SEYDOU DIOUF AVALISE LE HCCT
GOUVERNANCE DES COLLECTIVITES TERRITORIALES
Seydou Diouf, le secrétaire général du « Parti pour le Progrès et la Citoyenneté », par ailleurs conseiller spécial du Président de la République, reste d’avis que le Haut conseil des collectivités locales est nécessaire dans la vie des institutions au Sénégal. Invité de l’émission « Grand Jury » de al Rfm hier, dimanche 21 août 2016, le successeur de Me Mbaye Jacques Diop à la tête du Ppc s’est également prononcé sur d’autres questions d’actualité comme celle liée à la nationalité exclusive des candidats à la présidentielle.
Se prononçant en effet sur l’importance de la création du Hcct, le secrétaire général du « Parti pour le Progrès et la Citoyenneté » a tenu à assurer qu’il n’y a point de doute possible. « C’est fortement utile si on veut que la voix des élus soit entendue. On a expérimenté, avant, le Sénat qui s’est révélé être une chambre parlementaire plus que d’être la chambre de représentation locale. Le Sénat a été très absorbé par sa mission législative et de contrôle budgétaire…Le Hcct, c’est pour corriger les incohérences territoriales, la non-viabilité des territoires», a-t-il affirmé. Avant de préciser : «La viabilité est une des conditions de succès de la décentralisation».
Interpellé en outre sur la mixité de la future institution avec notamment ce quota alloué (70) au président de la République aux côtés des autres membres qui seront élus (80), Seydou Diouf a été catégorique. «Cette mixité est gage de réflexion débarrassée de toute influence partisane». Pour terminer sur cette question, il a indiqué que le président de la République avait clairement dit que son quota n’allait pas servir à contenter une clientèle politique, mais qu’ « une institution ne vaut que par la qualité des hommes qui l’incarnent, c’est-à-dire des hommes capables de comprendre la philosophie de la création du Haut conseil...»
L’invité de Grand jury a également profité de son passage à la Rfm pour se prononcer sur le débat qui entoure la question de la nationalité sénégalaise exclusive du candidat à la présidentielle, voire des attaques faites à l’encontre du chef de l’Etat et de son camp. «C’est la Constitution qui le dit dans l’article 28 depuis 1992. Nul ne devrait attribuer la paternité de cette question au président de la République. La fonction présidentielle, c’est la personnification de l’Etat et de la République. L’Etat se protège». Se faisant l’avocat de l’actuel locataire du palais, Seydou Diouf a rappelé que le cas des Etats-Unis où il faut naitre sur le sol américain pour briguer la Maison blanche. C’est ce qui a, selon lui, empêché Arnold Schwarzenegger (ancien gouverneur de Californie) et Madeleine Albright (ancienne secrétaire d’Etat) de briguer les suffrages des Américains.