LES PIQUES DE L'AS DE CE VENDREDI
Marathon parlementaire
Après le référendum, il incombe à l’Assemblée nationale d’intégrer les nouvelles dispositions dans la Charte fondamentale du pays. Ainsi, la représentation nationale reprend du service après plusieurs mois de farniente. En effet, hier, le bureau de l’Assemblée et la conférence des présidents se sont réunis, pour redéfinir l’agenda du Parlement avant la clôture de la session, le 30 juin prochain. Neufs projets de loi seront examinés à partir du 20 juin prochain, concomitamment en commissions et en plénière. D’après nos informations, la Lfr sera examinée le 23 prochain ainsi que la loi de règlements et les débats d’orientation budgétaire.
Le cadeau de Tanor acté la semaine
Restons à l’hémicycle de la Place Soweto pour dire que les députés ne vont pas clôturer leurs débats sans adopter la loi organique sur le Haut conseil des collectivités territoriales (Hcct), dont la présidence va être confiée à Ousmane Tanor Dieng. En plus de cette nouvelle chambre, l’Assemblée nationale va également adopter le projet de loi relatif au Conseil constitutionnel qui, désormais, sera composé de sept membres dont les deux sont proposés par le président de l’Assemblée nationale. Ce sera donc un véritable marathon pour les parlementaires.
Maire de Tivaouane honoré aux rencontres franco-ivoiriennes
El Hadji Malick Diop, ancien député-maire de Tivaouane, président de la Commission économique et financière du Conseil des Collectivités territoriales de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) et Abdoulaye Pouye, maire de Mbao, vont participer aux rencontres franco-ivoiriennes pour les solutions de développement durable. Ces rencontres se tiennent les 4, 5 et 6 juillet 2016 à Paris, avec le Medef International et le Fonds mondial de développement des villes. A cette occasion, l’ancien maire de Tivaouane, El Hadji Malick Diop, présentera les actions et dispositifs de Partenariat public-privé (Ppp) du Conseil des Collectivités territoriales de l’Uemoa. Quant au maire de Mbao, il est convié à présenter les besoins d’investissements de Mbao en Ppp pour contrer l’érosion côtière. Selon El Hadji Malick Diop, la rencontre de Paris «va créer des opportunités d’actions entre les villes ivoiriennes et les entreprises françaises et sensibiliser les collectivités aux conditions de réussite des Partenariats publics privés et les dispositifs d’accompagnement existants».
Grâce prochaine pour Karim
La libération de Karim Wade qui fait couler beaucoup de salive et d’encre par les temps qui courent se fera à travers une grâce présidentielle, même si le concerné n’en fait pas la demande. D’après des spécialistes contactés, la grâce est une prérogative du président de la République qui peut y recourir quand il veut. Même si le principal concerné n’en fait pas la demande, ce dernier peut la subir. D’après les explications d’un magistrat, la procédure est simple. D’autant que c’est le responsable de la prison, à savoir le régisseur, qui établit un dossier et donne la liste des personnes à gracier et la soumet au bureau des Grâces. C’est cette structure qui remet le dossier au président de la République qui signe le décret de grâce. Mais s’il s’agit d’un dossier spécial comme celui de Karim Wade, le Président peut apprécier et décider d’accorder une grâce dès l’instant où il le désire, en signant le décret de grâce. Dès que le chef de l’Etat prend cet acte, le détenu est obligé de quitter les lieux de la détention. Même s’il ne veut pas, il doit être sorti, au besoin, par la force, parce que légalement, il n’aura plus rien à faire en prison. S’il y reste, le régisseur de la prison aura violé la loi et pourrait même être sanctionné, d’après des juristes.
Rumeur sur la libération de Karim Wade
Hier, dans la soirée, peu après 22 heures, une information a couru dans la capitale annonçant la sortie de prison de Karim Wade. Très rapidement, cette information s’est répandue comme une trainée de poudre via internet, les réseaux sociaux, le téléphone. C’est ainsi que des responsables des mouvements karimistes qui ont voulu en savoir davantage ont commencé à nous appeler à la rédaction. Quelques minutes après cette rumeur, la devanture de la prison de Reubeus qui fait face à la corniche a commencé à accueillir beaucoup de militants de Karim Wade venus de divers endroits. Ils sont restés sur place jusqu’après minuit en espérant voir leur leader sortir de prison et regagner son domicile du Point E. Cela ressemble à une fausse alerte, même si jusqu’au moment où nous mettions sous presse, deux 4x4 et un véhicule de Police étaient encore stationnés devant la prison. Les Karimistes devront prendre leur mal en patience, car du côté de la Présidence de la République, on annonce qu’aucun décret de grâce n’a été signé par le chef de l’Etat pour la libération de Karim. Peut-être que les autorités attendent un moment plus propice, avec moins de bruit autour de cette affaire pour libérer l’ancien ministre de la Coopération internationale.
