OUSMANE SONKO SERAIT VICTIME D’UN NOUVEAU MALAISE
Selon le président des leaders de Yewwi, Cheikh Tidiane Dièye, le président de Pastef est encore en réanimation
Le leader de Pastef Ousmane Sonko a été encore admis en réanimation. Il a été victime hier d’’un malaise et d’une perte de connaissance. Et malgré sa situation critique, l’opposant, qui dit refuser de porter le chapeau de l’injustice de l’Etat, souhaite retourner à la prison de Sébikotane où il était interné auparavant.
Le président de Pastef est encore en réanimation. C’est Cheikh Tidiane Dièye qui a livré l’information. Selon le président de la conférence des leaders de la coalition Yewwi Askan Wi (Yaw) et membre de la nouvelle plateforme dénommée « Leaders alliés du candidat Ousmane Sonko”, le leader de Pastef, Ousmane Sonko, aurait eu un malaise, aurait même perdu connaissance et les médecins s’affaireraient autour de lui au cours de la soirée. Jusqu’au moment de boucler, nous avons cherché à obtenir des informations sur la santé du président de Pastef. Ousmane Sonko a recommencé sa grève de la faim pour soutenir les femmes détenues de sa formation politique qui ont entamé une diète la semaine dernière pour dénoncer leurs conditions de détention. Si l’information livrée par Cheikh Tidiane Dièye était avérée, ce serait la deuxième fois qu’Ousmane Sonko serait admis en réanimation. La première fois, c’était dans la nuit du 16 au 17 août dernier.
Ousmane Sonko veut retourner en prison
En plus de sa nouvelle grève de la faim, Ousmane Sonko souhaite retourner en prison. L’information est de son avocat. Me Ciré Clédor Ly explique que, malgré son état de santé devenue critique, son client exige d’être ramené en prison. Me Clédor Ly se désole du silence assourdissant de certaines autorités religieuses ainsi que la communauté internationale sur l’injustice qu’est en train de faire subir au leader de Pastef l’État du Sénégal. Le conseil du maire de Ziguinchor alerte sur le fait que, depuis qu’il a repris sa grève de la faim, l’état de santé d’Ousmane Sonko s’est détérioré. Et à l’en croire, le pire serait à craindre. « Le leader de l’opposition sénégalaise, M. Ousmane Sonko, vient de boucler au total 55 jours de grève de la faim depuis son arrestation à son domicile, après 55 jours de séquestration par l’Etat du Sénégal sous le silence assourdissant des dignitaires religieux aphones et de la communauté internationale qui a toujours assumé le rôle de garant des droits civils et politiques ainsi que des droits et libertés démocratiques » dénonce Maître Ciré Clédor Ly, membre du collectif de la défense d’Ousmane Sonko.
Me Ciré Clédor Ly accuse l’État d’avoir jeté le masque, dévoilant ainsi sa véritable nature «réfractaire» aux lois qu’il viole avec arrogance et mépris à l’égard des citoyens sans aucun respect à l’endroit de dignes et loyaux magistrats. Selon lui, tout porte à croire que l’exécutif tente d’affaiblir le pouvoir spirituel auprès des disciples, car, dit-il, les appels et interventions de ce pouvoir spirituel auprès du chef de l’Etat n’ont à ce jour enregistré aucun résultat. « Seul Ousmane Sonko a eu à donner des résultats positifs au pouvoir spirituel, en écoutant et en satisfaisant ses demandes sans rien obtenir en retour. L’homme politique qui a une alternative de gouvernance, a si enduré et souffert d’injustices, a encore foi au peuple sénégalais qui aspire au changement et continue à subir une violence d’Etat, avec des arrestations arbitraires et des abus de qualifications juridiques qui ôtent au juge, gardien des libertés, toute liberté d’appréciation et maîtrise de ses dossiers sur la détention provisoire» a poursuivi l’avocat.
Un État qui se fiche éperdument des textes et des lois selon Me Ciré Clédor Ly
Le constat est sans appel, estime Me Ciré Clédor Ly. Selon lui, point n’est besoin de polémiquer sur le comportement hors la loi de l’Etat du Sénégal qui s’est illustré avec son refus d’exécuter les décisions de justice (jugement de Ziguinchor dont le recours devant la Cour Suprême et les délais de recours ne sont pas suspensifs, ordonnant la réinscription de Ousmane Sonko sur les listes électorales) et refuse d’enrôler à nouveau le dossier Adji Rabi Sarr pour juger Ousmane Sonko en violant avec allégresse la loi. « Face à autant d’épreuves dont la seule et entière responsabilité incombe aux autorités politiques, judiciaires, administratives , des intellectuels dégénérés et ensemble les forces de défense et de sécurité, il est à craindre qu’Ousmane Sonko ne laisse pas les autorités faire porter le chapeau de ce qui semble désormais prévisible aux autorités hospitalières, vu l’état dans lequel il a terminé sa journée du 22 octobre, et qu’il exige d’être ramené en prison» a encore alerté Me Ciré Clédor Ly. Selon qui le degré profond d’ancrage de la démocratie et de l’Etat de droit au Sénégal ne laissait nullement présager que le machiavélisme et le cynisme d’un groupuscule de personnes pouvaient réussir par la manipulation des textes de lois, le bruit des bottes et la trahison de leur serment de gens de justice, à causer autant de mal et de dégâts qui ont sapé les fondements des institutions devenues moribondes. Il soutient qu’il ne faut jamais avoir la vanité de son intelligence et l’orgueil démesuré du paon, car le réveil brutal ne manquera pas de vous surprendre.