RÉFLEXION SUR LE MÉMORANDUM DE L’OPPOSITION
Cette opposition n’a, à aucun moment, intégré cette vérité que, jamais, l’UE n’a épinglé notre pays pour mauvaise gouvernance, pour pratiques jetant le discrédit sur les élections passées et sur celles à venir - DÉCLARATION DE LA CAVE DE L'APR
SenePlus publie ci-dessous, la déclaration de la Cellule d’appui à la veille stratégique (Cave) de l’APR, concernant les exigences de l’opposition, préalables à la tenue de la présidentielle de 2019.
« Après avoir échoué dans toutes ses tentatives de mobilisation des Sénégalais autour de ses projets et entreprises politiques, l’opposition, comme sous la forme d’un aveu suprême, s’oriente vers le cercle des amitiés diplomatiques du Sénégal. Oubliant, le temps d’une parade verbale insipide et inepte, que ses interlocuteurs sont présents dans notre pays et sont des témoins avisés de ce qu’il s’y passe, cette opposition n’a, à aucun moment, intégré cette vérité que, jamais, l’UE n’a épinglé notre pays pour mauvaise gouvernance, pour pratiques jetant le discrédit sur les élections passées et sur celles à venir. Que tout au contraire, l’UE demeure, plus que jamais, l’un des tout premiers partenaires économiques et stratégiques de notre pays qu’il n’a de cesse d’accompagner dans sa marche irréversible vers l’émergence.
Cette stratégie visant à écorner l’image du président Macky Sall et du Sénégal, à l’extérieur, est une grave forfaiture morale et une vraie imposture que seuls expliquent, la rancœur et les ressentiments provoqués par les formidables réalisations du président Macky Sall au plan national et ses remarquables succès diplomatiques qui en font l’un des dirigeants africains les plus écoutés et les plus respectés dans le monde.
Vaincue durant les 05 élections majeures qui se sont déroulées dans notre pays depuis 2012, cette opposition comprend que nulles, sont ses chances de vaincre le président Macky Sall en février 2019. Dès lors, elle enclenche une double dynamique, aussi désespérée que vaine, axée, d’une part, sur une violente campagne médiatique alliant calomnies, contre – vérités et « Fake News » et, d’autre part, sur une tentative de rendre impossible la tenue d’élections libres, transparentes et apaisées au Sénégal.
Le « Mémorandum » qu’elle a concocté et transmis à l’UE, s’inscrit dans cette double démarche, en même temps qu’il en constitue une manifestation saillante.
Que dit ce « Mémorandum » ? Quelles sont réponses ?
Une fois évacuée la difficulté linguistique à comprendre l’Introduction générale, le « Mémorandum» fixe le point de départ de « ses manifestations » visant à alerter sur les transformations « unilatérales et antidémocratiques de la loi électorale à la veille d’élections… », à partir de 2014. C’est vrai qu’à la veille des élections locales du 29 Juin 2014, l’opposition sénégalaise s’était signalée par de violentes sorties politico – médiatiques accusant le pouvoir de la Coalition Bennoo Bokk Yaakaar, de vouloir faire main basse sur les résultats du scrutin. Pour elle, les dés étaient pipés et le « régime » avait élaboré un mécanisme de fraudes à grande échelle qui dénaturait, en amont du processus, les élections. Cette grossièreté politique ridicule fut balayée par le verdict des urnes. Plastronnant et revendiquant même « une victoire », l’opposition avait du mal à expliquer aux Sénégalais, comment un « régime » qui aurait « fraudé » perdait la capitale, 02 des 10 plus grandes Villes du Sénégal et 03 Départements.
Prise en flagrant délit de mensonge, l’opposition témoignait ainsi, devant nos compatriotes et à la face du monde, de l’inanité de son discours et de l’évanescence de ses propos accusateurs contre le « régime ». Cette opposition est, en vérité, un agrégat aussi confus que le nom pompeux qu’il s’est donné : « Front social et démocratique de Résistance Nationale » (FRN), aux contours et aux composantes flous ! Incapable d’enrayer sa spirale de défaites et inapte à écorner l’image du Président Macky Sall dans les consciences citoyennes et populaires, le FRN verse dans le déni et dans l’incantation artificielle. Il déclare, sans aucune once de preuve, voire d’analyse, que : « A quelques mois de l’élection Présidentielle, le Président de la République Macky Sall modifie la constitution et la loi électorale ».
