NON AU BÂCLAGE DU DOSSIER KHALIFA
Nous n’accepterons jamais que l’agenda judiciaire soit calqué sur le calendrier électoral et que le procès devant la Cour suprême soit transformé en tour éliminatoire de l’élection présidentielle du 24 février 2019 - COMMUNIQUÉ DE TAXAWU SENEGAAL
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué de Taxawu Senegaal, daté du 25 novembre 2018, invitant la Cour suprême à éviter tout empressement dans le traitement de l'affaire Khalifa Sall.
« Des informations en notre possession indiquent que le procès en cassation dans l’affaire de la caisse d’avance de la Ville de Dakar va se tenir au plus tard en début décembre.
Jamais dans l’histoire judiciaire de notre pays, la Cour suprême n’aura examiné un pourvoi en cassation moins d’un mois après le dépôt des mémoires et autres répliques des parties. Au surplus, rien ne justifie que ce dossier ne soit singulièrement extirpé pour être vidé avant les centaines de dossiers en attente, souvent depuis des années, devant la cour.
A n’en pas douter, le message est clair. Khalifa Ababacar Sall doit renoncer à sa candidature sinon le procès devant la Cour suprême va être programmé en vue de le faire condamner définitivement avant le dépôt des candidatures à l’élection présidentielle.
Considérant que la justice est et doit rester la gardienne des droits et libertés, nous interpellons l’Union des Magistrats du Sénégal, et à travers elle tous les magistrats, et les appelons à refuser que les juges de la Cour suprême exercent leur office dans le but manifeste d’aider Macky Sall à éliminer un adversaire politique. La Cour suprême n’est pas un bureau de vote et que ses juges ne doivent pas éliminer un candidat à l’élection présidentielle.
Nous interpellons également les autorités religieuses, les organisations de la société civile et les représentations diplomatiques sur cet empressement de la justice que rien ne justifie sinon la confirmation que la procédure contre Khalifa Ababacar Sall une affaire purement politique montée par le pouvoir en place et exécutée par une justice aux ordres.
En tout état de cause, nous n’accepterons jamais que l’agenda judiciaire soit calqué sur le calendrier électoral et que le procès devant la Cour suprême soit transformé en tour éliminatoire de l’élection présidentielle du 24 février 2019. »