POURQUOI OUMAR N’EST PAS JUGÉ À LA PLUS PROCHAINE AUDIENCE
Me El Hadj Amadou Sall sur la sortie du procureur

El Hadj Amadou Sall a répondu à Serigne Bassirou Guèye qui a déclaré, sur la Rts, que Oumar Sarr est dans le cas d’un flagrant délit. L’avocat et responsable du Pds ne s’explique pas alors que son client ne soit pas traduit en flagrant délit.
«Quand il s’agit de la liberté du chef de l’opposition, on doit se comporter avec honneur et dignité»
Me El hadj Amadou Sall réplique au procureur de la République. Invité de l’émission Objection de Sud Fm hier, l’avocat de Oumar Sarr persiste que l’immunité parlementaire de son camarade de parti a été «violée».
«Le procureur dit qu’il se fonde sur les dispositions relatives au flagrant délit. Je veux bien mais, même si Oumar Sarr est pris en flagrant délit, pourquoi, ma foi, il n’est pas jugé en flagrant délit ? Il devrait être jugé à la plus prochaine audience», a-t-il dit.
Me Sall d’ajouter : «Il a été déféré lundi -on peut comprendre qu‘il ne soit pas jugé mardi parce que ses avocats ne se préparent pasdonc, on devait le juger mercredi. Mais moi je ne m’amuse pas car il s’agit ici de la liberté du chef de l’opposition et, par conséquent, on doit se comporter avec honneur et dignité.»
«On va encore nous servir un flagrant délit continu»
Or, rappelle le responsable du Pds, son client a signé le communiqué vendredi matin alors que la justice avait la matinée et la soirée pour l’arrêter. Mais, se désole-t-il, ce n’est que «le lendemain vers 5h du matin qu’on est allé le cueillir au nom du flagrant délit».
El Hadj Amadou Sall estime qu’on va «encore nous servir, comme on nous l’avait servi quand on a pris Abdoulaye Wade dans les années «80», que c’est un flagrant délit continu». Pour lui, c‘est une question «politique et non technique».
Sur la «fuite» de Oumar Sarr dont a fait état Serigne Bassirou Guèye à la Rts, l’avocat se veut clair : «Oumar Sarr n’est pas en fuite. Il habite Dakar et n’est allé nulle part.»
«Une manipulation de la justice pour régler des comptes personnels»
Sur les délits de «faux et usage de faux» et de «diffusion de fausses nouvelles», Me Sall considère que «le procureur passe à côté».
«Il (le procureur) dit que les propos de Oumar Sarr sont outrageants à l’endroit du président de la République. Dans ce cas, il est poursuivi pour offense au chef de l’Etat. Or ce n’est pas le cas. Le procureur a déjà choisi et cela veut dire que c’est une manipulation de la justice pour régler des comptes personnels», conclut-il.