Où ? Quand et comment, le président de la République a – t – il « modifié la constitution et la loi électorale » ? A la vérité, le FRN rumine sa colère et fulmine suite à sa grande défaite lors du référendum constitutionnel du 20 Mars 2016. A une écrasante majorité, les Sénégalais avaient, entre autres décisions, accepté, que soient modernisés les partis et que soit rationalisé leur nombre. La loi constitutionnelle et la loi organique votées par l’Assemblée Nationale du Sénégal, jouissent ainsi d’une légalité et d’une légitimité incontestables. Vouloir, par un tour de passe – passe verbal, invalider le choix démocratique et souverain du peuple sénégalais, est un marqueur révélateur de la vraie nature des forces politiques regroupées dans le FRN.
Avant d’aborder le point 1 de son « Mémorandum » portant sur le « tripatouillage de la constitution», le FRN ergote sur le déroulement et les résultats des élections Législatives de Juillet 2017. L’Etat du Sénégal et la coalition qui le dirige, ont clairement reconnu les dysfonctionnements qui ont été notés dans le déroulement de ces élections. Cependant, quelqu’importants qu’ils ont été, ces dysfonctionnements n’ont nullement déteint sur la fiabilité des résultats définitifs, encore moins sur le rapport de force politique qui prévaut au Sénégal. Car, à quelques rares exceptions près, les législatives ont confirmé les tendances lourdes du processus politique entamé depuis le 25 Mars 2012. D’abord, que le pouvoir du président Macky Sall est très nettement majoritaire au Sénégal ; qu’il est dynamique, offensif et suffisamment attractif pour conquérir de nouveaux bastions électoraux. Ensuite, que l’opposition est un collectif politique déclinant qui voit son bassin électif s’éroder à chaque élection et dont le périmètre de présence se limite à quelques rares fiefs électoraux. Autrement dit, les dysfonctionnements sus – évoqués, constituent pour le FRN, la « branche du désespéré » à laquelle il s’agrippe pour masquer sa déroute électorale, ses échecs politiques permanents et un moyen de survie, avec l’aide de quelques relais médiatiques.
Subséquemment, une fois ces éléments de clarification exposés, il importe d’analyser les « arguments » de l’opposition, à partir de la structure de son « Mémorandum» dont le point 1 est intitulé « tripatouillage de la constitution et introduction du parrainage citoyen dit intégral dans le système électoral »
Deux phrases ont suffi au FRN, pour conclure à un « tripatouillage de la constitution ». Deux phrases dans lesquelles il rappelle le vote par l’Assemblée Nationale de la loi sur le parrainage citoyen, la position de la Cour Suprême sur la question, non sans y introduire une flagrante contre – vérité. Il soutient que le débat à l’Assemblée Nationale, public et retransmis par les Télévisions, n’a pas été démocratique.
Tous nos compatriotes ont vécu le sinistre spectacle offert par une opposition voulant, à tout prix, éviter le débat, usant de remarques afférentes aux procédures et misant sur une insurrection populaire similaire à celle du 23 Juin 2011, que rendrait possible un allongement démesuré des échanges. La référence au « tripatouillage », est, dans le fond, une position politique, exprimée et assumée de manière limpide. Pour le FRN, « personne n’est dupe. En combinant les propositions de rationalisation des Candidatures et l’instrumentalisation de la Justice pour condamner ses adversaires politiques, Macky Sall ne cherche qu’à éliminer toute candidature crédible à la prochaine Election Présidentielle. L’introduction du Parrainage Citoyen dans la Loi Electorale, en est une flagrante preuve supplémentaire ». Tout est dans cette phrase. On y reconnaît, à mots voilés, que le Parrainage est une modalité de rationalisation démocratique du fait électoral au Sénégal. Dans le même temps, l’irresponsabilité est vite au poste de commande, à travers les mots « combinant » et, surtout, « instrumentalisation de la Justice ». En s’attaquant, aussi violemment à un des piliers de l’Etat de Droit, à une des béquilles vitales de la Démocratie, le FRN affiche, ostensiblement, le peu de respect qu’il accorde aux Institutions de la République et rappelle à la conscience citoyenne nationale, l’horrible passage aux affaires, de ses membres les plus influents. C’est, certainement, à l’aune de sa propre pratique, que le FRN juge et jauge la nouvelle gouvernance en cours dans notre pays, celle – là même adoubée par l’écrasante majorité de nos populations qui ont validé les choix du président Macky Sall, toutes ces dernières élections durant !
