MACKY SERT LE MENU DU DIALOGUE
On ne connaît pas encore la date du dialogue national, mais le président de la République a d’ores et déjà fixé les règles du jeu.
La date des Locales, le parrainage, le statut du chef de l’opposition, le mode d’élection dumaire, l’application de la suppression du poste de Premier ministre…seront au menu du dialogue politique. C’est la décision du président de la République qui en a informé ses alliés hier.
On ne connaît pas encore la date du dialogue national, mais le président de la République a d’ores et déjà fixé les règles du jeu. Dans le cadre d’un séminaire organisé à huis clos durant toute la journée d’hier au King Fahd Palace, Macky Sall a réuni ses alliés de Benno bokk yaakaar et de la majorité présidentielle élargie pour les informer des points de discussion. Etaient sur place Mahammed Boun Abdallah Dionne, Moustapha Niasse, Souleymane Ndéné Ndiaye, Ousmane Ngom, Papa Samba Mboup, Me El Hadji Diouf, Me Aïssata Tall Sall, Landing Savané, Cheikh Tidiane Gadio, Mamour Cissé, Cheikh Sadibou Fall, Serigne Mbacké Ndiaye, Farba Senghor, Oumar Sarr (ex-Rewmi), entre autres. Dans le document des termes de référence présenté à ses soutiens, Macky Sall mentionne en première place la date des élections locales. Cette question sera un des points centraux des concertations en vue. Jusqu’ici, l’idée d’un report fait son bonhomme de chemin. Cependant, à moins de 7 mois de l’échéance, l’on approche des délais édictés par le Protocole additionnel de la Cedeao sur la démocratie et la bonne gouvernance. L’article 2 de cette charte dispose : «Aucune réforme substantielle de la loi électorale ne doit intervenir dans les 6 mois précédant les élections, sans le consentement d’une large majorité des acteurs politiques.» Par conséquent, la révision de la loi électorale ne devrait pas dépasser le mois de juin à moins d’un consensus.
Dans cette perspective, Macky Sall demande aux uns et aux autres d’«accorder la priorité au dialogue politique au regard de la date des élections», puisqu’il y a aussi des questions sociales et économiques. Ensuite, le système de parrainage, ses modalités d’organisation et la caution pour les élections locales seront également au menu du dialogue. Ce, «à la lumière de l’expérience de la Présidentielle du 24 février2019», précise la note. Au lendemain de sa réélection, le chefde Bby avait reconnu que le parrainage a été expérimenté avec des «avantages et des faiblesses». Les acteurs politiques vont ainsi définir les modalités du parrainage pour les élections locales jusqu’ici fixées au 1er
décembre.
Consacré depuis le Référendum du 20 mars 2016, le statut du chef de l’opposition fera enfin l’objet d’un dialogue. Selon les Tdr, il sera procédé à des «modifications de la loi électorale à partir d’accords éventuels sur des points d’amélioration du système de vote aux élections territoriales (modalité d’élection du maire)». L’Acte 3 de la décentralisation qui a enfanté le Code général des collectivités territoriales va figurer dans le menu des concertations. Enfin, «les réformes institutionnelles et administratives» comme «la suppression du poste de Premier ministre» adoptée par l’Assemblée nationale samedi feront aussi l’objet de concertations. Au-delà du dialogue politique va également se tenir un dialogue économique et social, paix et sécurité. «Le dialogue politique peut se tenir concomitamment avec le dialogue économique et social, paix et sécurité», souligne-t-on.