« RESTAURER LA COHESION SOCIALE DECHIRÉE ET DEFIGURÉE PAR 58 ANS D’INDEPENDANCE »
Cheikh Alassane Sène, candidat du mouvement «Daj Dëpp» à la présidentielle de 2019 a peint ce week-end une image très peu reluisante de la situation du pays
Cheikh Alassane Sène, candidat du mouvement «Daj Dëpp» à la présidentielle de 2019 a peint ce week-end une image très peu reluisante de la situation du pays. C’était à l’occasion d’une tournée nationale qui l’a mené à Thiès pour dit-il, s’adresser aux Sénégalais et partager avec eux les grands projets qu’il nourrit pour ce pays. il a insisté sur son ambition de «restaurer la cohésion sociale aujourd’hui déchirée et défigurée par 58 ans d’indépendance».
Dans le cadre de sa tournée nationale Cheikh Alassane Sène, candidat du mouvement «Daj Dëpp» à la présidentielle de 2019 était à Thiès où il a rencontré des jeunes, des groupements de femmes, et des religieux, comme l’Imam Babacar Ndiour de la grande mosquée de Moussanté. Il a dévoilé certains de ses projets qu’il compte mettre en œuvre. Selon lui, sa candidature est d’abord celle de la conciliation et son ambition est d’être le socle d’une nouvelle cohésion sociale qui se trouve être aujourd’hui déchirée et défigurée par 58 ans d’indépendance». Durant toute cette période, l’histoire politique du pays a reposé sur des persécutions d’adversaires politiques, des acharnements et des luttes qui n’en finissent jamais. Une fois élu en février 2019, « j’ai décidé de faire table rase de toute cette situation et ensemble nous nous préoccuperons de manière définitive à relever les Sénégalais et à les faire sortir de la misère qui a tant duré. C’est la raison pour laquelle je suis en train de faire une tournée nationale pour parler aux Sénégalais, partager avec eux les grands projets que je nourris pour ce pays».
Le séjour carcéral de 13 mois à la Maison d’Arrêt et de Correction (MAC) du Cap Manuel l’a inspiré sur ce projet qui s’articule autour de la solidarité triangulaire. Parmi ceuxci, il cite une quatrième licence de téléphonie mobile qui sera dédiée aux Sénégalais et dont la vocation principale sera de prendre en charge l’ensemble de leurs préoccupations. Il s’y ajoute un Train à Grande Vitesse (TGV) qui desservira SaintLouis, Ziguinchor et l’ensemble des capitales régionales. Aussi, la prison de Reubeuss sera rasée et connectée à l’ancien stade Assane Diouf. Ce site qui portera le nom de «Keur Kocc», abritera tous ses projets. «Toutes les sciences cognitives liées à l’intelligence artificielle seront le levier par lequel nous passerons pour développer le Sénégal», soutient le candidat indépendant Cheikh Alassane Sène. Il ajoute : «Nous avons besoin aujourd’hui d’un pays qui assiste au concert des nations les plus épanouies. Après 58 ans d’indépendance, nous sommes encore dans le lot des 25 pays les plus pauvres au monde, dans le lot des 16 pays les plus endettés et nous n’avons pas encore trouvé la formule magique pour sortir notre pas de ce fléau». A l’en croire, loin de lui l’idée d’un messie tombé du ciel pour apporter la solution aux problèmes du pays en un coup de baguette magique. «Je suis venu fédérer l’ensemble des forces vives de la nation autour d’une seule cause, sauver ensemble le Sénégal» a-t-il précisé. Parlant du démarrage effectif du processus de parrainage ce lundi avec la rencontre convoquée par le ministre de l’Intérieur, il affirme que le bon Dieu demande aux croyants d’user de leur intelligence quand une situation se présente. Il ajoute que «pour les 53.000 signatures, nous avons nos réseaux un peu partout dans le pays et avons mis en place des stratégies qui nous permettront de réunir plus de 53.000 signatures. Mais ce que je déplore, c’est la manière par laquelle le Président de la République tripatouille la Constitution sénégalaise et il n’est pas le seul à le faire. Tous ceux qui ont été à la tête de ce pays ont été des champions dans le tripatouillage de cette Constitution. C’est pourquoi, une fois élu à la tête de ce pays, une nouvelle proposition sera faite aux Sénégalais par la voie référendaire. Elle sera définitivement verrouillée, mais sur la base d’un consensus national».
Revenant sur la rencontre du lundi, il déclare que le Président Macky Sall qui excelle dans l’art du forcing, ne va pas faire machine arrière et il n’est pas question pour lui de tomber dans son piège. «C’est pourquoi nous allons envoyer quelqu’un à cette rencontre, tout en continuant de dénoncer cette formule d’aller vers un forcing et un filtre» dit-il, avant d’ajouter que le Président de la République est obnubilé aujourd’hui par un second mandat et il ne sait pas qu’il a trahi le préambule de la Constitution qui parle de valeurs culturelles fondamentales, en étant un champion dans le reniement de la parole donnée. Pour lui, une telle situation exaspère aujourd’hui toutes les franges de la population sénégalaise.
Evoquant la situation socio-économique dans laquelle baigne la Cité du Rail et qui n’est pas du tout reluisante à ses yeux, il déclare qu’il faut faire renaître Thiès de ses cendres. Selon lui, lors de son séjour, il a rencontré des jeunes et des groupements de femmes qui sont dans une situation catastrophique. Mais dans ce cadre, il faut parler globalement du Sénégal dit-il, car à un kilomètre du Palais Présidentiel, il y a une pénurie d’eau, à 2 km un délestage et dans certains localités du Sénégal, la famine. Il conclut en ces termes : «Au soir du 24 février 2019, nous allons proclamer ensemble notre indépendance économique et faire comme la France. En toutes occasions, le Président Français ne cesse de répéter, je suis là pour défendre les intérêts de la France et des Français, nous dirons la même chose en ces termes « nous défendons les intérêts du Sénégal et des Sénégalais».