QUE DE PROMESSES NON TENUES
Désenclavement et développement de la Casamance
La Convergence pour le désenclavement et le développement de la Casamance a «longtemps» attendu la concrétisation des promesses faites par le chef de l’Etat, Macky Sall, lors de sa tournée économique au Sud du pays. Face à la presse, hier, le collectif a «exigé sans délais des réponses» aux préoccupations des casamançais.
«La population de la Casamance, fatiguée des promesses non tenues, a franchi le seuil de la patience.» Lassée par la multiplication des engagements sans suite, la Convergence pour le désenclavement et le développement de la Casamance «exige la concrétisation effective et sans délais», des promesses faites par le chef de l’Etat lors de sa tournée économique. Il y a presque un an, Macky Sall avait pris des engagements fermes pour sortir la Casamance de sa situation actuelle provoquée en grande partie par la rébellion.
Le coordonnateur du Comité de pilotage, Chérif Bodian, et ses camarades ont fait, hier, face à la presse, fixé un ultimatum de trois mois au président de la République. Si rien n’est fait d’ici au mois de février, «la Convergence et l’ensemble des fils de la Casamance vont descendre dans les artères de la capitale pour se faire entendre», avertit le coordonnateur.
Entre autres revendications, le mouvement demande la concentration de toutes les énergies autour de la construction de la voie de contournement de la Gambie qui constitue un calvaire sur tous les plans, selon ces fils de la verte Casamance.
A leur avis, l’érection de cette voie de contournement, qui va désenclaver définitivement leur zone, est économiquement plus rentable pour le Sénégal que l’autoroute «Ila Touba», financée à hauteur de «413 milliards» de francs Cfa.
Aujourd’hui, le collectif veut avoir des informations sur l’évolution ou le blocage du projet de construction du pont, déjà financé par la Banque africaine de développement (Bad).
Ces Casamançais demandent aussi la construction d’autres ponts qui relient différentes zones, des routes, la construction d’un nouvel hôpital à Sédhiou, d’une gouvernance, d’un commissariat de police et d’un Palais de justice. Le démarrage du dragage du fleuve Casamance et l’extension du projet Orio dans les marigots font partie de la liste de doléances.