THIES VOIT LA MAIN DE MACKY DERRIÈRE LA CRISE AU SEIN DU PDS
Les trois sections communales du parti font bloc derrière Abdoulaye Wade
Les trois sections communales de Thiès, (Thiès-Ouest, Thiès est et Thiès-nord) du Parti démocratique sénégalais (Pds) font bloc derrière Me Abdoulaye Wade, secrétaire général national dudit parti. Hier en conférence de presse, ces libéraux ont pris la défense de leur leader, avant de tirer sur ceux qui s’opposent à ses décisions.
Le PDS à Thiès a réaffirmé son soutien à Me Wade. Pour Méissa Dieng qui a lu hier la résolution devant la presse, le renouvellement du Secrétariat national du Parti démocratique sénégalais (PDS) est une routine dont la responsabilité appartient exclusivement au Secrétaire général national. Selon lui, ce pouvoir lui a été conféré par les statuts et règlements du parti, depuis le premier congrès de Kaolack en 1976 et renouvelé régulièrement par tous les autres congrès qui ont suivi. Ainsi le parti, à travers ses statuts, a toujours donné le pouvoir de nomination au Secrétaire général national, qui choisit le moment opportun pour l’exécuter. D’un tel point, il affirme que ce débat doit être définitivement clos. Pour lui, c’est surprenant d’entendre certains responsables dire que le Secrétaire général national devait saisir le comité directeur avant toute nomination.
« Au moment des nominations antérieures obtenues par les mêmes responsables qui parlent aujourd’hui, quelle instance avait été saisie ou consultée par Me Wade ? », s’est il interrogé. Il rappelle ensuite que la mise sur pied du secrétariat national qui a précédé celui qui est actuellement à l’ordre du jour, avait été contestée par plus de 80% des responsables. Et que ceux qui avaient quitté le parti à l’époque avaient avancé comme prétexte le leadership de Omar Sarr. Il ajoute que ce sont également ceux qui contestent aujourd’hui, qui étaient les premiers souteneurs de la candidature de Karim Wade et leur refrain au quotidien était, « pas de plan B, ni de plan C ». En vérité, dit-il, il n’y a absolument rien de nouveau chez Me Abdoulaye Wade dans ce domaine. Et à ses yeux, c’est superflu de démissionner des postes confiés par Me Wade dans le nouveau Secrétariat national et déclarer rester dans le parti, tout en créant à côté un mouvement dénommé, «Alliance Suxxali Sopi ». Méissa Dieng soupçonne la main du pouvoir derrière cet imbroglio qui entoure les décisions de nomination prises par Me Wade. Mais selon lui, c’est peine perdue. Il souligne que depuis son avènement à la tête du pays, Macky Sall ne cesse de clamer son intention de réduire le PDS à sa plus simple expression.
Et dans les faits, ce vœu demeure sa principale préoccupation depuis 8 ans. C’est dans ce sillage d’ailleurs dit-il, que le pouvoir a ressuscité la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI), enterré par le régime socialiste depuis plus de 30 ans. Pour lui, il ne fait l’ombre d’aucun doute que les responsables du PDS, qui ont été pris dans le piège de Macky Sall, ont mordu le sable. En tout état de cause, dit-il, les 3 sections communales de Thiès du PDS reconnaissent le nouveau Secrétariat national, tel que proposé par le Secrétaire général national Me Abdoulaye Wade. Elles ont en outre exprimé leur détermination à assurer à Karim Wade, un accompagnement et un soutien sans faille. A l’occasion de cette rencontre, les structures des jeunes et des anciens des trois communes ont également approuvé une motion de soutien au Secrétaire général national. Elles ont lancé un appel aux militantes et aux militants. «Il faudra rester vigilants, pour mettre hors d’état de nuire tous les fossoyeurs du PDS, qui ont été démasqués. Nous demandons au conseil de discipline du parti, de prendre des mesures adéquates contre ces anticonformistes », indiquent-elles. La Capitale du Rail a été l’un des premiers bastions du Parti démocratique sénégalais (PDS), sous l’impulsion de Boubacar Sall, rappelé à Dieu en 1995, alors qu’il était vice-président à l’Assemblée Nationale, en tant que député libéral.
Il a su imprimer ses marques à la trajectoire politique de la ville de Thiès où, du temps des heures de gloire du puissant Parti Socialiste (PS), le PDS parvenait toujours à s’imposer dans l’arène politique. Et c’est aux élections locales de 1996, que le PDS a commencé à revendiquer des victoires électorales dans la ville, avant les ras de-marées de 2000 et 2002. Mais avec le divorce entre Me Abdoulaye Wade et Idrissa Seck, devenu l’homme fort du parti à Thiès après la disparition de Boubacar Sall, le PDS a commencé à sombrer avec le départ de la quasi-totalité des responsables à la base. Et le parti ne s’est toujours pas remis de cette blessure. Et aujourd’hui, la donne est corsée, avec les remous qui agitent le parti au nouveau national, avec des décisions de nomination prises récemment par le Secrétaire général national Me Abdoulaye Wade.