ISMAÏLA MADIOR FALL CHOISIT OUSMANE SONKO COMME CHEF DE L’OPPOSITION
En acceptant de remplacer Aminata Touré à la tête du Conseil Economique, Social et Environnemental (Cese), Idrissa Seck cède le titre de chef de l’opposition à celui qui est arrivé troisième derrière lui à l’élection présidentielle de 2019
Le titre de chef de l’opposition revient de droit au leader de Pastef, Ousmane Sonko. En tout cas c’est l’avis de l’ancien ministre de la Justice Ismaïla Madior Fall qui estime que ce statut doit revenir à celui qui est arrivé deuxième à l’élection présidentielle. Ayant rallié le Macky, Idrissa Seck donne donc libre cours à Ousmane Sonko, arrivé troisième avec 15,67% des voix
En acceptant de remplacer Aminata Touré à la tête du Conseil Economique, Social et Environnemental (Cese), Idrissa Seck cède le titre de chef de l’opposition à celui qui est arrivé troisième derrière lui à l’élection présidentielle de 2019. C’est l’avis de Ismaïla Madior Fall qui estime que si “Idrissa Seck n’est plus éligible, c’est celui qui suit qui doit être le chef de l’opposition».
S’abstenant de citer nommément Ousmane Sonko, l’ancien garde des Sceaux insiste : «A mon avis, le chef de l’opposition devrait être, à défaut du second, le troisième». Il ajoute que si cette question n’est toujours pas vidée, la faute incombe au dialogue national. Au sein de la Commission politique du Dialogue National, souligne-til, «certains disent que le chef de l’opposition revient au second de l’élection présidentielle, en l’occurrence Idrissa Seck mais aujourd’hui, il ne pourrait pas l’être pour la simple raison qu’il est avec le pouvoir. Donc s’il n’est plus éligible, c’est celui qui suit qui doit être le chef de l’opposition. D’autres disent qu’on va voir le chef du parti qui a le plus grand nombre de députés après le parti majoritaire et dans ce cas de figure, ce sera le Pds». Toutefois, le constitutionnaliste estime que dans un système présidentiel comme le Sénégal, l’élection mère est la Présidentielle. «Et vu sous cet angle, le chef de l’opposition devrait être, à défaut du second, le troisième».
«LA VOLONTÉ DU PRÉSIDENT EST D’ORGANISER LES LOCALES AU COURS DE L’ANNÉE 2021»
Abordant la question des élections locales qui fait encore l’objet de débat dans l’espace politique, Ismaïla Madior Fall a tenu à laver à grande eau Macky Sall. Il estime que le souhait du président de la République est d’organiser les Locales au courant de l’année 2021. «Mais c’est le Dialogue national qui a dit qu’il faut au préalable auditer le fichier qui avait déjà un taux de fiabilité de 98% à la veille de l’élection présidentielle, et qu’il fallait aussi évaluer le processus électoral», indique l’ancien ministre de la Justice. «Donc pour une fois, la faute n’est pas imputable au pouvoir».
Pour Ismaëla Madior Fall, le Président Sall a toujours privilégié le consensus. «Par conséquent, c’est normal qu’il se conforme au résultat du Dialogue», dit-il tout en ajoutant que les locales auraient pu se tenir même en 2020. D’autant que le Président Macky Sall qui venait de remporter les élections avec plus de 58% des voix avait le vent en poupe et allait les remporter