LE COUS INSTAURE LA CULTURE D’ANTICIPATION
L'objectif est de "détecter et gérer les urgences sanitaires avec efficacité et méthode", a assuré le chef de l’Etat Macky Sall
Le Centre des Opérations d’urgence Sanitaire (COUS) témoigne de l’ambition du Sénégal d’instaurer durablement cette culture d’anticipation pour "détecter et gérer les urgences sanitaires avec efficacité et méthode", a assuré le chef de l’Etat Macky Sall.
"Notre pays a créé dés le 1er décembre 2014, le COUS en vue d’améliorer notre système des urgences sanitaires. La création de ce centre témoigne aussi de notre ambition d’instaurer durablement cette culture d’anticipation pour détecter et gérer les urgences de santé publique avec efficacité et méthode", a déclaré le président de la République.
Macky Sall pocédait mercredi à l’inauguration du Centre des Opérations d’Urgence Sanitaire (COUS) construit sur 1500 m2 au centre hospitalier national universitaire de Fann.
Avec cette infrastructure de qualité, a affirmé le chef de l’Etat, "notre pays dispose d’une meilleure capacité dans la gestion des risques et crises sanitaire".
"Cet outil est une phase de notre dynamique coopération avec les Etats Unis. Ce chef d’œuvre d’un coût de deux milliards de FCFA est l’illustration de notre coopération multiforme", a relevé le chef de l’Etat.
Pour le président de la République "ce centre répond à l’impératif de renforcer nos capacités pour faire face aux épidémies et aux maladies infectieuses et émergentes mais aussi pour faire face à toutes sortes de menaces quelles soient d’origine biologique ou chimique".
Aussi, "cette infrastructure va améliorer l’efficacité du dispositif d’alerte et d’action établi par le Sénégal dans le cadre de la mise en œuvre du programme de sécurité sanitaire mondiale".
Au-delà de l’épidémie à virus Ebola, l’infrastructure, selon Macky Sall, permet de faire face à "plusieurs autres risques comme les pathogènes infectieuses, la biosécurité, les catastrophes naturelles, l’insécurité alimentaire ainsi que les accidents nucléaires et la sécurité sanitaire mondiale".
"Le défi reste la maintenance, il faudrait que ce centre soit doté d’un budget de maintenance pour accompagner son fonctionnement", a-t-il ajouté.
Selon le président Sall, "l’épidémie Ebola qui a sévi dernièrement dans notre sous région démontre à suffisance l’impérieuse nécessité de renforcer nos systèmes de santé".
"Ce centre va nous aider à davantage réagir dans des situations d’urgence qui peuvent apparaître à n’importe quel moment. Comme une épidémie, un accident grave ca surprend. Ce centre est bien doté à réagir dans ces situations", a souligné le chef de l’Etat.
Le siège du COUS est le fruit de la coopération entre le Sénégal et les Etats Unis et particulièrement l’Agence de la Défense pour la Réduction des Menaces (DTRA) pour la construction et l’équipement.
Pour l’ambassadeur des Etats Unis au Sénégal, Tulinabo Mushingi , "la construction de ce magnifique centre des opérations d’urgence sanitaire témoigne de la profondeur et de la solidité des liens de partenariat entre le gouvernement des Etats unis et le Sénégal".
"Avec la multiplication des voyages et l’intensification de la mondialisation, une faille dans la sûreté biologique d’un pays peut se transformer en menace immédiate pour la santé et l’économie des autres pays. Ainsi, il est impératif de poursuivre la collaboration, le travail d’équipe et la coopération internationale dans ce domaine", a ajouté le diplomate.
Le COUS est un bâtiment ultra moderne, un des premiers en son genre sur le continent, équipé selon les standards internationaux avec un accent particulier sur la sécurité des locaux et des informations.
Le Centre des Opérations d’Urgence Sanitaire COUS, créé le 1er décembre 2014 par arrêté ministériel est présenté comme une structure de coordination des urgences sanitaires.
Ses missions sont : "définir les mesures d’urgence à mettre en œuvre selon les situations d’urgence sanitaires, coordonner l’action des différents acteurs impliqués dans la réponse aux urgences sanitaires, superviser les opérations de terrain, assurer la liaison entre acteurs de la réponse d’urgence et le Ministre de la Santé".
Il vise aussi à "assurer la surveillance épidémiologique des maladies à potentiel épidémique non ciblées par le Programme Elargi de Vaccination (PEV), coordonner la mise en place d’un système de contrôle sanitaire efficace au niveau des points d’entrée (air, mer et terre), susciter un système de surveillance intégré avec les autres secteurs, assurer la coordination du Point Focal du Règlement Sanitaire International (RSI)".