OUSMANE TANOR DIENG EN MEETING CE WEEK-END A PODOR ET A GUEDIAWAYE

L’heure est à la remobilisation des militants du Parti socialiste en direction des prochaines élections législatives. Le secrétaire général du Ps, Ousmane Tanor Dieng a révélé, lors de la réunion du Secrétariat exécutif (Sen) du bureau politique qu’il sera lui-même sur le terrain. il va d’abord défier Me Aïssata Tall Sall dans son fief à Podor ce samedi avant de prêter main forte au maire de Guédiawaye, dès le lendemain. 

En vue des élections législatives du 30 juillet, le Parti socialiste compte marquer sa présence sur le terrain pour accompagner la coalition présidentielle. La décision a été rendue publique au terme du Secrétariat exécutif du bureau politique du parti socialiste. 

Selon le porte-parole, Me Moussa Bocar Thiam, la formation verte compte investir le Sénégal de l’intérieur et la capitale pour la mobilisation des militants. A cet effet, ajoute-t-il, le secrétaire général du Ps, Ousmane Tanor Dieng a décidé de descendre personnellement sur le terrain afin de battre campagne pour la victoire du camp présidentiel. La tournée va démarrer par le fief de Me Aïssata Tall Sall, dès ce samedi 15 avril. Ce qui apparaît comme une provocation faite l’édile de Podor, devenue depuis les dernières élections locales, la principale adversaire du camp présidentiel. Après l’étape de Podor, Ousmane Tanor Dieng et ses camarades seront de retour à Dakar pour un meeting dès le lendemain, à Guédiawaye. Les socialistes vont prêter main-forte au frère du président et maire de Guédiawaye Aliou Sall qui a, comme principal adversaire, le président du Grand Parti Malick Gackou. 

Revenant par ailleurs sur le rassemblement du mouvement «Y en à marre» de la semaine dernière, le maire de Ourossogui indique que cette manifestation démontre la vitalité de la démocratie sénégalaise. «Le Sénégal est un pays de libertés», souligne Me Moussa Bocar Thiam qui n’hésite pas à tirer à boulets rouges sur les mouvements citoyens. En effet, il est difficile de nos jours de faire la différence entre la société civile et les partis politiques. Ce qui lui fait dire qu’il y a une «cacophonie» dans le paysage politique sénégalais. «C’est la confusion totale lorsqu’on voit des responsables de la société civile à la quête des suffrages des Sénégalais», relève-t-il en faisant allusion au mouvement «Y en à marre».

Pour empêcher les responsables de la société civile de briguer le suffrage des Sénégalais, le Parti socialiste par la voix de son porte-parole propose de fixer des limites entre les politiques et la société civile. En attendant que cette réflexion se fasse, Me Thiam pense que le peuple sénégalais saura distinguer la bonne graine de l’ivraie. En d’autres termes, ces responsables de la société civile qu’il considère comme des «politiciens encagoulés » seront sanctionnés par les électeurs. Ousmane Tanor Dieng et ses camarades se sont félicités de l’appel au dialogue national du chef de l’Etat à l’opposition, lors de sa visite à Tivaouane. Cet appel, selon les socialistes, s’inscrit dans cette «tendance irréversible et permanente» dont s’est inscrit le président Macky Sall depuis le dialogue du 28 mai 2016. Toutefois, il appartient à l’opposition de jouer sa partition en répondant positivement à cet appel.  D’autant qu’après discussion,  estime-t-il, les idées peuvent ne pas converger, mais cela va participer à apaiser le climat politique.