Mais, plus grave encore, est la rengaine serinée par le FRN : à travers la condamnation de ses adversaires politiques, Macky Sall cherche à éliminer toute candidature crédible à la prochaine Election Présidentielle !
De qui parle – t – il ? Simplement de 02 des plus grands voleurs de la République, dont les preuves de leur culpabilité, sont absolument irréfutables. De qui parle – t – il ? De 02 messieurs ne boxant pas dans la même catégorie politique que le président Macky Sall. Il parle d’un monsieur qui n’est rien d’autre qu’un chef de guerre politique local et d’un autre qui n’Est que parce que son père a été, qui pense qu’il ne sera que parce que son père aura été et pourtant incapable de gagner son Centre ou son Bureau de Vote ! Outrageant est, également, l’usage de l’adjectif « crédible » associé à « Candidature ».
Sans équivoque aucune, le FRN soutient que toute la Classe Politique formant le Bloc d’opposition, hormis ces 02 Messieurs, n’est point crédible et ne ferait pas le poids face à Macky Sall.
La double conclusion de cette lecture politique, est que, d’une part, parce que l’opposition « crédible » risque de ne point participer à la prochaine présidentielle, nul besoin alors de se mobiliser pour une Cause perdue d’avance.
D’autre part, parce que gagner est impossible, il n’est pas question que se tiennent des Elections au Sénégal, en Février 2019.
C’est cette lecture qui explique le violent rejet du parrainage par le FRN qui, en la circonstance, use d’artifices à la limite de la mauvaise foi caractérisée et de la contre – vérité manifeste. Il en est ainsi quand il aborde les « Incohérences du parrainage dans le système électoral et ses conséquences ».
Les propos qui y sont tenus, sont d’une extrême gravité. Ils traduisent un niveau de carence tragique et sont indignes d’hommes ayant eu l’honneur de faire partie de ceux ont gouverné les Sénégalais, ou aspirent à le faire.
En dépit des précieux éléments fournis par l’exposé des motifs du projet de loi portant sur le parrainage et des multiples éclairages fournis par l’Etat du Sénégal et la coalition Bennoo Bokk Yaakaar, le FRN persiste dans son approche scabreuse de cette question centrale.
Ce discours du FRN est plus qu’ubuesque et surréaliste. Il est la traduction et le concentré de tout ce que la « politique » renferme négativement : flagornerie, hypocrisie, mensonge, forfanterie et immoralité. Car, ce que l’opposition veut cacher aux Sénégalais, est fixé, à tout jamais, dans le marbre : la quasi – totalité des forces qui la composent, avaient accepté, dans le cadre des rencontres de la commission technique de revue du code électoral, tenues du 16 Juin 2016 au 3 Août 2016, le parrainage, à hauteur de 1% des Inscrits sur le fichier électoral !
Au bout du compte, nous comprenons bien le sens et la portée de l’agitation frénétique du FRN, relativement au parrainage. Ce que veut cette engeance politicienne, c’est la matérialisation des vieilles recettes et options stratégiques de Wade : grâce- à la pression menée de l’extérieur par un groupe de puissances ou d’institutions internationales, imposer un modus operandi regroupant des dizaines de partis s’accordant sur le maintien du statu quo ante !
Une telle perspective placerait notre pays sur le tracé des vieux « régimes de» qui ont fait florès en Afrique dans les années 90 du Siècle dernier. Funeste et inacceptable, cette volonté de placer notre pays sur les sentiers de la régression, sur fond de violences permanentes et d’ingouvernabilité potentielle, est fondamentalement antidémocratique et anti - patriotique.
Les patriotes, républicains et démocrates de notre pays, s’y opposeront. Et l’une de leurs armes sera, pour ce faire, le parrainage Citoyen, tel que proposé par le président Macky Sall, soucieux du devenir radieux de notre grand peuple !