PASTEF SAISIT LES ORGANISATIONS DE DEFENSE DES DROITS DE L'HOMME
Se disant traqués de toutes parts par le régime de Macky Sall, les partisans du maire de Ziguinchor se tournent vers les responsables des organisations de défense des droits de l'homme
Les partisans du leader de Pastef se plaignent auprès des responsables des organisations de défense des droits de l'homme. Dans une lettre adressée à ces derniers hier, lundi 13 février, le bureau politique des Patriotes Africains du Sénégal pour le Travail, l'Éthique et la Fraternité (PASTEF) hausse le ton pour dénoncer « les violences et violations graves de ses droits dont est victime » leur leader, Ousmane Sonko, « depuis le 16 septembre 2018, date de sa première déclaration de candidature à la magistrature suprême du Sénégal »
Traqués de toutes parts par le régime en place, les partisans du maire de Ziguinchor se tournent vers les responsables des organisations de défense des droits de l'homme. Dans une lettre adressée à ces derniers hier, lundi 13 février, le bureau politique des Patriotes Africains du Sénégal pour le Travail, l'Éthique et la Fraternité (Pastef) hausse le ton pour dénoncer « les violences et violations graves de ses droits dont est victime » leur leader, Ousmane Sonko, « depuis le 16 septembre 2018, date de sa première déclaration de candidature à la magistrature suprême du Sénégal ».
« Au-delà de sa personne, les militants de Pastef Les-Patriotes sont aussi victimes des mêmes méfaits commis par les représentants de l'Etat du Sénégal sous le régime du Président Macky Sall », dénoncent également les partisans du maire de Ziguinchor qui exigent l’arrêt de ces « agissements inacceptables, qui mettent dangereusement en péril la paix civile au Sénégal, considérée pourtant quelque part comme une vitrine démocratique en Afrique ».
« Cette persécution permanente est accompagnée d'une campagne de diffamation et de diabolisation à relents régionalistes, d'une tentative soutenue d'intimidation et de harcèlement moral par les forces de défense et de sécurité, de menaces de mort et d'attaques physiques, d'agressions contre nos convois et de diverses entraves à la liberté de circulation, d'un harcèlement judiciaire permanent, d'atteintes à la liberté de réunion et de culte et, pour couronner le tout, de prises d'otages et de meurtres de militants de Pastef », martèle encore le bureau politique de Pastef non sans rappeler quelques faits.
Ainsi, relativement à la campagne de « diffamation et de diabolisation » contre leur leader Ousmane Sonko, le bureau politique de Pastef cite les « attaques infâmantes sur les plateaux de télévision … le traitant à plusieurs reprises de « violeur » et de « pervers sexuel » ainsi que la « stigmatisation religieuse » qui « continue avec l'accusation de « djihadiste ».
S’agissant des faits de tentative d'intimidation par les forces de défense et de sécurité, le bureau politique de PASTEF souligne à l’endroit des organisations de défense des droits de l'homme que « depuis le 03 février 2021 : à chaque convocation, par le juge (09 février 2021, 02 mars 2021, 03 novembre 2022, 05 décembre 2022, 02 février 2023), la maison de Monsieur Ousmane Sonko est "bunkerisée", avec des barrières installées et stationnant sur la ruelle de sa maison, des chars anti-émeutes, à 4h du matin, et une restriction illégale des visites des amis, des responsables du parti et de ses parents, des systèmes d'espionnage électronique de son domicile jusque dans son intimité, etc ».
A cela s’ajoute selon toujours le bureau politique de Pastef la tenue depuis juin 2022 de toutes les conférences de presse du leader de Pastef ou d'autres structures du parti ainsi que les réunions du bureau politique sous haute surveillance de la gendarmerie nationale avec au moins quatre (04) fourgonnettes et deux pick-up remplis de gendarmes stationnés aux abords du siège de Pastef.
Loin de s’en tenir-là, le bureau politique de Pastef dénonce également le déploiement aux abords de son domicile depuis février 2023 d’un dispositif qui le suit dans ses moindres déplacements composé de 4 fourgonnettes de la police, d’un blindé de la Brigade d'Intervention Polyvalente et deux camions anti-émeutes dragons.
Pour ce qui est des menaces de mort et des attaques physiques, le bureau politique de Pastef rappelle entre autres, l’appel au meurtre d'Ousmane Sonko à travers une vidéo en ligne publiée le 16 octobre 2018 dans Nouvel Actu, par le 1er Vice-Président de l'Assemblée Nationale d'alors Moustapha Cissé Lo, sans conséquences judiciaires; l’agression physique du député Ousmane Sonko par un député de la mouvance présidentielle, Mberry Sylla, dans l'enceinte même de l'hémicycle, le 25 juin 2021 et l’appel au meurtre d'Ousmane Sonko, formulé le 07 juin 2022 par Ahmed Suzanne Camara dans une vidéo largement partagée sur les réseaux sociaux, là non plus sans conséquences judiciaires, malgré une plainte déposée le 13 juin 2022.
Loin de s’en tenir-là, les camarades d’Ousmane Sonko ont également dénoncé « des prises d'otages et des assassinats contre des militants de Pastef » en citant entre autres, le cas du viol suivi d’assassinat de la militante de Pastef, chargée de l'organisation de Pastef Keur Massar, Mariama Sagna, le 06 octobre 2018, toujours pas de procès. « L’assassinat de 13 militants, sympathisants de Pastef ou citoyens, lors des évènements qui ont secoué le pays » lors des événements du 3, 4, 5, 6,7 Mars 2021 et qui est resté sans suite jusqu'à ce jour. Mais aussi, l’arrestation de 11 membres de Pastef, dans l'affaire dite des "forces spéciales" pour accusation prétendue de terrorisme, le 10 juin 2022, l’arrestation de Fadilou Keita, coordonnateur du Nemmeeku Tour, pour délit d'opinion, le 7 décembre 2022 de même que celle de de 17 militants de Pastef sans motifs le 02 octobre 2022 pour ne citer que ceux-là.