REMOUS À L'HÔPITAL RÉGIONAL DE SAINT-LOUIS
Les travailleurs affiliés aux Sames, Sutsas et Sas ont observé un arrêt de travail pour dénoncer la «gestion opaque» du nouveau directeur
Un climat délétère règne actuellement au niveau de l’hôpital régional de Saint-Louis où deux camps se regardent en chiens de faïence. Les travailleurs affiliés aux Sames, Sutsas et Sas ont observé un arrêt de travail pour dénoncer la «gestion opaque» du nouveau directeur qu’ils accusent de «violer le règlement intérieur».
«Nous avons des revendications qui portent essentiellement sur une détérioration des conditions de travail du personnel, un environnement de travail hostile pour les usagers, une gestion opaque et nébuleuse (travaux sans marchés, des fournisseurs payés selon la tête du client, etc.), un détournement d’objectif du Cpom, des arriérés de paiement de plusieurs mois du personnel, une surconsommation du carburant (100 litres par jour), une léthargie maladive dans la facturation et le recouvrement, des ruptures fréquentes de médicaments et une gestion opaque de la pharmacie», a chargé Moustapha Diop. Le coordonnateur du collectif syndical fait porter tous ces maux directeur. Selon lui, les travailleurs courent derrière 6 mois de prime. « Ce qui est contradictoire c’est qu’au même moment, des travaux sont engagés. Or, l’on nous dit que l’hôpital n’a pas d’argent », a révélé le coordonnateur du collectif syndical.
DIFFICULTES DE L’INSTITUTION
Sanitaire Joint par «L’As» Thierno Ndiaye rejette tout et précise qu’il a reçu une délégation de femmes qui lui ont demandé de faire un effort particulier pour la mensualisation de la motivation et le paiement des primes. «Je les ai reçues en présence de l’Acp, de certains responsables syndicaux dont Dr Diallo. Je magnifie les sacrifices consentis par le personnel eu égard à tous les problèmes et enjeux auxquels est confronté l’hôpital et m’engage à aller dans le sens de la mensualisation du paiement de la prime et de la motivation », a-t-il fait savoir. « La structure hospitalière traverse des difficultés financières qui sont nées de la sous production de l’hôpital d’une part et d’autre part du fait que la subvention que l’hôpital reçoit n’a pratiquement pas évolué depuis dix ans. Mieux encore, en moyenne, les recettes tournent autour de 71 millions, alors que les charges du personnel font plus de 103 millions de francs Cfa. Ce qui fait que l’écart entre les recettes et les charges salariales constitue un déficit de 32 millions. J’invite les travailleurs et les autorités à se donner la main pour qu’ensemble ils traversent cette situation difficile», a-t-il conclu.