«NOUS NOUS OPPOSERONS A TOUTE TENTATIVE D’ECARTER IDRISSA SECK DE LA PROCHAINE PRESIDENTIELLE»
EL HADJI MALICK BADJI, SECRETAIRE GENERAL DU RDR
Le Secrétaire général du Rassemblement démocratique des républicains (Rdr) prend la défense de l'ancien Premier ministre Idrissa Seck, à travers une déclaration dénommée "Le deal de Doha, le bal des contempteurs, et la marche vers le Palais".
"Ces derniers jours, les Sénégalais auront tout entendu. Les attaques verbales d’une rare violence contre le président Idrissa Seck sont allées crescendo provenant autant du côté du pouvoir que de ses nombreux alliés de circonstance. À la suite de la libération du fils de l’ancien Président, Karim Wade, les populations sénégalaises, la société civile et tous les partis politiques de bonne volonté, se sont interrogés sur les tenants et les aboutissants d’un tel acte", indique El hadji Malick Badji.
Selon lui, la sortie d'Idrissa Seck, assimilant la libération de Karim Wade à "un deal international" "fut le signal de l’ouverture du bal des chasseurs de primes, des prêcheurs de malheur et des disciples présidentiels de la dernière heure".
"La bête immonde est lâchée : les invectives envers l’ancien Premier ministre pleuvent, la mémoire, un temps perdu, est recouvrée pour proclamer, avec certitude, et à tout vent, que le protocole de Rebeuss, cet éléphant blanc des dix dernières années de la scène politique sénégalaise, existerait bel et bien. Le sommet des inepties est atteint par Samuel Sarr qui, sur trois questions qui lui étaient posées, a réussi l’exploit de placer une vingtaine d’injures publiques. Me Ousmane Sèye qui, en 2008 prétendait ne pas connaître le protocole de Rebeuss, confirme le 10 juillet dernier, l’existence du document. Voilà où en sont les accusateurs", fulmine l'allié de la première heure de l'ancien maire de la ville de Thiès.
Sur sa lancée, El hadji Malick Badji de s'interroger : "Que valent la justice sénégalaise et l’État de droit sous la présidence de Macky Sall ? Avons-nous, effectivement, une justice à deux vitesses ? Quelles sont les conditions de la libération de Karim Wade ? Sommes-nous habilités à croire aux promesses d’un Président qui a trahi l’une de ses promesses-phare, à savoir, la réduction de son mandat?".
Pour le leader du Rdr, "une chose est sûre : ce gouvernement a renoncé à s’occuper des préoccupations socioéconomiques des Sénégalais pour lesquelles il a été élu. Le niveau de chômage, notamment chez les jeunes, continue, plus que jamais, à atteindre des sommets, tandis que la santé, l’éducation, l’agriculture et l’industrie demeurent dans un état de délabrement avancé, alors que la pauvreté est le lot de la majorité des familles dans les villes comme dans les campagnes". El hadji Malick Badji d'avertir : "Maintenant, pour que nul n’en ignore, nous attirons l’attention de l’opinion nationale et celle des amis du Sénégal, que nous nous opposerons à toute tentative d’écarter le candidat Idrissa Seck de la prochaine élection présidentielle. Et si Dieu le veut, nous vaincrons".