LOCALES 2022, POUR LES MINISTRES-MAIRES, C’EST GAGNER OU DISPARAITRE
La décision du chef de l’état de nommer son nouveau Premier ministre après les élections locales n’est pas gratuite. Plusieurs membres du gouvernement risquent de perdre leurs maroquins à l’issue du scrutin du 23 janvier prochain
La décision du chef de l’état de nommer son nouveau Premier ministre après les élections locales n’est pas gratuite. A y voir beaucoup clair, plusieurs membres du gouvernement risquent de perdre leurs maroquins à l’issue du scrutin du 23 janvier prochain
En plus des raisons invoquées par le Président Macky Sall, l’annonce de la réhabilitation du poste de Premier ministre, à quelques semaines des prochaines élections locales, prévues le 23 janvier 2022, semble être également un coup de pression sur les responsables politiques de la mouvance présidentielle, candidats lors de ces joutes électorales. Mais ceux qui ont plus de soucis à se faire, ce sont les ministres-maires ou les membres du gouvernement investis par le chef de l’Etat pour aller à l’assaut de leurs collectivités territoriales. En effet, en décidant de nommer le futur chef du gouvernement tout juste après les élections locales, le locataire du Palais sous-entend un remaniement ministériel dont la conséquence sera sans doute la perte de leurs maroquins pour les ministres qui n’auront pas réussi à gagner dans leurs localités.
Parmi les membres de la coalition Benno Bokk Yaakar (Bby) et de la majorité présidentielle qui jouent leur avenir au sein de l’attelage gouvernemental figure Mansour Faye. Maire de la ville de Saint-Louis, il est actuellement ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement. L’édile de Fatick, Matar Ba, qui dirige le département des Sports, est également dans la même situation. Idem pour Abdoulaye Diouf Sarr, candidat à la ville de Dakar, qui fait office de maire de Yoff et ministre de la Santé et de l’Action Sociale. Son collègue des Pêches et maire de Dakar Plateau, Alioune Ndoye, est dans la même posture. Même si avec Oumar Sarr, maire indéboulonnable de Dagana et ministre des Mines et de la Géologie, ils ont visiblement des statuts un peu particuliers. L’un appartenant au Part socialiste (Ps), l’autre au Parti des libéraux et démocrates (Pld/And suqali) qu’il dirige. Comme l’édile de Louga et ministre du Développement industriel et des Petites et Moyennes Industries, Moustapha Diop, Oumar Guèye, maire de la commune de Sangalkam et ministre des Collectivités territoriales, doit aussi se battre pour mettre toutes les chances de son côté en vue d’être reconduit à son poste dans le gouvernement.
Maire de Boké Dialloubé, Abdoulaye Daouda Diallo, qui gère le département ministériel des Finances et du Budget, est également averti. A côté des ministres qui sont candidats à leurs propres successions, il y a plusieurs de leurs collègues qui vont à l’assaut de leurs collectivités territoriales. S’ils veulent siéger en conseil des ministres à côté du nouveau chef du gouvernement, Abdoulaye Saydou Sow, Dame Diop, Abdou Karim Sall, Amadou Hott, Zahra Iyane Thiam, Aminata Assome Diatta et dans une moindre mesureYankhoba Diattara (parrainé par Idrissa Seck), doivent impérativement triompher de leurs adversaires au soir du 23 janvier 2022.