MACKY SALL «DEBOUTE» LA CEDEAO ET …
Le président Macky Sall et son régime ne sont pas prêts à flancher quelle que soit la décision prise par les Institutions judiciaires extérieures saisies par les pourfendeurs de la loi sur le parrainage
Le président Macky Sall et son régime ne sont pas prêts à flancher quelle que soit la décision prise par les Institutions judiciaires extérieures saisies par les pourfendeurs de la loi sur le parrainage. Face à la diaspora sénégalaise établie au Congo-Brazzaville, le week-end dernier, le chef de l’Etat a laissé entendre qu’accepter une telle décision reviendrait à «renoncer à notre souveraineté».
Que les opposants au régime actuel et autres organisations de la société civile décidés à barrer la route au système de parrainage adopté, le jeudi 19 avril dernier, par la 13ième législature se le tiennent pour dit ! Les initiatives prises, notamment l’externalisation du combat contre ledit système vers les Institutions judiciaires extérieures n’y feront rien. Le président Macky Sall et son régime ne recouleront pas par rapport à la mise en œuvre de ce dit système de parrainage des candidats à la présidentielle. C’est le moins que l’on puisse dire, au vu des propos tenus par le chef de l’Etat, Macky Sall, le week-end dernier, face à la diaspora sénégalaise établie au Congo-Brazzaville.
En effet, le chef de l’Etat a laissé entendre «qu’un pays qui travaille, qui a une souveraineté, un pouvoir exercé dans le respect des lois, des règlements et de la Constitution, est à encourager. Nous sommes sur cette voie et aucune institution, au monde, ne peut nous dire que ce que nous avons fait n’est pas juste. Ou alors, il faudrait renoncer à notre souveraineté ? Une Assemblée nationale qui n’a pas le droit de légiférer, de voter des lois». «Mais on est dans quelle planète ?», se demande-t-il. Des propos qui renseignent clairement de la ferme volonté du régime en place d’aller jusqu’au bout, en dépit de ce que statueront les Institutions saisies par les pourfendeurs du parrainage.
Pour le chef de l’Etat, le système de parrainage est un moyen de normalisation de la compétition électorale qui se fait partout au monde. Il se demande ainsi «comment des citoyens peuvent-ils penser que le peuple peut refuser le minimum de parrainages qui a été demandé pour une régulation du jeu électoral ? Quelle est le pays au monde qui n’a pas un système de régulation »? Suffisant pour lui de fustiger la démarche entreprise par ses adversaires politiques qui, selon lui, font le tour du monde pour «dire qu’au Sénégal, il y a une dictature».
Une démarche qui ne passera pas à ses yeux, dès lors qu’il se porte en faux contre de telles allégations. En tout cas, il reste convaincu que «ce ne sont pas les journalistes qui le diront puisque depuis que je suis devenu président de la République, il n’y a pas un seul journaliste qui a été inquiété par ses propos ou qui a été arrêté pour quelque motif que ce soit». «Et vous savez que notre presse est libre», a-t-il fait savoir. Qui plus est, sur le plan politique, «c’est l’expression libre et souveraine des opinions et il n’y a pas de prisonniers d’opinion», clarifie-t-il.
Par conséquent, il en appelle à la raison ses adversaires politiques. Pour lui, «il faut que les gens reviennent à la raison, qu’ils reviennent aux fondamentaux de la démocratie, une saine compétition et accepter que seul le Peuple est souverain. Faisons-lui confiance. En tout cas, moi, je fais confiance au peuple sénégalais. Et j’accepterai ses choix comme je l’ai accepté par le passé».