« PAS D’ÉLECTION, SANS KARIM WADE »
Les libéraux préviennent que leur formation « ne boycottera pas l’élection mais empêcheront sa tenue si, pour quelque raison politicienne leur candidat est empêché d’y participer »
Le Parti démocratique sénégalais (PDS) est monté au créneau hier, lundi 27 août, pour prévenir qu’il ne boycottera pas la prochaine élection présidentielle. Réuni en comité directeur, Oumar Sarr, Secrétaire général national adjoint et compagnie ont prévenu dans un communiqué rendu public à l’issue de cette réunion qu’ils empêcheront la tenue de cette élection si, pour quelque raison politicienne leur candidat est empêché d’y participer.
Ceux qui voyaient en la présence coordonateur national chargé du parrainage du Parti démocratique sénégalais (Pds) à la rencontre entre la direction générale des élections et l’ensemble des représentants des candidats déclarés à la prochaine présidentielle hier, lundi 27 août, comme une ouverture de la formation politique de l’ancien chef de l’Etat peuvent déchanter. Les libéraux campent toujours sur leur position par rapport à leur demande de la nomination d’une personnalité non partisane à la tête de l’organisation de la prochaine élection présidentielle.
Dans un communiqué rendu public à l’issue d’une réunion tenue hier à la permanence nationale Oumar Lamine Badji sous la présidence de son secrétaire général national adjoint, Oumar Sarr, le Comité directeur du Pds maintient la pression sur le chef de l’Etat, Macky candidat à sa succession et son ministre de l’Intérieur Aly Ngouille Ndiaye. «Avec le Front de Résistance Nationale le PDS rejette l’implication du ministre Aly Ngouille Ndiaye dans le processus électoral tant il est devenu bras armé du coup d’état électoral que prépare Macky Sall».
Se prononçant sur les fiches de collecte des signatures pour le parrainage remises aux différents coordonateurs par la Direction générale des élections, Oumar Sarr et compagnie accusent Macky Sall et Aly Ngouille Ndiaye d’avoir été le plus loin possible dans leur volonté de se faufiler et de détourner le suffrage des sénégalais. «Pour éliminer certains candidats par le parrainage les fiches de parrainage éditées par le ministre de l’intérieur ajoutent un élément discriminant dont la fiabilité est non seulement contestée, mais permet à la coalition au pouvoir d’être seule à disposer d’un fichier électoral avec cet élément discriminant. La machine à frauder est déjà mise en marche en amont du processus», dénoncent les libéraux dans ce document dont Sud Quotidien a reçu une copie.
Par ailleurs, ils invitent leurs militants, responsables et membres de mouvements de soutien d’être présents le 30 août 2018 devant la Cour Suprême et devant la Cour d’Appel de Dakar pour manifester «notre soutien sans réserve et notre solidarité à notre candidat Karim Wade et à Khalifa Sall que Macky Sall veut éliminer de la compétition, au risque d’installer le chaos dans le pays».
Les libéraux préviennent que leur formation « ne boycottera pas l’élection mais empêcheront sa tenue si, pour quelque raison politicienne leur candidat est empêché d’y participer ». «En tous les cas, notre parti réaffirme sa position de principe par rapport à la prochaine présidentielle. Si, pour quelque raison politicienne notre candidat est empêché d’y participer, qu’il soit entendu pour tout le monde, qu’aucune élection ne se tiendra pour permettre à Macky Sall de gagner sans avoir raison. Notre parti ne boycottera pas l’élection, il en empêchera la tenue», menace les libéraux dans ce communiqué.