LES TRADIPRATICIENS DISENT POUVOIR TRAITER LA COVID-19
Le traitement de la covid-19 n’est pas une exclusivité de la médecine moderne, du moins au Sénégal, a soutenu la directrice de la Santé, Dr Marie Khémess Ngom Ndiaye
A l’occasion de la célébration de la Journée de promotion de la médecine traditionnelle, les tradipraticiens ont confié qu’ils traitent également des malades de la covid19. Ce qui n’est pas un miracle aux yeux de la Directrice Générale de la Santé, Dr Marie Khemess Ngom Ndiaye, parce qu’il s’agit juste d’un traitement symptomatique. Elle a fait le bilan de la médecine traditionnelle avant de mettre en place un comité et définir une feuille de route.
Le traitement de la covid-19 n’est pas une exclusivité de la médecine moderne, du moins au Sénégal. Avec la médecine traditionnelle, des malades de la covid-19 sont également traités d’après des membres de la fédération des tradipraticiens qui ont en fait la confidence à la directrice de la Santé. C’était à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale consacrée à la médecine traditionnelle. «On parle d’artémésia à Madagascar alors que cette plante existe au Sénégal. Vous avez vu que la fédération a dit qu’ils (Ndlr, ses membres) sont en train de traiter la covid-19. Puisqu’en réalité, il s’agit juste d’un traitement symptomatique. C’est une maladie virale qui n’a pour le moment ni vaccin ni traitement spécifique. Donc, ils sont en train de faire comme les Malgaches», a soutenu la directrice de la Santé, Dr Marie Khémess Ngom Ndiaye. Elle fonde beaucoup d’espoir sur la médecine traditionnelle que le ministère de la Santé compte encadrer. «Nous pensons qu’avec un encadrement, ils pourront sortir avec des produits locaux bien codés pour que chaque Sénégalais puisse en bénéficier», fait-elle savoir. C’est dans ce sens d’ailleurs que le gouvernement a réussi à regrouper tous les tradipraticiens autour d’une fédération (Fédération des tradipraticiens du Sénégal). Ce qui a permis au ministère de la Santé et de l’Action Sociale de renforcer leurs capacités avec des chercheurs universitaires. «Car ce qui réunit la médecine moderne et celle traditionnelle, c’est la phytothérapie, c’est-à-dire la médecine par les plantes. C’est une orientation beaucoup plus qu’un échange d’expériences. Parce qu’autant nous en savons, autant ils en savent», a-t-elle soutenu.
La célébration de cette journée a été une occasion pour le ministre de la Santé de faire le bilan sur la médecine traditionnelle. «Aujourd’hui, il fallait faire le bilan, mettre en place un comité et définir une feuille de route. Dans les semaines à venir, nous allons asseoir quelque chose de très probant», informe Dr Marie Khemess Ngom Ndiaye. Elle ajoute qu’une loi sur cette médecine a été élaborée et adoptée en Conseil des ministres et elle se trouve à l’Assemblée nationale pour examen. Elle regrette l’échec des centres d’expérimentations où les tradipraticiens travaillaient avec les acteurs de la santé moderne. A l’en croire, cette collaboration sera à nouveau expérimentée.