UNE CADENCE À DEUX VITESSES
Lancé au palais de la République, le 28 mai dernier, le dialogue national semble prendre du plomb dans les ailes, peinant ainsi à démarrer, celui dit politique semble avoir définitivement pris son envol avec des décisions majeures attendues ce jour
Lancé au palais de la République, le 28 mai dernier, par le chef de l’Etat, Macky Sall, le dialogue national semble prendre du plomb dans les ailes, peinant ainsi à démarrer. Au même moment, celui dit politique semble avoir définitivement pris son envol avec des décisions majeures attendues ce jour, notamment le bulletin unique à toutes les élections et le mode d’élection des adjoints aux maires et aux présidents de conseils départementaux.
La lancinante question du bulletin unique, qui a toujours été renvoyée aux calendres grecs par les différents régimes qui se sont succédé dans le pays, est en passe de trouver des solutions. Ou du moins, la commission technique mise en place par la commission cellulaire du dialogue politique pour trouver des solutions à cette question, rend ses travaux en marge de la session d’aujourd’hui. Mieux, ladite commission livrera sa proposition sur le mode d’élection des adjoints aux maires et aux présidents de conseils départementaux. Même si pour le moment, rien n’a filtré sur les conclusions de ladite commission et que rien ne présage des positions des différents pôles concernant ses recommandations, il n’en demeure pas moins que des avancées ont été notées au niveau du dialogue politique, même si des voix discordantes ont été notées sur certains points. Il faut toutefois reconnaitre que sur bien des aspects, à savoir les termes de référence, la hiérarchisation des points à débattre, l’audit du fichier, l’évaluation du processus électoral, entre autres, la commission cellulaire a fait des pas de géants. D’ailleurs, après réception des conclusions de la commission technique, les acteurs au dialogue se pencheront, jeudi prochain, sur la caution pour les locales à venir. Ce qui est sûr et certain, il sera impossible de dire autant pour le Comité de pilotage du dialogue dirigé par Famara Ibrahima Sagna.
En effet, depuis sa nomination à la tête de ladite structure, jusqu’au décret sorti en juillet dernier et portant création, organisation et fonctionnement dudit comité composé de 71 membres, rien ne bouge. Pourtant, l’actualité brulante en rapport avec les ressources naturelles du pays, tout comme les inondations qui reviennent de plus belle, sans oublier le retard de la pluie et ses conséquences probables sur les cultures, ainsi que la prochaine rentrée scolaire qui s’annonce déjà électrique, sont entre autres autant de sujets qui pouvaient intéresser ce comité du dialogue national.