ME SIDIKI KABA INVITE BUJUMBURA AU DIALOGUE
RETRAIT DE LA CPI
Dakar, 19 oct (APS) - Le président de l’Assemblée des États-parties au Statut de Rome de la Cour pénale internationale (CPI), le ministre sénégalais de la Justice Me Sidiki Kaba, se disant préoccupé par la décision du Burundi de se retirer de la juridiction pénale internationale, invite au dialogue les autorités de ce pays, dans une déclaration parvenue à l’APS.
"Je rappelle que tous les États parties ont la possibilité de venir devant l’Assemblée des États-parties pour exposer leurs préoccupations conformément au Statut et invite les autorités burundaises au dialogue" à ce sujet, a-t-il déclaré.
Le 12 octobre 2016, le Parlement burundais adoptait une loi en faveur du retrait de son pays du Statut de Rome (Statut), traité fondateur de la Cour pénale internationale (CPI), entré en vigueur le 1er juillet 2002. Il compte à ce jour 124 Etats-parties.
Suite à ce vote, le président du Burundi, Pierre Nkurunziza, avait signé un décret entérinant la sortie de son pays de la Cour pénale internationale (CPI), qui a ouvert en avril une enquête préliminaire au Burundi sur des faits de massacres, d’emprisonnements, de tortures, de viols et d’autres violences sexuelles ainsi que sur des cas de disparition.
Le gouvernement burundais avait exprimé sa colère le mois dernier lorsque l’Organisation des Nations unies avait publié un rapport citant les noms de responsables accusés d’organiser la torture et la mort d’opposants politiques.
La décision du Burundi de se retirer de la CPI est sans précédent en Afrique, même si les dirigeants de ce continent n’ont eu de cesse ces dernières années de déplorer le fait que la CPI viserait exclusivement les responsables politiques africains.
Il reste que le retrait d’un État partie de la CPI "constituerait un recul dans la lutte contre l’impunité et la marche résolue vers l’universalité du Statut", a souligné le ministre sénégalais de la Justice dans cette déclaration.
La CPI est la première juridiction internationale permanente chargée de juger le crime de génocide, les crimes contre l’humanité et les crimes de guerre.