SE MOBILISER POUR FAIRE BARRAGE AUX TENANTS DE LA VIOLENCE POLITIQUE
C’est l’appel lancé hier par des leaders membres de Benno Bokk Yaakaar comme Abdou Fall, Mamour Cissé, Me Ousmane Sèye, Abdoulaye Makhtar Diop, entre autres
Faire face à Ousmane Sonko et autres qui comptent manifester «avec ou sans autorisation» aujourd’hui. C’est l’appel lancé hier par des leaders membres de Benno bokk yaakaar comme Abdou Fall, Mamour Cissé, Me Ousmane Sèye, Abdoulaye Makhtar Diop, entre autres.
L’appel à manifester aujourd’hui de la coalition Yewwi askan wi, malgré l’interdiction du Préfet de Dakar, fait craindre la violence. Face à une telle situation, des leaders de partis membres de Benno bokk yaakaar appellent à faire face à Ousmane Sonko et ses compagnons de l’opposition qui menacent la tenue des Législatives du 31 juillet prochain. «Face à ces menaces irresponsables d’installer notre pays dans la guerre civile, tous les Sénégalais ont le devoir de se mobiliser pour faire barrage aux tenants de la violence politique au mépris de la légalité républicaine et de la paix civile, qui sont les fondements d’une Nation majeure comme la nôtre», dénoncent Me Ousmane Sèye, Abdou Fall, Abdoulaye Makhtar Diop, Thierno Lô, Aliou Dia, Mamour Cissé et Ibrahima Badiane dans un communiqué.
Ils ont fustigé dans leur déclaration, le comportement du leader de Pastef, Ousmane Sonko, sans le citer nommément, qui appelle à la résistance du Peuple face au régime. «C’est en effet la première fois dans notre trajectoire démocratique qu’un leader politique dont le parti bénéficie d’une existence légale décide d’assumer ouvertement son option de remettre en cause les fondements républicains de notre Etat, par une attitude de défiance systématique à l’égard de toutes les institutions du pays sans exception», considèrent Abdou Fall et Cie. Et d’ajouter : «Ce leader de parti, qui se présente en réalité en chef de guerre, ne rate aucune occasion pour appeler à la guerre civile, invitant ouvertement ses partisans à emprunter la voie de l’élimination physique de responsables de la majorité politique qui gouverne le pays, ainsi que les membres de leurs familles.»
D’après la déclaration, le Sénégal s’est toujours distingué par la maturité de sa classe politique et de ses régulateurs sociaux dans les moments de crise. Mais constatent-ils, «nous sommes confrontés de nos jours, au paradoxe d’une Nation qui n’a jamais autant réuni des atouts pour réussir son émergence mais qui, au même moment, est traversée par des formes d’extrémisme sans précédent dans certaines composantes de sa classe politique». Selon ces signataires, des courants «populistes et fascistes» sont de plus en plus présents dans les démocraties mais regrettent-ils, «elle est bien singulière la forme par laquelle les tenants du courant sénégalais de ce nouveau populisme s’expriment dans notre pays, avec la haine aveugle et la violence non retenue qui les caractérisent».