MACKY SABRE OUSMANE SONKO
Procédure disciplinaire enclenchée contre le président de PASTEF
Le président du parti Patriotes du Sénégal pour le Travail, l'Éthique et la Fraternité (PASTEF) a été suspendu, hier, de son poste d'inspecteur des impôts et domaines. d'après la note qu'il a reçue, hier à 17 heures, cette mesure se justifie par le fait qu'il est l'objet d'une procédure disciplinaire. toutefois, il garde son salaire. ce qui ne l'empêche tout de même pas, de croiser le fer contre le système auteur "de cette mesure illégale". le patron des pastef s'apprête à engager le combat en décidant de rejeter cette mesure en se rendant à son bureau avant d'organiser une conférence de presse ce matin.
Ousmane Sonko a été suspendu, hier, de ses fonctions d'Inspecteur des Impôts et Domaines. Le président du parti ‘'Patriotes du Sénégal pour le travail, l'éthique et la fraternité” (Pastef), qui est très critique contre le régime de Macky Sall, se voit ainsi sanctionné comme Nafy Ngom Keïta.
Ousmane Sonko a reçu, hier à 17 heures, la notification signée par le directeur général des Impôts et Domaines, Cheikh Ahmed Tidiane Bâ. Le document lui apprend de manière laconique qu'il fait l'objet d'une procédure disciplinaire et sera suspendu pour une durée indéterminée.
Joint au téléphone, Ousmane Sonko, qui était en salle de gymnastique, comme si de rien n'était, confirme l'information et indique que cette mesure est illégale. "C'est dans mon bureau que l'huissier m'a trouvé pour me remettre la note", a-t-il dit, visiblement prêt à mener la résistance contre le régime, qui apparemment veut réduire en silence tous les empêcheurs de tourner rond. L'Inspecteur des Impôts et Domaines soutient qu'il n'est au courant d'aucune procédure disciplinaire enclenchée contre lui et, en tant que fonctionnaire, il est régi par la loi 61-33 sur le statut général des fonctionnaires.
A l'en croire, cette loi indique de manière claire, la procédure disciplinaire contre un agent. En clair, pour qu'un agent des Impôts et Domaines puisse faire l'objet d'une telle procédure, il faut que la Dgid, qui est la tutelle technique, produise un rapport contre l'agent et que ce rapport soit envoyé au ministère de la Fonction publique dont dépend le fonctionnaire. En cas de faute grave, par exemple, une commission est normalement mise en place pour entendre l'agent et ce dernier dispose également de plusieurs voies de recours, avant que la suspension ne puisse être prononcée. En l'espèce, tout porte à croire que la procédure n'a pas été respectée, parce que les autorités ont voulu se précipiter pour écarter un adversaire politique.
"Je serai à mon bureau à 8 heures…"
Constatant cette irrégularité, Ousmane Sonko rejette la note et se décide à mener la bataille de principe et d'aller jusqu'au bout de la procédure. "Demain (aujourd'hui), je serai à mon bureau à 8 heures, parce que c'est illégal. Si on me fait sortir, je ferais appelle à un huissier pour constater", a-t-il avancé.
Ayant contacté ses plus proches collaborateurs, le président de Pastef et son équipe ont tenu hier nuit une réunion pour apprécier la mesure qu'ils jugent illégale. C'est déjà le branlebas de combat dans le parti de Ousmane Sonko. Ce dernier compte animer une conférence de presse aujourd'hui à 10 heures pour se prononcer sur cette affaire.
Par ailleurs, Ousmane Sonko, pour indiquer qu'un poste dans la fonction publique ne le fait pas courir, nous révèle qu'il avait déposé une demande de mise en disponibilité de deux ans depuis juin 2015, mais cette demande n'a jamais eu un avis favorable.
Toutefois, il n'envisageait nullement de s'éterniser à la Dgid puisqu'il voulait partir au terme de ses 15 ans de loyaux services aux Impôts et Domaines en tant qu'inspecteur, qui lui ont permis d'acquérir la qualité d'expert fiscal. Cependant, avec cette "suspension illégale", il assure qu'il va rester et mener le combat jusqu'au bout. Il faut noter que malgré sa suspension, la note signale que Ousmane Sonko conserve ses rémunérations.