VINGT PARTIS ET ORGANISATIONS SYNDICALES DANS LA RUE
Une grande marche nationale prévue le 9 février par le PDS et ses alliés
En réponse au moult invitations au dialogue du régime de Macky Sall, le Pds et ses dix-neuf alliés prévoient d’occuper la rue le 9 février prochain. Ils continuent ainsi de rejeter le cadre instauré par le gouvernement, malgré la nomination de l’ambassadeur Seydou Nourou Ba comme président du cadre de concertation sur le processus électoral.
Alors que les réunions vont reprendre demain dans les locaux de la Direction générale des élections, les partis politiques et les organisations démocratiques signataires de l’initiative pour des élections démocratiques au Sénégal appellent à une grande marche nationale le vendredi 9 février 2018 à 16 heures à Dakar. Ce refus catégorique de s’asseoir autour d’une table avec la mouvance présidentielle se justifie par le fait que le Pds et ses alliés n’ont pas les mêmes termes de référence que le pouvoir. On a l’impression que l’opposition réunie autour du PDS exige plus que le pouvoir n’ait prêt à transiger. Gardant toujours un goût amer du scrutin du 30 juillet 2017, l’opposition réunie cette frange de l’opposition « milite » pour l’instauration d’une véritable démocratie électorale dans le pays. Et la manifestation prévue en février se positionne comme un premier plan d’actions pour la satisfaction de leurs exigences. Il s’agit notamment : « De la mise en place d’une commission arbitrale, désignée conjointement par le pouvoir, l’opposition et la société civile, capable de conduire des concertations sérieuses pouvant aboutir à une loi et à des dispositions électorales fiables et acceptées par toutes les parties, avec l’engagement solennel du président de la République à appliquer et à faire appliquer les conclusions arrêtées.
Ce qui permettrait d’engager des concertations sérieuses sur le processus électoral. » Le PDS et ses alliés veulent également la mise en place d’une Haute autorité, indépendante de l’administration, pour jouer le rôle de régulateur de la démocratie, «vu la faillite définitive de l’actuelle Cena, depuis le jour où elle a servi de supplétif au gouvernement, en servant de faire-valoir pour modifier la loi électorale en pleine campagne électorale». Cette entité va ainsi, selon le Pds et ses alliés, organiser les élections. L’initiative pour des élections démocratiques au Sénégal propose aussi la nomination de juges indépendants en lieu et place du Conseil constitutionnel pour la proclamation des résultats. Non sans réclamer entre autres : «L’arrêt des répressions politiques et de l’instrumentalisation de la Justice pour éliminer des candidatures à l’élection présidentielle prochaine ; une distribution transparente des cartes d’électeur par des commissions avec l’implication des partis et des structures de contrôle du processus électoral et la publication des listes électorales et des bureaux de vote au plus tard en juillet 2018 ; un audit indépendant du processus électoral ; la séparation des votes des militaires et des civils, pour supprimer l’utilisation abusive des ordres de mission». La liste des partis et organisations signataires de l’initiative pour des élections démocratiques au Sénégal est : Act, Ades/Cdsts, Agir, Ajmd, And Jëf-PADS, Bokk Gis Gis, Caaw, Cnts/Fc, Authentique, Grand cadre, Mcr, Mps-Sellal, Pastef, Pds, Prds, Rnd, Taxaw Temm, Tekki, Unp, Yoonu Askan Wi.