Y EN A MARRE, PASTEF, FRAPP VOIENT LA MAIN DE LA FRANCE DERRIERE LA VAGUE DES RECENTES ARRESTATIONS
Ces trois organisations annoncent une série de manifestations à partir de vendredi afin de restaurer la démocratie, l’Etat de droit et les libertés individuelles bafouées
Derrière la vague d’arrestations d’activistes et de partisans d’Ousmane Sonko notée depuis le début de l’affaire «Sweet-Beauté», soulignent les membres de «y en a Marre», de «Frapp France-Dégage» et du Pastef, il y a la main visible de la France. Par conséquent, ces trois organisations annoncent une série de manifestations à partir de vendredi afin de restaurer la démocratie, l’Etat de droit et les libertés individuelles bafouées.
«Renoncer à sa liberté, c’est renoncer à sa qualité d’homme, à ses droits et à ses devoirs». Membre de Frapp France-Dégage, Daouda Guèye paraphrase ainsi Jean Jacques Rousseau pour appeler à une large convergence des organisations de la société civile et des partis politiques en vue de faire face au régime de Macky Sall. En effet, les mouvements citoyens Frapp France-Dégage et Y en a Marre et le parti Pastef ont décidé d’unir leurs forces pour exiger le rétablissement de l’Etat de droit, de la démocratie mais également de la levée de la main injuste et inique de Macky Sall sur les libertés individuelles consacrées par la Constitution sénégalaise.
Pour y arriver, ils ont décidé d’organiser une série de manifestations à partir du 5 mars prochain. En attendant, Daouda Guèye et Cie qui étaient en conférence de presse hier, entendent travailler avec la société civile, les syndicats, les partis de l’opposition et également tous les citoyens pour mettre en place une large convergence. Selon Daouda Guèye, le Préfet ne peut pas leur opposer un argument pertinent en vue de fonder ses interdictions. «Dans tous les grands pays du monde, malgré la présence de la pandémie et les mesures qui accompagnent la lutte contre la maladie, des citoyens manifestent en respectant les mesures barrières. D’ailleurs, durant toutes nos marches, à chaque fois qu’il y a débordement, c’est parce que tout simplement ils ont voulu restreindre les libertés en réprimant la manifestation», clament les initiateurs de des manifestations prévues.
Prenant l’opinion à témoin, les camarades de Guy Marius Sagna, d’Aliou Sané et d’Ousmane Sonko déclarent qu’à chaque fois que les manifestations sont autorisées par l’autorité, il n’y a eu aucun débordement. Convaincus qu’il n’y a rien au-dessus de la Constitution, Daouda Guèye et ses camarades estiment que Macky Sall ne doit pas profiter de la pandémie pour restreindre les libertés. Par conséquent, ils appellent l’Etat et les forces de l’ordre à prendre toutes leurs responsabilités.
«FATIMA MBENGUE ET L’EPOUSE DE BIRAM SOULEYE DIOP ONT ETE DESHABILLEES DANS LA CAVE DU TRIBUNAL»
Revenant sur les multiples arrestations survenues ces derniers jours, les camarades de Guy Marius Sagna relèvent un projet de liquidation de toutes les forces qui luttent, à travers des rafles préventives de citoyens. «Aujourd’hui, plus de 50 personnes sont gardées à vue dans les commissariats et prisons du pays. Le comble est la fabrication de preuves pour faire porter le chapeau de ‘’mouvement d’insurrection‘’ à des militants panafricanistes pacifiques», tonnent Daouda Guèye et Cie qui révèlent que leurs camarades ont subi des abus dans les fourgonnettes de la Police. «Le Délégué Général du Frapp, Ousmane Wade,traîne même une blessure à la main. Notre camarade Fatima Mbengue et l’épouse de Biram Soulèye Diop ont été déshabillées dans la cave du tribunal.
À ces traitements inhumains et dégradants, s’ajoute l’arrestation de 17 femmes de Pastef traînées au sol par la police et mises dans une seule fourgonnette de police sans respect des mesures barrières», s’insurgent les mouvements Y en a Marre, Frapp France-Dégage et le Pastef qui appellent la Police nationale à refuser d’être utilisée dans ce vaste complot abject, ridicule et d’une légèreté scandaleuse. Ils accusent également les vigiles du Coud de «kidnapper des étudiants pour les livrer à la Police du Point E avec des substances inflammables et des armes blanches qu’ils ont eux-mêmes apportées pour faire croire» que leurs camarades se prépareraient à mener un mouvement insurrectionnel.