« TU ES L’IMAGE DE TON PATRON, IDRISSA SECK, QUI EST DANS L’INSULTE, LA DÉLATION »
Le député Abdou Mbow à son collègue Déthié Fall
Avec tout le respect qu’il dit vouer à son collègue parlementaire Déthié Fall, le 3e vice-président de l’Assemblée nationale trouve les propos du vice-président du parti Rewmi, selon lesquels « Macky Sall a déçu les Sénégalais, et même s’il a montré qu’il est un grand danseur, il reste évident qu’il travaille très mal », « insignifiants », « malveillants ». Abdou Mbow, qui présidait ce mardi 4 septembre une réunion de la coordination départementale de Thiès sur la campagne de collecte de parrainages pour le candidat de Benno Bokk Yakaar, le président Macky Sall, s’est aussi prononcé sur le sit-in de l’opposition de ce jour là. Selon lui, « quand on transgresse les lois dans un pays, l’autorité doit prendre ses responsabilités ».
« Mon collègue parlementaire Déthié Fall est l’image de son patron, Idrissa Seck, qui est dans l’insulte et la délation. Il est temps qu’il comprenne que le Sénégal a besoin de vision, que nous ne sommes plus à l’époque des calomnies et des injures ». C’est là la réplique apportée par le député Abdou Mbow à son collègue et proche collaborateur de l’ancien Premier ministre, qui s’en est violemment pris au chef de l’Etat au cours d’une réunion tenue ce weekend à Thiès. Le 3e vice président de l’Assemblée nationale, qui s’est aussi prononcé sur le sit-in de l’opposition de ce mardi 4 septembre, assure que « force restera toujours à la loi ». Selon lui, « parler de ‘’voler des élections’’, de ‘’tripatouillage’’ dans ce pays, équivaudrait à insulter l’intelligence des Sénégalais ». Parce que, a-t-il souligné, « le Sénégal est l’un des rares pays en Afrique où quand tu fais des élections, à 20 heures, tu as les résultats, qu’on obtient heureusement en particulier de la presse. Cela veut dire comment les élections sont bien organisées dans ce pays ». Il trouve qu’aujourd’hui, « l’opposition est en train de vouloir se réfugier derrière des arrestations, des opérations de sabotages organisées en présentant par exemple 100 candidatures. Parce que ses dirigeants ne veulent pas qu’on organise des élections dans ce pays, ils ne veulent pas aller aux élections, c’est pourquoi ils sont dans des faux-fuyants, etc. ». Sur ce point, le 3ème vice-président de l’Assemblée nationale s’est voulu catégorique : « A part Dieu, personne ne pourra empêcher la tenue de cette élection présidentielle. Quand on transgresse les lois dans un pays, l’autorité doit prendre ses responsabilités. Tant que Macky Sall sera à la tête de ce pays, il y aura toujours de l’ordre. Ce n’est pas parce qu’on est opposant qu’on peut tout se permettre. Or, démocratie ne signifie pas anarchie »
« Khalifa Sall lui-même sait que la décision du président Macky Sall est légale »
Par rapport à la révocation du député-maire de Dakar, Abdou Mbow trouve que « le président de la République a même été tendre avec Khalifa Ababacar Sall ». Et de citer la loi qui dit que « sur de simples accusations, le président de la République, après une suspension de l’autorité compétente, pouvait révoquer par décret le maire Khalifa Sall, à l’image d’autres cas comme Mbaye Ndiaye, Lamine Diack, Cora Fall ». Selon le vice-président de l’Assemblée nationale, « le président de la République sera intraitable sur les questions de la loi ». Pour lui, « malgré le zèle de certains, Khalifa Sall lui-même sait que la décision est légale ». Le responsable Apr dansla commune de Thiès a aussi évoqué la question des 8 Thiessois candidats à la prochaine présidentielle de 2019. Abdou Mbow dit « ne pas les minimiser » mais, toutefois, il « croit qu’ils vont se partager ce qu’Idrissa Seck avait ». Parce que, soutient-elle, « la première force politique aujourd’hui dans le département de Thiès, c’est le Benno Bokk Yakaar ». Et d’expliquer qu’« il faudrait voir un peu les marges de progression des uns, l’opposition, qui régressent et des autres, le camp présidentiel qui, à chaque élection progresse, ce pour pouvoir facilement deviner de quel bord se dressent les Thiessois ». Selon le 3e vice-président de l’Assemblée nationale, bien que l’APR ne soit pas un parti structuré, elle est très bien organisée. Et de recadrer : « il faut qu’on arrête la comédie qui se joue au sein de la famille apériste thiessoise, qui n’est rien d’autre que l’œuvre d’une certaine catégorie de jeunes devant comprendre que la bataille consiste à aller à la conquête des suffrages des Thiessois et des Sénégalais ». Abdou Mbow tient à rappeler que « le ministre Augustin Tine ne dérange personne dans la commune, c’est lui qui, en 2008, dirigeait toutes nos réunions dans la commune. À l’époque, tous ces gens qui s’agitent aujourd’hui n’étaient pas là, ils n’ont même pas participé à l’élection du président de la République ». Si aujourd’hui ils viennent « participer à la réélection » du président Macky Sall, dira-t-il, « nous sommes preneurs ». Il pense qu’il faudrait que « les gens sachent raison garder ».
« Je ne suis pas quelqu’un qui se querelle pour des responsabilités »
Sur la question de la bataille du leadership à Thiès/commune, le porte parole national adjoint de l’Alliance Pour la République, le seul à siéger au Secrétariat exécutif national, rappelle être la première personne à avoir réuni à Thiès les mouvements de soutien. Et d’indiquer : « nous ne sommes pas des adversaires. Personne ne m’a jamais entendu attaquer un responsable locale ou national avec qui je suis dans un même parti, dans une même coalition. Je défie quiconque. Je ne suis pas quelqu’un qui se bat, se querelle pour des responsabilités, parce que je suis conséquent avec moi-même. Je ne le ferai jamais, je continuerai à travailler avec les uns et les autres pour le bien-être de la coalition ». Le plus jeune vice-président de la l’Assemblée nationale dans l’histoire du Sénégal, de surcroit parlementaire de la Francophonie, en appelle à « l’unité dans le camp présidentiel ». Et de sermonner qu’« il ne sert à rien de débaucher des militants d’un ‘’frère’’ ou d’une ‘’sœur’’ de parti ou de coalition ».