OUMAR SARR SORT DE PRISON
URGENT - Liberté provisoire pour le coordonnateur du PDS
Dakar, 26 jan 2016 (AFP) – Le coordonnateur du PDS, Oumar Sarr, arrêté en décembre pour "diffusion de fausses nouvelles" après des propos liés à l'affaire Lamine Diack, ex-patron sénégalais de l'athlétisme mondial, a été remis en liberté provisoire mardi, a-t-on appris auprès de son parti et de source proche du dossier.
Le député libéral, arrêté le 21 décembre, "a bénéficié d'une liberté provisoire", a affirmé à l'AFP Lamine Bâ, membre de la direction du Parti démocratique sénégalais (PDS), le parti de l'ex-président Abdoulaye Wade, dont M. Sarr est le numéro 2.
L'information a été confirmée par une source proche du dossier.
Oumar Sarr avait été "inculpé pour faux et usage de faux et diffusion de fausses nouvelles et placé sous mandat de dépôt", avait déclaré Me El Hadji Amadou Sall, l'un de ses conseils.
Il lui est reproché d'avoir signé un communiqué publié le 18 décembre par le PDS dénonçant "le financement des campagnes (de l'actuel président) Macky Sall par l'argent sale et par des puissances étrangères qui ne pouvaient pardonner à Abdoulaye Wade de défendre d'abord les intérêts de notre pays".
En garde à vue à Paris en novembre, Lamine Diack avait affirmé que la Russie, via le président d'alors de sa fédération d'athlétisme Valentin Balakhnichev, qui était aussi trésorier de la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF), lui avait apporté une contribution d'1,5 million d'euros.
Cette somme aurait été "distribuée à des associations et des sphères d'influence" pour mobiliser contre une réélection pour un troisième mandat d'Abdoulaye Wade (2000-2012), ont indiqué le 18 décembre des sources proches du dossier, confirmant une information du quotidien français Le Monde.
M. Diack a affirmé le 19 décembre n'avoir jamais remis d'argent à M. Sall, vainqueur du second tour de la présidentielle face à M. Wade en 2012.
Fadel Barro, l'animateur du collectif "Y'en a marre", en pointe dans la mobilisation contre un troisième mandat d'Abdoulaye Wade, a reconnu dans un entretien au journal Enquête publié au début du mois que Lamine Diack avait soutenu les militants du groupe en finançant l'achat de billets d'avion pour un forum à Paris en 2013.
"Y'en a marre n'a bénéficié d'aucun soutien financier lorsqu'il s'est agi de se battre pour l'émergence d'une démocratie forte dans ce pays", a-t-il néanmoins assuré.
Sollicité à plusieurs reprises par l'AFP, Fadel Barro a indiqué ne pas souhaiter s'exprimer davantage à ce sujet pour le moment.