THIERNO BOCOUM CONTRE LA FLORAISON DES GROUPES PARLEMENTAIRES
Explicitant les idées qu’il avait avancées, le leader du mouvement Agir et membre de Aar Sénégal, détaille les arguments qui le poussent à dénoncer les projets d’augmenter le nombre de groupes parlementaires
Explicitant les idées qu’il avait déjà avancées, le leader du mouvement Agir et membre de la Coalition Aar Sénégal détaille les arguments qui le poussent à dénoncer les projets d’augmenter le nombre de groupes parlementaires.
C’est faux et trois fois faux ! L’augmentation des groupes parlementaires ne permettra pas d’avoir plus de temps de parole à l’Assemblée nationale. Elle ne permettra non plus de renforcer une présence au Bureau de l’Assemblée nationale. Et il ne faut pas se leurrer en pensant qu’augmenter le nombre de groupes parlementaires n’aura pas d’incidence en termes de charges, sous prétexte que le budget de l’Assemblée nationale est déjà voté. Plus de temps de parole, plus de présence et aucune incidence sur le budget sont pourtant le triple argumentaire énoncé par les défenseurs de l’augmentation des groupes parlementaires à l’Hémicycle. De faux arguments, selon Thierno Boucoum. Il explique pourquoi.
Contre l’idée selon laquelle «l’augmentation des groupes parlementaires permettra d’avoir plus de temps de parole à l’Assemblée nationale», il se dresse. Disant qu’à l’Assemblée, «la règle est que le temps de parole est attribué aux députés (orateurs) et non aux groupes constitués. Il suffit de lever sa main pour être inscrit sur la liste des orateurs. Et cela concerne presque 99% des travaux».
L’ancien parlementaire soutient aussi que «diviser un grand groupe en plusieurs groupes parlementaires ne permettra pas d’avoir plus de membres du bureau, puisque le nombre global de députés ne changera pas». Ce, en réponse à l’argument d’en face. Ce dernier considérant qu’une augmentation du nombre de groupes participera à renforcer une présence au Bureau de l’Assemblée nationale.
«Pour le fonctionnement des groupes parlementaires et des commissions permanentes, des crédits sont inscrits dans le budget de l’Assemblée nationale.» Cela dit que mathématiquement, plus de groupes entraînent plus de charges. L’absence d’incidence de l’augmentation des groupes parlementaires sur le budget est de ce fait réfutée par Thierno Bocoum. Cela dit, en outre, que «les nouvelles charges sur le dos des populations qui seront créées par une pléthore de groupes parlementaires, seront inscrites chaque année dans le budget de l’Etat et financées par le contribuable sénégalais jusqu’au dernier centime».
Ainsi, le président du mouvement Agir réfute-t-il par trois autres, les trois arguments militant pour l’augmentation du nombre de groupes parlementaires. Réfutation et invitation aux nouveaux députés à adopter un comportement exemplaire. Et, pour ne pas tomber dans le ¬travers ainsi expliqué par Thierno Bocoum : «La création de plusieurs groupes parlementaires ne serait finalement que le résultat d’un honteux ¬partage du gâteau.»