21 CANDIDATS QUALIFIÉS
C'est le grand ménage parmi les candidatures à l'élection présidentielle, avec plus de 70 dossiers recalés, dont des anciens Premiers ministres, ne remplissant pas les conditions exigées par la loi électorale
Au total, 21 candidats à l’élection présidentielle du 25 février ont franchi l’étape de contrôle des parrainages qui s’est achevé ce mardi au Conseil constitutionnel.
Sur les quatre-vingt treize candidats qui étaient sur la ligne de départ, soixante-douze ont été recalés dont quatre anciens Premiers ministres, Aminata Touré, Abdoul Mbaye, Cheikh Hadjibou Soumaré, Souleymane Ndéné Ndiaye.
L’homme d’affaires et patron du groupe médiatique DMedia, Bougane Guèye Dany, El Hadj Abdourahmane Diouf, l’avocat Me El Hadji Diouf, entre autres, n’ont pas pu franchir cette étape. Ils faisaient partie des vingt-trois candidats appelés à régulariser leurs parrainages invalidés par la Commission de contrôle.
Bassirou Diomaye Faye du parti dissous Pastef-Les patriotes, a finalement réussi à valider ses parrainages.
Voici la liste des candidats ayant réussi à franchir cette première étape: Boubacar Camara, Dethié Fall, Cheikh Tidiane Dièye, Daouda Ndiaye, Karim Wade, Habib Sy, Khalifa Ababacar Sall, Anta Babacar Ngom, Amadou Bâ, Rose Wardini, Idrissa Seck, Aliou Mamadou Dia, Serigne Mboup, Papa Djibril Fall, Mamadou Lamine Diallo, Mahammed Boun Abdallah Dionne, El Hadji Malick Gackou, Aly Ngouille Ndiaye, Elhadj Mamadou Diao, Bassirou Diomaye Faye, Thierno Alassane Sall.
La commission n’a pas contrôlé les parrainages de l’opposant Ousmane Sonko, estimant que son dossier est incomplet.
El Hadji Ibrahima Mbow, Ndongo Sylla et Talla Sylla ont retiré leur candidature.
Le candidat Thierno Cissé qui avait présenté une liste de faux députés a été arrêté par la Division des investigations criminelles (DIC).
En vertu du code électoral, tout candidat à l’élection présidentielle doit réunir entre 0,6 et 0,8 %, soit 44.231 à 58.975 du nombre d’électeurs inscrits sur le fichier électoral.
Les candidats pouvaient également opter pour le parrainage d’au moins 120 des maires et des présidents de conseil départemental, soit 20 % de l’effectif des présidents des conseils municipaux et départementaux.
Une troisième option portant sur la collecte d’au moins 13 signatures, soit 8 % de l’effectif des députés s’offrait également aux candidats.
La liste des candidats dont la collecte de parrainages est conforme à la loi sera publiée le 12 janvier.
Le Conseil constitutionnel rendra publique la liste des candidatures jugées recevables, huit jours plus tard, le 20 janvier.
La campagne en vue du scrutin présidentiel du 25 février va démarrer le 4 février.
Selon l’article L.120 du Code électoral, la candidature à la présidence de la République doit comporter : les prénoms, nom, date, lieu de naissance et filiation du candidat ; la mention que le candidat est de nationalité sénégalaise et qu’il jouit de ses droits civils et de ses droits politiques, conformément aux dispositions du titre premier du Code électoral ; le numéro de la carte d’électeur ; la mention que le candidat a reçu l’investiture d’un parti politique légalement constitué ou d’une coalition de partis politiques légalement constitués ou d’une entité regroupant des personnes indépendantes ; la photo et la couleur choisie pour l’impression des bulletins de vote et éventuellement le symbole et le sigle qui doivent y figurer ; la signature du candidat.
Outre les parrains, toute candidature doit être accompagnée d’un certificat de nationalité ; d’une photocopie légalisée de la carte d’identité biométrique CEDEAO faisant office de carte d’électeur ; d’un extrait d’acte de naissance datant de moins de six (06) mois ; d’un bulletin n°3 du casier judiciaire datant de moins de trois (03) mois; d’une attestation par laquelle un parti politique légalement constitué, une coalition de partis politiques légalement constitués ou une entité regroupant des personnes indépendantes a investi l’intéressé en qualité de candidat.
A cela s’ajoutent une déclaration sur l’honneur par laquelle le candidat atteste que sa candidature est conforme aux dispositions des articles 4 et 28 de la Constitution, qu’il a exclusivement la nationalité sénégalaise et qu’il sait écrire, lire et parler couramment la langue officielle ; une déclaration sur l’honneur par laquelle le candidat atteste être en règle avec la législation fiscale du Sénégal ; une quittance confirmée par une attestation signée par le Directeur général de la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC) attestant du dépôt du cautionnement prévu à l’article L.122 du présent code.
Les Sénégalais éliront le 25 février leur cinquième président de la République.
Pour la première fois, le Sénégal organise un scrutin présidentiel auquel le chef de l’État sortant n’est pas candidat.