«NOUS NE DÉBATTRONS PAS AVEC UN HOMME APPARTENANT AU PASSÉ»
Dionne répond à Wade
La ville de Thiadiaye aura été la dernière étape de la tournée du Premier ministre. Mahammed Boun Abdallah Dionne a été accueilli par le Maire de la Commune, Me Oumar Youm, auteur d’une impressionnante mobilisation au stade municipal.
Sous un soleil de plomb, le terrain de football a refusé du monde. Les populations de tout le département de Mbour s’y étaient donné rendez-vous. Le Chef du Gouvernement, dans sa prise de parole, a rappelé avoir présenté les condoléances du Président de la République et celles de la Nation aux dirigeants du Stade de Mbour, aux familles des victimes et à tous les citoyens du département, pour les réconforter et les soutenir.
Occasion ne pouvait pas être plus belle pour le Chef du Gouvernement qui remet Me Abdoulaye Wade à sa place. Mahammed Dionne déclare : «nous refusons de débattre avec un homme qui appartient au passé. Notre horizon c’est 2035.
C’est l’avenir qui nous intéresse. Notre préoccupation, c’est le Plan Sénégal Emergent, la jeunesse, les femmes, l’inclusion sociale pour que tous les citoyens sénégalais se sentent concernés». Le PM, très en verve, poursuit son rappel à l’ordre : «nous ne débattrons pas avec un homme qui ne vit que pour son fils. Les hommes qui retiennent notre attention sont ceux qui se préoccupent de tous les fils du Sénégal».
Voilà qui est clair et qui ferme définitivement la parenthèse Wade. Avant que le PM ne renseigne sur le niveau de retraits des cartes électeurs établi aujourd’hui à 78,5%. Le rassemblement de Thiadiaye a été riche en ce sens qu’il a connu les participations d’anciennes gloires de la lutte sénégalaise comme Mbaye Guèye «le Tigre de Fass», Mor Fadam, Mohamed Aly, Pape Diop, Palla Diop…
Mais aussi et surtout la présence de Modou Lô, une des plus grosses pointures de notre sport national. Des invités que le Premier ministre a été heureux de voir aux côté de Me Youm. «C’est ça le Sénégal. Les gens doivent être unis», indique-t-il. Non sans avertir ceux qui appellent à la violence, au soulèvement et au désordre. Mahammed Boun Abdallah Dionne conclut : «nul ne peut embraser ce pays. Ceux qui le tentent perdent leur temps. Ils nous auront en face».