Gros porteurs
Le Président de l’Union sénégalaise des transporteurs routiers (Ustr), Mbargou Badiane, et ses camarades sont très remontés contre le Directeur général de Eiffage Sénégal, Gérard Senac. En assemblée générale hier à la Chambre de commerce de Dakar, pour faire le bilan du projet de renouvellement des gros porteurs, ils ont tiré à boulets rouges sur Sénac. M. Badiane reproche à Eiffage d’avoir instauré des taxes inadmissibles sur la surcharge à l’essieu. Le chauffeur du camion immatriculé DL 4552 D l’a appris à ses dépens. Pris avec une surcharge d’une tonne 370 kilogrammes sur l’autoroute à péage par les services de Gérard Senac, il a été sommé de payer une amende de 2.222.000 francs Cfa. Une somme jugée exorbitante par les gros porteurs. Mbargou Badiane dénonce cette pratique qui est, à ses yeux, de l’usure. Le président l’Ustr demande ainsi l’intervention des autorités pour arrêter cette pratique et revoir les pénalités à la baisse, parce que, dit-il, les tarifs de la Senac sont hors-normes.
Gros porteurs (bis)
Le Président de l’Ustr, Mbargou Badiane, a exprimé par ailleurs son satisfecit quant à l’avancement du projet de renouvellement du parc des gros porteurs. Il a promis devant ses camarades transporteurs la livraison imminente aux premiers souscripteurs de 73 camions stationnés au Cices. Ces derniers bénéficieront de l’accompagnement du cabinet «Capital Finances». Les transporteurs bénéficiaires des véhicules verseront 1,5 million Fcfa et recevront également une prime de casse de 5 millions, lorsqu’ils remettront leurs vieux camions. Le vice-président de la Coopérative nationale des entreprises de transport de marchandises (Cnetm), le député Diop Sy, s’est réjoui de l’adhésion massive des transporteurs au projet. L’objectif du projet est d’acquérir plus de 3.000 camions de marque Sinotruck d’une valeur totale de 250 milliards, pour une durée de 5 ans. Mbargou Badiane annonce aussi l’implantation d’une usine de montage de camions. A travers ce projet, le Sénégal veut réduire les coûts du transport et améliorer la compétitivité du secteur routier au Sénégal, dans la sous-région etc.
Moustapha Niass
Le président de l’Assemblée nationale ne trouve rien à redire à la libération prochaine de Karim Wade. Moustapha Niasse est totalement en phase avec le Président Macky Sall dans sa décision d’élargir le fils de l’ancien président de la République. «Nous pensons qu’il est du ressort du président de la République de ramener la concorde et la paix dans l’espace politique. Quant aux mesures envisagées ou mises en oeuvre pour décrisper et apaiser le climat politique, nous pensons qu’elles doivent être poursuivies », affirme le secrétaire général de l’Alliance des forces de progrès (Afp) avant d’indiquer : «ce que le Président a annoncé, la dernière fois, nous y sommes favorables. La Constitution accorde au Président la prérogative d’élargir n’importe qui est soumis aux rigueurs de la loi. Je n’entrerai pas dans les détails, il y a certaines choses qu’il ne faut pas dire. Mais, nous sommes en parfaite symbiose avec le chef de l’Etat dans cette initiative», clame l’ancien Premier ministre sous Me Abdoulaye Wade.
Le Khalife général des mourides en deuil
La communauté mouride est en deuil. Le Khalife général des mourides Serigne Sidi Mokhtar Mbacké a perdu hier son épouse, Mame Saï Samb. Elle est la mère du fils aîné du Khalife général des Mourides. Mame Saï Samb a été inhumée le même jour à Touba