OUMAR SOW, UN GLOBE-TROTTER QUI VISE L’HEMICYCLE
DIASPORA ET LES LEGISTIVES 2017
Chef d’entreprise à Libreville, Oumar Sow, ce sénégalais bon teint, milite pour l’Alliance pour la République (APR) du président de la République Macky Sall. Comme la plupart des émigrés sénégalais ayant pu trouver un ciel clément au Gabon, ce jeune entrepreneur se met souvent au service de ses compatriotes. Lors de la dernière Coupe d’Afrique des nations (14 janvier au 5 février), il s’est particulièrement manifesté auprès des journalistes (envoyés spéciaux) afin de leur faciliter le séjour chez Ali Bongo Ondimba.
Avec la décision du président Sall d’octroyer 15 députés à la diaspora, Oumar Sow se dit prêt à servir son pays. Autrement ! Toutefois, a-t-il tenu à préciser : «la décision appartient à mon parti».
«Même si je suis le coordonnateur du Cojer ici au Gabon, cela ne fait pas de moi, le candidat naturel du parti. Nous avons des doyens comme Abdoulaye Sally Sall et feu Amadou Konaté qui avaient mis en place le parti», ajoute-t-il. Toutefois s’est-il empressé d’ajouter : «maintenant, le rêve de tout homme politique c’est de servir son pays. Personnellement, je ne cracherai pas sur un mandat électif. Ce rêve est permis, mais je suis un militant discipliné. Je reste à la disposition de mon parti».
Si l’APR venait à porter son choix sur sa personne, Oumar Sow dit s’attaquer à des questions comme l’insécurité. «Nos compatriotes sont souvent assassinés nuitamment. Récemment un boutiquier a été tué à Franceville. Sans occulter les conditions de détention dans les prisons à Libreville», relève Oumar Sow pour qui, l’injustice sera aussi un autre combat, sans occulter le rapatriement volontaire de certains chefs de famille qui confie-t-il, «ont beaucoup d’enfants sans avoir les moyens de rentrer au bercail».
M. Sow attend aussi plaider pour le financement des jeunes. Mais aussi l’orientation des bacheliers natifs du Gabon. «Les enfants des émigrés rencontrent des difficultés pour se faire orienter. Pis, souvent, ils se voient même refuser les examens au baccalauréat par faute de carte de séjours», se désole Oumar Sow.
Mais pour l’heure, il s’active pour inscrire le maximum d’émigrés sur les listes. «Nous sommes 40.000 émigrés qui ont été répertoriés au niveau de l’ambassade. Lors des dernières élections, nous avons pu inscrire 11300. Cette fois, nous comptons doubler, voire tripler ce nombre», confie-t-il.
Véritable globe-trotter, Oumar Sow a bourlingué un peu partout en Afrique avant d’ouvrir son entreprise au Gabon. De Dakar à Pointe Noire, en passant par Abidjan, il a fini par se poser à Libreville où il vit depuis plus de 10 ans.