OUSMANE SONKO ENRÔLE LE COLONEL KEBE ET ENCENSE LA JEUNESSE
Le député élargit les tentacules de son parti dans la capitale du Nord. Après le Pr Maguèye Seck, c'est au tour du colonel Abdourahim Kébé de rejoindre Pastef
Après les départements de Kébémer et de Louga, le leader des patriotes poursuit sa tournée sur l'axe nord du pays. Ousmane Sonko était hier l’hôte de Saint-Louis où sa descente a été fructueuse. Le candidat malheureux à la dernière présidentielle a profité de sa visite pour pêcher un gros poisson. Il s'agit de l'ancien Secrétaire national chargé de la Défense du parti rewmi, colonel abdourahim Kébé qui a annoncé son adhésion à pastef avant de promettre de jouer pleinement sa partition au sein de cette formation politique.
Ousmane Sonko élargit les tentacules de son parti dans la capitale du Nord. Après le Pr Maguèye Seck, c'est au tour du colonel Abdourahim Kébé de rejoindre Pastef. Le leader des Patriotes s’est ainsi réjoui que ce dernier vienne gonfler ses rangs.
A l’en croire, cela témoigne de la bonne santé de sa formation à Saint-Louis. Motivant sa décision de s’engager aux côtés de l’inspecteur des impôts radié de la fonction publique, M. Kébé a soutenu que c’est parce que Sonko est un digne fils du pays. «Il est au cœur de tous les débats. Il faut aimer son pays pour agir de la sorte. Mieux, c’est lui, qui incarne la posture d’opposant au Sénégal. C'est un homme de conviction », a fait savoir M. Kébé qui a démissionné récemment de Rewmi. Toujours à l’occasion de sa visite à Saint-Louis, Ousmane Sonko a inauguré le siège de Pastef avant de se rendre dans les champs pour constater de visu les réalisations dans le cadre de son programme vacances agricoles patriotiques (VAP).
Le parlementaire n’a pas manqué de revenir sur ses relations avec la capitale du Nord. «Ma mère est originaire de Gandiol. J’ai aussi fait mes humanités universitaires et coraniques à Saint-Louis. Ce qui fait que j'ai un attachement particulier vis-à-vis de cette région. C'est un attachement que Saint-Louis me rend très bien. Lors de la dernière Présidentielle, Saint-Louis nous a fait l'honneur de nous élever à la deuxième place. Nous considérons que cela ne fait qu'avancer. Actuellement, nous pensons avoir une bonne posture politique à Saint-Louis. Nous sommes dans le cœur des Doomu-Ndar (Ndlr : fils de Saint-Louis)», a indiqué Ousmane Sonko qui a présidé la journée agricole hier. Il a fait savoir que 2020 est tout simplement l’année test de cet ambitieux programme.
«LE PAYS A BESOIN D’UNE JEUNESSE CONSCIENTE DE SON DEVOIR POUR SA BONNE MARCHE»
Par ailleurs, le leader des Patriotes a informé que quand cette idée a été lancée, les jeunes de son parti ont accaparé le projet et se sont donnés corps et âme pour le réaliser. Pour lui, le Sénégal a besoin de jeunesse consciente et de responsables matures. «Six millions ont été injectés dans ce projet. Les jeunes ont hérité d'une terre qui était restée des années sans être exploitée et confrontée à des problèmes d'irrigation, de salinisation, d'aménagement de manière générale. Ils ont réglé les problèmes et construit une digue sur une distance de 200 mètres et loué un tractopelle, une machine. Ils ont consenti beaucoup d'efforts et de sacrifice », s'est réjoui M. Sonko qui accorde une mention spéciale à Pastef Saint-Louis et à la coalition Jotna. Non sans plaider pour que les acteurs du monde agricole soient soutenus, encadrés et financés.
Rappelant qu’on est en période de crue et que beaucoup de quartiers de Saint-Louis et de villages sont inondés, il a prévenu que si on ouvre les vannes du barrage de Diama, la situationde2003 va se répéter avec l'ouverture de la brèche qui à l'époque avait posé des problèmes aux pêcheurs de Saint-Louis. Il estime que ce surplus d'eau doit être capté pour alimenter les agriculteurs, notamment les vallées fossiles. Et que ceci est un projet ficelé depuis 1993 mais qui a tardé à être réalisé suite à la réticence de la Mauritanie. Avant de promettre qu’une fois au pouvoir, c’est l’un des premiers projets qu’il va réaliser pour revigorer tout le centre du nord afin qu'on puisse y faire de l'agriculture, de l'élevage et de la pisciculture.
Se prononçant sur les déclarations de Mansour Faye à propos de l’Ofnac, il soutient que les institutions doivent être respectées et que tôt ou tard, tous ceux qui ont eu à gérer les deniers publics rendront compte. «Le Sénégal mérite plus de considération. Je ne suis pas là pour tirer sur quelqu'un mais plutôt rappeler que les Sénégalais ont besoin de transparence dans la gestion des affaires publiques. Nous ne sommes contre personne», a conclu Ousmane Sonko.