MACKY SALL TEND LA PERCHE AU PDS ET A SOULEYMANE NDÉNÉ NDIAYE

Le chef de l'État a présenté ses condoléances à l'ancien ministre de l'Energie, Samuel Sarr, à la suite du décès de sa mère. Macky Sall a profité de la tribune pour tendre la perche à ses anciens compagnons du Parti démocratique sénégalais (Pds). Il leur a demandé de venir travailler à ses côtés. Même appel est fait à Souleymane Ndéné Ndiaye.

Le Président Macky Sall était, hier, chez l'ancien ministre de l'Energie Samuel Sarr pour présenter ses condoléances, suite au décès de sa mère. La cérémonie était de grands moments de retrouvailles de la famille libérale. En compagnie de son envoyée spéciale, Aminata Touré, le chef de l'État est largement revenu sur ses rapports avec Samuel Sarr, mais aussi avec les différents responsables du Parti démocratique sénégalais (Pds). "Je suis heureux d'être là, parce que j'ai eu un vécu avec chacun des responsables ici présents", a déclaré le Président Macky Sall assis près de l'ancien ministre de l'Energie.

Illustrant son propos, il évoque ses relations amicales avec Me Souleymane Ndéné Ndiaye. "Souleymane et moi avons partagé la même chambre à l'Université. On a fait beaucoup de choses ensemble à l'Ucad. Pour tous les autres aussi, on a vécu beaucoup de choses ensemble", soutient-il.

Aussi, regrette-t-il que la politique les transforme en de farouches adversaires, à la limite des ennemis. "Parfois on s'attaque ou on a des avis différents, mais cela ne doit pas nous empêcher d'avoir de bons rapports. J‘ai été simple militant du Pds jusqu'à devenir N°2. Quand j'ai senti que cela ne pouvait plus continuer, j'ai démissionné mais je 'ai jamais dit du mal de vous ou du parti. Je vous ai affrontés et j'ai gagné", a indiqué le chef de l'État devant l'assistance constituée de libéraux et d'amis de Samuel Sarr.

A en croire le chef de l'État, Au-delà de la politique, dit-il ressent de la fierté en se retrouvant devant sa famille libérale. "J'ai eu un bon compagnonnage pendant 20 ans avec beaucoup d'entre vous. On puisait à la même source. Quand j'ai fini d'apprendre, je me suis isolé et j'ai gagné. Cela ne doit pas être une source d'animosité entre nous", insiste le président de la République qui a tendu aux responsables pour l'accompagner dans la gestion du pays.

"Je vous invite à venir prendre part à ce que nous faisons. J'ai demandé à mon ami Souleymane Ndéné Ndiaye de venir travailler avec nous, même s'il est devenu chef de parti. Souleymane, je te demande de venir soutenir le travail de ton frère et ami", lance-t-il.

Soutenant qu'il ne peut pas détester le Pds pour y avoir consacré plus de 20 ans de sa vie, il demande aux libéraux qui ne veulent pas le rejoindre de s'inscrire dans une bataille républicaine et démocratique. "Vous pouvez aller voir les populations pour qu'elles votent pour vous. Je n'ai pas de problème avec ça", dit le Président Sall.

Avec des menaces à peine voilées, le président de la République prévient qu'il n'acceptera pas qu'on veuille mettre du désordre dans le pays. "Je n'ai pas de problème avec le leader du Pds et les autres responsables. Mais il ne faut pas oublier que je suis votre président de la République et vous êtes de la famille qu'est le Sénégal que je dirige. Je vous renouvelle mes respects et mes amitiés", dit le président de la République qui n'a pas oublié les attaques acerbes de Farba Senghor à son endroit. "Il m'attaque, mais je vous le dis, c'est mon ami. C'est un homme de conviction. Quand on le nommait ministre délégué auprès de Aïda Mbodj, j'avais dit au Président Wade que Farba est tellement loyal (…). C'est un homme engagé", dit le Président Sall. C'était en présence de Me El hadj Amadou Sall, Cheikh T Sy, Aïda Mbodji, Woré Sarr , Oumar Sarr etc …