MACKY SALL BRANDIT LE GOURDIN
VIOLENCES EN PERIODE DE CAMPAGNE ELECTORALE
Le président de la République Macky Sall est formel. Il n’entend pas laisser la violence électorale s’emparer du pays. Pour autant, il a fermement affirmé hier, dimanche 16 juillet, lors de la levée du corps de Cheikh Mbengue, l’ancien directeur général de l’Agence de la Couverture maladie universelle décédé samedi, que « Nous ne vous laisserons brûler ce pays sous prétexte qu’on est en campagne électorale ». Et Macky Sall d’annoncer dans la foulée qu’il a donné des instructions fermes pour que la campagne électorale soit sécurisée.
Les auteurs, partisans et autres instigateurs de la violence électorale qui s’est emparée subrepticement de la campagne pour les législatives sont avertis. Le chef de l’Etat n’entend nullement leur céder une once de complaisance. Au lendemain des accrochages violents qui ont opposé à Grand-Yoff les partisans de Khalifa Sall et de la liste Mankoo Taxawu Senegaal à ceux de la mouvance présidentielle Bennoo Bokk Yaakaar, Macky Sall s’est voulu ferme. Profitant en effet hier, dimanche, de la tribune qui lui offrait la levée du corps de Cheikh Mbengue, ancien directeur général de l’Agence de la Couverture maladie universelle (Cmu), le président de la République a adressé un message sans détours aux fauteurs de troubles. « La campagne électorale n’est pas une raison pour violer les lois et règlements. Elle ne peut aucunement servir de prétexte pour violer allégrement les lois du pays et verser le sang. Je voudrais que le monde le comprenne. Je ne vais jamais le tolérer. Celui qui voudrait transgresser les lois va faire face à la justice». Et Macky Sall d’asséner dans la foulée : «Nous ne vous laisserons brûler ce pays sous prétexte qu’on est en campagne électorale ».
Non sans lancer un appel au calme et la sérénité, le chef de l’Etat a indiqué : « Sur ce, j’ai donné des instructions fermes au ministre de l’intérieur (Abdoulaye Daouda Diallo-Ndlr) et celui des Forces armées (Augustin Tine- Ndlr) à prendre toutes les dispositions pour sécuriser la campagne électorale sur l’ensemble du territoire national ». Qui plus est, a martelé le chef de l’Etat, « Les périodes électorales ne sont que des étapes dans la marche d’un pays. Et, il n’est pas question de les transformer en période de non droit où tout est permis ». En conclusion, le président de la République dira sur un ton solennel: « J’appelle les acteurs, de tout bord, à respecter la loi en toute circonstance et à exercer leurs activités politiques dans le cadre des lois et règlements tels que définis par le Code électoral et le Code pénal ».
Pour rappel, vendredi dernier, des affrontements ont éclaté entre des militants de la coalition présidentielle Bennoo Bokk Yaakaar (Bby) et la coalition Mankoo Taxawu Senegaal (Mts, opposition), à Grand-Yoff, un quartier de Dakar, considéré comme le bastion du maire Khalifa Sall, incarcéré depuis mars dernier pour détournement présumé de deniers publics. Ces accrochages avaient fait des blessés dans les rangs des deux camps, du fait de l’usage d’armes blanches.