MACKY SALL RÉPOND À SES DÉTRACTEURS
Le président de la République affirme n'avoir "aucun regret" concernant le traitement judiciaire réservé à l'opposant Ousmane Sonko, mettant notamment en garde "ceux qui veulent l'anarchie et le chaos pour assouvir leurs ambitions"
Dans un entretien accordé à Jeune Afrique cette semaine, le président Macky Sall affirme n'avoir "aucun regret" concernant le traitement judiciaire réservé à l'opposant Ousmane Sonko.
Interrogé sur les critiques pointant un acharnement du pouvoir à l'encontre de ses principaux adversaires politiques, le chef de l'Etat a fermement réfuté ces accusations. "Les opposants, ou les hommes politiques de façon générale, ne seraient pas justiciables ?", a-t-il demandé au journaliste.
Macky Sall a notamment rappelé les "menaces de mort" et les appels "à me destituer ou à l'insurrection" lancés à son encontre par Ousmane Sonko. "Si le Sénégal était une dictature, comme certains veulent le faire croire, pensez-vous sincèrement qu'il aurait pu passer une seule journée à m'insulter en boucle ?", a-t-il interrogé.
Le président sénégalais a par ailleurs dénoncé avec vigueur les violences commises lors des manifestations en soutien à l'opposant en mars 2021. "De soi-disant militants de son parti ont tué des femmes innocentes en lançant des cocktails Molotov contre un bus de transport public dont ils avaient bloqué la porte", a-t-il déploré.
Citant ces "atrocités", Macky Sall s'est dit déterminé à ne pas céder à "ceux qui veulent l'anarchie et le chaos pour assouvir leurs ambitions". "Force doit rester à la loi", a-t-il martelé, réaffirmant que "tout ce qui a été fait" dans cette affaire s'était déroulé "selon les normes démocratiques les plus élevées".
Cet entretien confirme la fermeté du chef de l'État face aux critiques récurrentes sur la judiciarisation de la vie politique sous son régime, qu'il continue de rejeter avec vigueur.