat mauritanien, lors d’un accrochage avec des trafiquants de drogue. Lesquels auraient des liens avec des djihadistes. Quoi qu’il en soit, les autorités policières sont sur le-qui-vive au niveau de la frontière sénégalomauritanienne.
Les juges aux entrepôts de Aïda Ndiongue Les entrepôts de Aïda Ndiongue, sis à Colobane, ressemblaient hier après-midi à une salle d’audience, et pour cause. Les juges de la Chambre correctionnelle de la Cour d’appel se sont transportés au dépôt de l’ancienne sénatrice libérale pour vérifier si tout le matériel destiné à l’Anamo ainsi que celui relatif au marché du Plan Jaxaay a été livré, comme le clame depuis trois l’ex-maire des Hlm poursuivie par la Crei, le 1er Cabinet et le deuxième Cabinet. Le président Chimère Diouf (accompagné de ses deux conseillers), l’avocat général Madiaw Diaw, l’Agent judiciaire de l’Etat (Aje) Moussa Thiam, les avocats de l’Etat (Mes Yérim Thiam, Aly Fall, Samba Bitèye et Moustapha Mbaye) ont effectué le déplacement pour voir si le tout le matériel commandé par l’Etat auprès de la responsable libérale a été livré. Bien entendu, il y avait Aïda Ndiongue qui était assistée de ses conseils parmi lesquels, on peut citer Mes Mbaye Jacques Ndiaye, Doudou Ndoye.
Les juges aux entrepôts de Aïda Ndiongue (bis)
De 16h à 17h, tout ce groupe a visité de fond en comble l’entrepôt et a pu constater que le matos a été bien livré, comme la célèbre femme d’affaires n’a eu de cesse de le clamer. Les bacs à ordures, les motopompes ainsi que d’autres outils étaient entreposés sur les lieux. Et ce transport des juges sur les lieux a permis de faire comprendre aux uns et aux autres qu’il n’y a jamais eu de marchés fictifs et de livraison partielle. Par conséquent que l’attributaire du marché a livré la commande, mais c’est l’Etat qui n’a pu enlever ses biens. Le matériel était tellement important qu’il a fallu un tour d’horloge pour voir tout.
Les juges aux entrepôts de Aïda Ndiongue (fin)
Après avoir constaté la véracité des propos de Aïda Ndiongue, les avocats de l’Etat ont demandé le comptage du matériel. Une requête à laquelle sont favorables l’exsénatrice et ses avocats, mais à une condition que l’Etat engage les manoeuvres et loue les grues pour procéder au comptage. Me Mbaye Jacques Ndiaye et ses confrères s’opposent totalement à ce que les charges financières liées à cette opération soient supportées par leur cliente. Si Me Yérim Thiam et ses amis veulent compter, indique la défense, il n’y a pas de souci, mais qu’ils le prennent en charge. Après leur transport sur les lieux, le président Chimère Diouf et sa cour vont revenir, dès lundi prochain, vers les avocats de l’exmaire de Hlm pour leur faire part de leurs remarques. Mais en attendant, il faut dire que Aïda Ndiongue sort ragaillardie de cette visite.
La rencontre de l’Apr reportée sine die
«L’As» avait annoncé, dans l’édition d’hier, le rappel des troupes de l’Alliance Pour la République (Apr) pour le samedi 13 février prochain au Cices. Seulement, il nous revient que la rencontre a été reportée sine et die sur demande du Président Macky Sall. «Niangal» a sollicité son renvoi afin de présider lui-même cette grande réunion des responsables aperistes. Cette rencontre, initialement prévue, sous la direction du ministre d’Etat et directeur des structures du parti, Mbaye Ndiaye, a pour but de ragaillardir la base républicaine en vue des élections de 2017 et de préparer une tournée dans sept régions qui semblent acquises à l’opposition. Nul doute que cette requête de Macky Sall témoigne de sa volonté de renforcer sa base politique en perspective d’un second mandat