MACKY SALL A RESPECTÉ LES POINTS DE CONSENSUS
C’est le Grand Sérigne de Dakar, Abdoulaye Makhtar Diop qui a brandi les dispositions du Code consensuel 92-16 de 1992 pour expliquer que rien n’a changé, et que les dispositions des articles L29 et L30 y figuraient déjà.
Les répliques du camp au pouvoir ne se sont pas fait attendre. C’est le Grand Sérigne de Dakar, Abdoulaye Makhtar Diop qui a brandi les dispositions du Code consensuel 92-16 de 1992 pour expliquer que rien n’a changé, et que les dispositions des articles L29 et L30 y figuraient déjà.
Concernant les points d’achoppement notés lors du dialogue politique et soumis à l’arbitrage de chef de l’Etat, il estime qu’ils n’ont aucun impact sur les prochaines élections locales. Qui plus est, selon lui, la commission du dialogue politique peut poursuivre ses discussions jusqu’à l’obtention de consensus. Par conséquent, le vice-président de l’Assemblée nationale reste formel que le président Sall a bel et bien respecté son engagement en traduisant en actes tous les points de consensus notés au dialogue politique. Ses autres collègues du camp présidentiel n’en diront pas moins, soutenant mordicus que ledit Code est consensuel. Nombreux sont ceux qui pensent qu’il n’est pas question de toucher les articles L29 et L30 pour des individualités, en l’occurrence pour Karim Wade et Khalifa Sall. Cela, parce que la loi est impersonnelle, à leurs yeux. Ils n’ont pas manqué de faire appel à la «mauvaise foi» de leurs adversaires politiques qui ont, selon eux, rué dans les brancards alors que les modifications apportées ne concernent que les points d’accord obtenus au dialogue politique. Qui plus est, à leurs avis, ces points ont été proposés par l’opposition, notamment le mode de scrutin des maires et présidents de conseils départementaux au suffrage universel direct, tout comme l’attribution de 45% au scrutin majoritaire contre 65% au scrutin proportionnel, entre autres.
LE STATU QUO MAINTENU POUR PERMETTRE LE CONSENSUS
A l’image des députés de la majorité qui ont soutenu mordicus que le président Sall a respecté sa parole donnée, notamment de ne rien changer sur les accords issus du dialogue politique, le ministre de l’Intérieur, Antoine Félix Abdoulaye Diome a rappelé que les articles ciblés par les pourfendeurs dudit code, n’ont pas fait l’objet de changement, depuis 1992.
A son avis, le président a préféré mettre de côté tous les points d’achoppement, pour appliquer ceux qui ont fait l’objet d’accord. Le Premier flic du Sénégal a, toutefois, promis que lesdits articles incriminés pourraient faire l’objet de modification, dès que les acteurs trouveront un consensus. Ainsi donc, le statu quo noté de la part du chef de l’Etat sur les points de désaccord serait pour permettre aux acteurs politiques de trouver des plages de convergence.
Revenant sur les modifications qui ont été apportées, Antoine Félix Abdoulaye Diome s’est réjoui qu’il y ait des innovations majeures sur certains domaines, notamment l’élection des conseillers départementaux, communaux et des villes, l’inscription des Sénégalais vivant à l’étranger, ou encore le nouveau découpage administratif, sans oublier le vote des personnes vivant avec un handicap, entre autres.
Pour les questions ayant trait à des incohérences entre le Code électoral et le Code général des collectivités territoriales, le ministre de l’Intérieur a précisé que les deux codes ne sont pas les mêmes, encore que le Code électoral prime sur le Code général des collectivités locales. Il rassure toutefois qu’il sera nécessaire de procéder à des ajustements sur la loi portant mode de fonctionnement des collectivités. Le projet de loi a été voté par la majorité de l’Assemblée nationale, malgré le rejet des parlementaires de l’opposition, après près de 10h de plénière.