« PERSONNE NE PEUT TERNIR L’IMAGE DU PAYS »
Il est impossible de ternir l’image du Sénégal à l’étranger - C’est la conviction du chef de l’Etat, Macky Sall
Il est impossible de ternir l’image du Sénégal à l’étranger. C’est la conviction du chef de l’Etat, Macky Sall, exprimée après la prière de l’Aïd El-Kébir avant-hier, mercredi 22 août. Après avoir rappelé que la démocratie sénégalaise est un héritage, il a invité au dialogue politique entre la majorité et l’opposition.
Les tournées et autres audiences du Front démocratique et social de résistance nationale (Frn) auprès des représentations diplomatiques de pays étrangers au Sénégal, pour vilipender le régime en place, n’y feront rien. Le régime de Macky Sall ne compte pas changer de trajectoire en direction de la présidentielle prochaine. C’est ce qui ressort de la déclaration du président Macky Sall, après la prière de l’Aïd El-Kébir, mercredi 22 août dernier.
Se prononçant en langue Wolof, tout juste après la prière, le chef de l’Etat a indiqué que la démocratie sénégalaise «est un héritage». «Depuis 1776, avant que la France fasse sa révolution, il y a eu une révolution au Fouta pour fixer les règles pour choisir et destituer les guides», a-t-il rappelé. A son avis, le pays est respecté partout à travers le monde et «personne ne peut le ternir». Par conséquent, il reste persuadé que «c’est une erreur de penser qu’on peut aller à l’étranger pour vilipender le pays afin de le faire changer».
Par ailleurs, le président de la République a pris le contre-pied de tous ceux qui disent qu’il n’existe pas de dialogue politique au Sénégal. Tout en estimant que «ce n’est pas seulement la politique qui construit le pays», le chef de l’Etat trouve que toutes les formes de dialogue existent dans le pays. Il s’agit, à son avis, du dialogue social, de celui des Institutions, de celui interreligieux, etc. Donc, pour lui, «on ne doit pas résumer le dialogue dans la dimension politicienne». Mieux, poursuit-il, «sur le plan politique, tous les dialogues qui devaient se tenir ont eu lieu», notamment le Code électoral et autres aspects, précise-t-il. Ce qui reste, à son avis, «c’est d’aller aux élections».
Pour autant, il n’a pas manqué d’appeler au dialogue, même s’il estime que le dialogue politique a toujours existé au Sénégal. «Il est toujours bien de discuter entre majorité et opposition dans le cadre du respect. Parce que la démocratie a des règles. Si ces règles sont acceptées par tous, je crois qu’on peut aller à des élections qui vont montrer l’avancée du Sénégal en matière de démocratie», a-t-il indiqué.
A noter, par ailleurs, qu’à partir du 27 août prochain, le pays entre officiellement dans la période de la précampagne, à savoir 6 mois avant l’élection présidentielle. Conformément aux règles de la Cedeao, le Code électoral ne pourra plus être modifié sans le consensus des acteurs. D’ici le lundi 27 août prochain, le ministre de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye devra prendre deux arrêtés : notamment le formulaire de collecte des signatures, tout en indiquant le discriminant, ainsi que le montant de la caution, arrêtée à 30 millions, en lieu et place des 65 millions d’alors.