SONKO À QUITTE OU DOUBLE
Plusieurs possibilités sont à envisager à l’issue de ce premier face à face entre le leader de Pastef et le doyen des juges d’instruction dans le cadre du dossier relatif à l'affaire Sweet Beauty. Explication !
Quitte ou double pour le leader de Pastef et maire de la commune de Ziguinchor, Ousmane Sonko. Convoqué aujourd’hui, jeudi 3 novembre par le doyen des juges d’instruction pour être entendu dans le fond de l’affaire de «viols répétés» et «menaces de mort», plusieurs possibilités sont à envisager à l’issue de ce premier face à face entre le leader de Pastef et le doyen des juges d’instruction.
Jour de vérité pour le leader de Pastef et maire de la commune de Ziguinchor, Ousmane Sonko. Visé par plainte pour « viols répétés» et «menaces de mort» déposée le 3 février 2021 auprès de la Section de recherche de la Gendarmerie nationale basée à la Caserne Samba Dierry Diallo sis à Colobane par Adji Sar, une employée d’un salon de massage, Ousmane Sonko sera attendu dans le fond de cette affaire, aujourd’hui.
Convoqué par le nouveau doyen des Juges d’instruction, Maham Diallo qui a hérité de cette affaire aux relents politiques, ouverte par son prédécesseur, le défunt doyen juge Samba Sall, Ousmane Sonko a fait hier, mercredi 2 novembre une déclaration diffusée sur les réseaux pour non seulement rassurer ses partisans mais les inviter à rester chez eux. «Nous avons un excellent dossier. Je ne demande à personne de sortir pour se rendre au Palais de justice de Dakar, surtout aux jeunes. Cette demande est valable pour tous les membres de la conférence des leaders. Que tout le monde aille vaquer à ses préoccupations», a-t-il invité avant de rassurer : «C’est juste une audition. Je vais entrer dans le bureau du doyen des juges d'instruction avec mes conseils, répondre aux questions et rentrer tranquillement chez-moi. Demain (aujourd’hui), c’est un jour ordinaire. Par la suite, je vais annoncer une nouvelle sortie pour parler du dossier et démontrer que c’est un complot».
Au cœur de toutes les supputations politico-médiatiques, depuis plusieurs mois, cette audition dans le fond du leader de Pastef par le magistrat instructeur devrait permettre de lier ou délier cette affaire d’accusation de «viols répétés» et «menaces de mort» qui a failli plonger le Sénégal dans une situation insurrectionnelle au mois de mars 2021 dernier à la suite de l’arrestation de Sonko alors qu’il se rendait au tribunal.
Au point mort depuis environ un an, les auditions, dans le cadre de cette affaire avaient été relancées par le nouveau doyen des juges d’instruction, Oumar Maham Diallo au mois de mars dernier après la sortie d’Ousmane Sonko dénonçant les lenteurs de ce dossier. Après avoir entendu l’accusatrice de Sonko, Adji Sarr et des témoins de cette affaire de «viols répétés» et «menaces de mort», il ne restait qu’au doyen des juges d’écouter la version du leader de Pastef pour compléter son enquête avant de donner sa décision définitive. Donc, cette audition s’inscrit dans le cadre de la poursuite des enquêtes qu’il a initié après sa nomination pour remplacer feu Samba Sall, décédé un mois après avoir inculpé et placé Sonko sous contrôle judiciaire dans cette affaire qu’il a hérité après que le juge du 8ème cabinet, Mamadou Seck s’était désisté par convenance personnelle. Aujourd’hui, la principale question qui taraude l’esprit des Sénégalais au sujet de cette audition du leader de Pastef reste la direction qu’il prendra à sa sortie de son face à face avec le doyen des juges.
Le magistrat instructeur va-t-il laisser Sonko retourner tranquillement chez lui ou bien vat-il lui décerner le ticket d’entrée à la maison d’arrêt de Rebeuss ? Il faut dire que plusieurs possibilités sont à envisager à l’issue de ce premier face à face entre le leader de Pastef et le doyen des juges d’instruction. Parmi lesquelles, on peut citer un allégement des conditions de son contrôle judicaire avec restitution de son passeport que pourrait solliciter Ousmane Sonko auprès du magistrat instructeur. Et ce, au cas où ce dernier déciderait de poursuivre sa quête de vérité dans cette affaire par une nouvelle audition du maire de Ziguinchor où par l’organisation d’une confrontation avec son accusatrice encore l’audition d’autres témoins dont le capitaine Touré qui avait mené l’enquête ou le jeune qui a servi de chauffeur à Adji Sarr le jour des faits, Sidy Ahmed Mbaye. Les autres possibilités à considérer dans cette affaire sont l’hypothèse d’un mandat de dépôt et d’une ordonnance de non-lieu délivré par le doyen des juges. Mais avant d’en arriver là, Dakar est quadrillé par les forces de sécurité qui tiennent à éviter les émeutes de mars 2021 qui avaient 14 morts.